Minorité visible

au Canada, personnes ni autochtones ni blanches

Une minorité visible (en anglais : Visible minority) est une variable démographique définie par le droit canadien comme « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche »[1].

Histoire

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Le terme de « minorité visible » a été sanctionné la première fois de manière officielle en 1984 dans le rapport de la Commission d'enquête sur l'égalité en matière d'emploi présidée par Rosalie Silberman Abella à la suite d'un besoin de nommer les personnes victimes de discrimination raciale à l'embauche[2],[3]. Cette expression a été inscrite en 1986 dans la Loi sur l’équité en matière d’emploi[1].

Classifications

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Avant le recensement de 1996, la population des minorités visibles étaient calculées à partir des données de l'origine ethnique qui étaient regroupées en dix groupes[4],[5]:

Dans le recensement de 1996, le groupe des « Insulaires du Pacifique » a été retiré en raison de leur faible nombre. Ce recensement a été le premier recensement où l'appartenance à une minorité visible était explicitement demandée[6],[7].

Au recensement de 2001, les catégories « Arabe » et « Asiatique occidental » se sont scindées pour devenir deux catégories différentes[8].

En 2006, les personnes qui ont coché aucune case et qui ont inscrit « mixte » ou « biracial » n'étaient plus placées des « minorités visibles non incluses ailleurs », mais des « Minorités visibles multiples ».

Fonction

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Les statistiques et renseignements sur les minorités visibles sont utilisées pour orienter les programmes d'équité et de promotion sociales protégés par la Constitution[9]. Elle sert à assurer l'égalité des chances pour tous et à protéger les minorités de systèmes discriminatoires[3]. Les différents secteurs d'emploi locaux peuvent aussi se servir de ces informations dans le but de comparer la composition de leur effectif avec celle de la région[10]. Elles permettent aussi de suivre le progrès des groupes marginalisés[3],

Notes et références

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  1. À l'exclusion des Argentins et des Chiliens.
  2. non incluses ailleurs.
  3. Les personnes ayant cochés plus d'une case.
  4. non incluses ailleurs.
  5. Les personnes ayant cochés plus d'une case.

Références

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  1. a et b Canada. « Loi sur l’équité en matière d’emploi », Lois codifiées, art. 3. (version en vigueur : 4 décembre 2019) [lire en ligne].
  2. Juge Rosalie Silberman Abella, Ministre des Services publics et de l’Approvisionnement Canada (préf. Gordon F. Osbaldeston), Rapport de la Commission sur l’égalité en matière d'emploi, Ottawa, Centre d'édition du gouvernement du Canada (no MP43-15711-1984F), (ISBN 0-660-91388-7, lire en ligne [PDF]), chap. 1 (« Définition de l’égalité en matière d'emploi »), p. 5.
  3. a b et c Juge Rosalie Silberman Abella, Ministre des Services publics et de l’Approvisionnement Canada (préf. Gordon F. Osbaldeston), Rapport de la Commission sur l’égalité en matière d'emploi, Ottawa, Centre d'édition du gouvernement du Canada (no MP43-15711-1984F), (ISBN 0-660-91388-7, lire en ligne [PDF]), chap. 2 (« Les groupes a l'étude »), p. 52.
  4. Peter S. Li, Division de la recherche et de la statistique, La diversité culturelle au Canada : La construction sociale des différences raciales, (lire en ligne [PDF]), chap. 3 (« Évolution de l'immigration et émergence des « minorités visibles » »), p. 5.
  5. Statistique Canada, Les minorités visibles au Canada (no 85F0033MIF) (lire en ligne), p. 7.
  6. Univers de la populationStatistique Canada, Dictionnaire du recensement de 1996 – Édition définitive (no 92-351-UIF), (présentation en ligne, lire en ligne [PDF]), « Univers de la population », p. 47.
  7. Statistique Canada, Fichier de microdonnées à grande diffusion de 1996 sur les particuliers : Documentation de l'utilisateur (lire en ligne [PDF]), chap. 2 (« Description des variables »), p. 48.
  8. Statistique Canada, « Guide de référence sur les minorités visibles et le groupe de population : Recensement de la population, 2016 », sur statcan.gc.ca/, (consulté le ) : « [...] il y a eu deux cercles à cocher distincts pour « Arabe » et « Asiatique occidental » depuis 2001. ».
  9. Canada. « Loi constitutionnelle de 1982 », Textes constitutionnels, art. 6, 15. (version en vigueur : 17 avril 1982) [lire en ligne]
  10. Statistique Canada, « Guide de référence sur les minorités visibles et le groupe de population, Enquête nationale auprès des ménages, 2011 », no  99-010-XWF2011009 [html], sur statcan.gc.ca (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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Table des matières
Première partie
Seconde partie
Annexes A et B

Liens externes

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