Mireille Clapot
Mireille Clapot, née le à Belley (Ain), est une ex-femme politique française. Membre de En Commun!, elle a été députée dans la première circonscription de la Drôme de 2017 à 2024, sous les couleurs d'En Marche puis apparentée Renaissance.
Mireille Clapot | |
Fonctions | |
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Députée française | |
– (6 ans, 11 mois et 19 jours) |
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Élection | 18 juin 2017 |
Réélection | 19 juin 2022 |
Circonscription | 1re de la Drôme |
Législature | XVe et XVIe (Cinquième République) |
Groupe politique | LREM/RE (2017-2023) app. RE (2023-2024) |
Prédécesseur | Patrick Labaune |
Successeur | Paul Christophle |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Belley (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | LREM (2017-2022) EC (depuis 2020) |
Diplômée de | École centrale Paris Université Stendhal |
Profession | Ingénieur |
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Elle est nommée membre du Collège de l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse en octobre 2024[1].
Biographie
modifierSituation personnelle
modifierNée le 14 octobre 1963 à Belley, Mireille Clapot est ingénieure diplômée de l'École centrale Paris en 1985, puis s'établit en 1990 à La Roche-de-Glun (département de la Drôme). Elle est également titulaire d'une maîtrise de littérature comparée. Elle est mère de trois enfants[2].
Carrière professionnelle
modifierElle travaille pendant vingt-cinq ans dans plusieurs entreprises industrielles de la région Rhône-Alpes, d'abord dans des fonctions marketing : chez Bonnet Cuisines à Villefranche-sur-Saône, BSN Emballage (désormais Owens-Illinois) à Villeurbanne, Markem Imaje à Bourg-lès-Valence, Pavailler à Portes-lès-Valence. Rejoignant la fonction achats « miroir de la relation client/fournisseur », elle exerce des responsabilités achats chez Thalès Avionics, puis à la Direction achats de la SNCF à Lyon. Directrice RH et opérations chez Decalog à Guilherand Granges, elle rejoint la ville de Valence en 2007 comme responsable des achats. À partir de 2013, elle est directrice du développement et des relations entreprises à l’École centrale de Lyon. Elle quitte ses fonctions professionnelles au début de son mandat de députée, en 2017[3].
En octobre 2024, elle est nommée membre du Collège de l'ARCEP, Autorité administrative indépendante[4].
Engagement associatif et politique
modifierEngagée depuis 1990 à Amnesty International, elle a déclaré plusieurs fois « devoir sa formation intellectuelle à cette organisation de lutte pour les droits de l'homme »[réf. nécessaire]. Elle co-fonde, en 1992, l'association Drôme-Néva-Volga, association d'amitié franco-russe. En 2015, elle fonde l'association Mobili-Tain-Tournon, qui œuvre pour la mobilité sur le territoire de l'Hermitage Tournonais (désormais Arche Agglo), dans ses trois composantes : mobilité physique (déplacements, avec la promotion d'une navette fluviale Tain/Tournon) ; virtuelle, avec l'accès au numérique ; intellectuelle, avec l'accès à la culture.
Elle exerce des fonctions au sein du PS de la Drôme, sur le canton de Tain-l'Hermitage[3]. Elle est la collaboratrice d'Alain Maurice (PS) à la mairie de Valence et au sein de Valence Agglo Sud Rhône-Alpes de 2009 à 2013[5].
Députée
modifierElection
modifierAprès avoir adhéré à La République en marche au début de l'année 2017[3], elle est élue députée lors des élections législatives de 2017 dans la première circonscription de la Drôme, avec 56,89 % des voix au second tour face au candidat LR Bertrand Ract-Madoux[6]. Une trentaine de requêtes en contestation de son élection a été déposée au Conseil constitutionnel[7], qui ont toutes été rejetées[8] au motif que si « le caractère irrégulier des faits allégués ne faisaient pas de doute et des éléments tendant à démontrer la réalité de ces faits étaient joints [aux] requête[s]... ces faits n’étaient pas de nature à entraîner l’annulation de l’élection compte tenu des écarts de voix »[9].
Fonctions et actions à l’Assemblée nationale
modifierEn , Mireille Clapot est élue vice-présidente de la commission des Affaires étrangères et réélue en .
Elle est à l'origine, en , de la loi visant à lutter contre les rodéos sauvages motorisés. Le texte permet de caractériser l'infraction afin de confisquer le véhicule et de sanctionner les auteurs en comparution immédiate[10]. Co-rapporteure de la mission d'information « Le droit des femmes à l'international », elle publie en le rapport d'information « 100 propositions pour une diplomatie féministe »[11].
Le , elle se rend à Istanbul afin de commémorer le génocide arménien[12]. Publiant, à cette occasion, une vidéo sur son compte Twitter dans laquelle elle compare sa situation à celle d'une migrante, elle suscite de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux[13].
En , à l'occasion de la remise en jeu des postes au sein de la majorité, elle se porte candidate à la vice-présidence de l'Assemblée[14].
Avec les députés Hugues Renson, Jacques Maire et Barbara Pompili, elle participe, durant le printemps 2020, à la constitution d'un courant interne au groupe LREM[15], baptisé « En Commun », qui voit le jour sous forme d'association le 22 mai[16]. Mireille Clapot en devient la trésorière[réf. nécessaire].
Le , elle est réélue avec 54,42 % des voix sous l'étiquette Ensemble (majorité présidentielle) face au candidat de la Nupes, Karim Chkeri[17].
Elle est présidente de la Commission supérieure du Numérique et des Postes (CSNP) du au , date à laquelle elle en devient 1re vice-présidente[18]. Elle est rapporteure de l'avis de la CSNP Pour mieux encadrer l'usage de l'intelligence artificielle, publié le 17 janvier 2024[19].
En avril 2023, elle officialise son rattachement comme apparentée au groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, aux côtés de Barbara Pompili (remplacée par Ingrid Dordain), Stella Dupont et Cécile Rilhac[20].
Candidate à un nouveau mandat lors des élections législatives anticipées de 2024, elle est éliminée dès le premier tour en terminant à la quatrième place avec 16,62 % des voix[21].
Prise de position
modifierEn , avec d'autres députés de l'aile gauche du groupe LREM, elle signe une tribune appelant à répartir les migrants dans les zones rurales en pénurie de main-d'œuvre[22].
Lors du vote de la prolongation de l'état d'urgence sanitaire, en mai 2020, elle défend un amendement en faveur du rapprochement des couples séparés par le confinement, finalement rejeté[23].
Le 2 mars 2021, Mireille Clapot, soutenue par En Commun!, décide de saisir la Défenseure des droits[24] contre la décision du maire LR de Valence de supprimer certaines aides municipales pour « les familles de délinquants »[25]. « C'est une atteinte aux droits de l'enfant. Nous nous opposons aux sanctions collectives pour un comportement individuel. Le principe de libre administration des collectivités n'est pas synonyme d'arbitraire », a fait valoir la députée[24].
Le , Mireille Clapot vote contre le texte sur l'immigration issu de la commission mixte paritaire (CMP)[26]. Elle fait partie des 59 parlementaires membres de la coalition présidentielle à ne pas avoir voté pour le projet de loi immigration.
Publication
modifier- Mireille Clapot, De l'île Diomède, j'édifierai ce pont, ThoT, (roman)
- Mireille Clapot, Quatre dames, Editions ThoT, 2020 (roman)
- Mireille Clapot, Le dompteur du Loup-Sentier au Liban, Les Impliqués, 2024 (roman)
Références
modifier- Avis administratif
- « Législatives 2017. Mireille Clapot (LREM) est élue dans la 1ère circonscription de la Drôme - France 3 Auvergne-Rhône-Alpes », France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (lire en ligne, consulté le )
- « Législatives : qui Mireille Clapot (REM), la nouvelle députée de la 1re circonscription de la Drôme ? », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )
- « Nomination », sur Arcep, (consulté le )
- « Législatives 2017 : trois femmes investies par LREM dans la Drôme », La Tribune, (lire en ligne, consulté le )
- Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
- NEXINT, « Conseil Constitutionnel », sur www.conseil-constitutionnel.fr, (consulté le )
- « Il n'y aura pas de nouvelle élection législative à Valence », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )
- Conseil constitutionnel, Commentaire des décisions de juillet et août 2017 - décisions sans instruction préalable (Article 38-2 de l'ordonnance n° 58-1067)
- « Rodéos urbains : 30 infractions depuis la nouvelle loi répressive », midilibre.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Rapport d'information sur la place des droits des femmes dans la diplomatie française », sur Assemblée nationale (consulté le ).
- (en-GB) « “Remember 24th April 1915!” Commemoration of the Armenian Genocide and Supporting Pro-Democracy Leaders in Turkey Istanbul, Turkey April 22nd – 25th 2018 », EGAM - European Grassroots Antiracist Movement, (lire en ligne, consulté le )
- « Epinglée pour s'être comparée à une migrante lors d'un déplacement en Turquie, une députée LREM se défend », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le )
- Clément Pétreault, « L'Assemblée nationale et le bal des ambitieux », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- « Plus de majorité absolue à l’Assemblée : un séisme tout relatif pour Macron », sur Marianne, (consulté le )
- Laure Equy, « A l'Assemblée, «l'aile gauche» des marcheurs s'organise en courant », sur Libération.fr, (consulté le )
- « Résultats des élections législatives 2022 dans la Drôme », sur Le Monde.fr (consulté le )
- « Actualités – CSNP », (consulté le )
- « Comment mieux encadrer l'usage de l'IA ? La CNSP rend son avis », sur Paroles d'élus, (consulté le )
- Etienne Baldit et Chez Pol, « Renaissance : Barbara Pompili et trois autres députées s’émancipent de la majorité », sur Libération,
- « Drôme — Législatives — La gauche et le RN en tête dans la première circonscription », sur peuple-libre.fr,
- Jules Pecnard, « En durcissant le ton sur l'immigration, Macron sème le trouble au sein de La République en marche », sur bfmtv.com, (consulté le ).
- « En vue du déconfinement, un "amendement des amoureux" défendu par une députée LaREM retoqué », sur LCI (consulté le )
- « Aides supprimées pour les «familles de délinquants» : des macronistes de l'aile gauche montent au créneau », sur LEFIGARO (consulté le )
- « Suspendre les aides municipales aux familles de délinquants : trois questions sur la décision du maire de Valence », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Entretien. "Je crois à l'intelligence collective" : Mireille Clapot députée Renaissance de la Drôme a voté contre la loi immigration », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la vie publique :