Mirleft (en berbère : ⵎⵉⵔⵍⴼⵜ , en arabe : ميراللفت ) est une commune rurale marocaine de la province de Sidi Ifni, dans la région administrative de Guelmim-Oued Noun. Elle a pour chef-lieu un village amazigh du même nom.

Mirleft
Coucher de soleil sur Mirleft.
Noms officiels
(ar) مير اللفت
MirleftVoir et modifier les données sur Wikidata
Noms locaux
(ar) ‫مير اللفت‬, (tzm) ⵎⵉⵔⵍⴼⵜVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Région
Préfecture ou province
Coordonnées
Démographie
Population
8 162 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Fonctionnement
Statut
Commune rurale du Maroc (d), commune du MarocVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte
La plage de Mirleft

Géographie

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Situation

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La commune de Mirleft est située dans le sud du Maroc à 130 km d'Agadir[1], entre les villes de Tiznit et de Sidi Ifni. Elle a pour coordonnées géographiques : 29° 34′ 46,9″ N, 10° 02′ 06,4″ O [2],[3]

Relief, géologie et hydrographie

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Mirleft se situe entre la chaîne montagneuse de l'Anti-Atlas et l'océan Atlantique. Ce phénomène géologique a créé de hautes falaises plongeant dans l'océan, une multitude d'oueds qui forment à chaque embouchure des petites plages, et un arrière-pays formé de grandes collines peuplées de cactus, de palmiers et d'arganiers.

Contrairement à son voisin Tiznit, l'océan Atlantique adoucit, à Mirleft, les écarts de température entre le jour et la nuit, entre l'hiver et l'été. Les jours les plus chauds, on y dépasse rarement les 35 °C alors que la température atteint les 45-50 °C à Tiznit.

En fait, sa situation entre Atlas et océan lui confère un climat doux, tempéré et constant (moyenne de 25 °C et 360 jours de soleil les mauvaises années).

Urbanisme

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Le village de Mirleft est devenu une petite « cité » balnéaire pittoresque. Sa rue principale, qui comporte des arcades sous lesquelles se répartissent des hôtels, épiceries, etc., a été construite après le protectorat français au Maroc[4].

Toponymie

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Il y a plusieurs hypothèses ; pour l’une d’entre elles, le nom de Mirleft tire ses origines du latin en définissant le village à gauche de la mer ou bien du portugais comme mer dangereuse. L'origine linguistique amazigh verrait le nom dériver de la sensation d’extase éprouvée par les voyageurs : myour (ou amyour) signifie « s’habituer » et left (ou itelf) « devenir fou de joie », alors que la traduction arabe serait décomposée de cette manière amir (« prince ») et left (« des navets »).

Histoire

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Mirleft est une commune rurale de la province de Sidi Ifni depuis 2009[5], à la suite du démembrement de la province de Tiznit — dans le cadre de la création de neuf nouvelles provinces — dont elle faisait partie[6].

Démographie

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Lors du recensement de 2004, la commune de Mirleft comportait 1 303 ménages et 7 026 habitants, dont 7 012 Marocains et 14 étrangers[6].

En 1994, sa population se découpait en 6 803 habitants et 1 129 ménages[6].

Administration et politique

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En , l'absence de décharge contrôlée et la mauvaise gestion des eaux usées, via des fosses septiques privées se multipliant, pouvaient être constatées[7].

Économie

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Plage de Lagzira.

La commune de Mirleft est attractive sur le plan touristique — sans qu'il soit question de tourisme de masse — grâce à son climat tempéré, ses plages (dont la « plage rouge » de Lagzira[8]), des activités telles que la pêche, le surf (que les surfeurs soient aguerris ou non), la plongée, les ballades ou randonnées à pied et en VTT, ainsi que plusieurs restaurants et hôtels[9].

Patrimoine

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Le fort de Tidli

Un ancien fort militaire, dit fort de Tidli, construit en 1935 par les Français [1], surplombe le village. Ce fort militaire est maintenant devenue un hôtel du nom de "Les 3 Chameaux".

Notes et références

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  1. a et b Fassi Fihri 2010
  2. « Mirleft », sur Geonames (consulté le )
  3. « Google Maps », sur Google Maps (consulté le )
  4. Chaïdi Bahraoui 2014, p. 75
  5. [PDF] « Décret no 2-09-319 du 17 joumada II 1430 (11 juin 2009) modifiant et complétant le dahir no 1-59-351 du 1er joumada II 1379 (2 décembre 1959) relatif à la division administrative du Royaume », Bulletin officiel du Royaume du Maroc, no 5744,‎ , p. 1020 (ISSN 0851-1217, lire en ligne)
  6. a b et c [PDF] Haut-commissariat au Plan, Recensement général de la population et de l'habitat de 2004 : Population légale du Maroc, La Vie éco, 68 p. (lire en ligne), p. 66
  7. Malika Alami, « Mirleft : L'envers du paradis touristique », L'Économiste, Casablanca, no 4222,‎ (lire en ligne)
  8. « Les 12 plus belles plages du Maroc ! », La Nouvelle Tribune, Casablanca,‎ (lire en ligne)
  9. Chaïdi Bahraoui 2014

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Hafid Fassi Fihri, « Les trésors cachés du Sud marocain : Mirleft, la magie d’un paisible village berbère », L'Opinion, Rabat,‎ (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Asmaa Chaïdi Bahraoui, « Loin des sentiers battus », Telquel, Casablanca, no 617,‎ du 25 avril au 1er mai 2014, p. 74-75 Document utilisé pour la rédaction de l’article