Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine
La Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA)[4] (en anglais African-led International Support Mission to Mali, abrégé en AFISMA) est une mission militaire conduite par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour porter assistance à l'un de ses membres, le Mali, dont le Nord du pays est en proie à une rébellion islamiste depuis le déclenchement du conflit malien de 2012-2013. Cette mission est autorisée par la Résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations unies en date du qui « autorise le déploiement sous conduite africaine d’une Mission internationale de soutien au Mali pour une période initiale d'une année »[5].
Mission internationale de soutien au Mali MISMA | |
Création | |
---|---|
Dissolution | |
Pays | Tchad (à partir du 10 mars 2013)[1] Nigeria[2] Sénégal[2] Niger[2] Burkina Faso[2] Togo[2] Bénin[2] Guinée[2] Sierra Leone[2] Liberia[2] Ghana[2] Gambie Cap-Vert Guinée-Bissau |
Allégeance | CEDEAO |
Effectif | 6 000[3] |
Guerres | Guerre du Mali |
Commandant | Général Shehu Abdulkadir (en) |
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La résolution 2085 prévoit que la MISMA aide à « reconstituer la capacité des forces armées maliennes » pour permettre aux autorités de reprendre le contrôle des zones du nord de son territoire, tout en préservant la population civile[6]. La MISMA vise à soutenir l’armée malienne afin de déloger les groupes islamistes (AQMI, MUJAO, Ansar Dine) qui ont pris le contrôle du Nord-Mali après en avoir chassé les rebelles indépendantistes touaregs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad[6].
La MISMA est relayée par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à partir du [7].
Contexte
modifierLa Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine devait initialement être mise en place vers septembre 2013 mais une offensive inattendue des rebelles jihadistes qui entraîne l'engagement immédiat de la France précipite son déploiement par la Cédéao, le contingent annoncé passe de 3 300 à 5 700 le [8], soit entre 7 700 et 8 000 militaires africains en comptant les forces tchadiennes et hors Afrique de l’Ouest. Le commandant de la MISMA est le général nigérian Shehu Abdulkadir (en).
Outre les forces terrestres, la force aérienne nigériane déploie 2 Alpha Jet sur l'aéroport international Diori-Hamani de Niamey au Niger et annonce l'envoi d'hélicoptères Mi-35.
Budget et financement
modifierLe budget annuel évoqué a été une première fois évalué à la mi- entre 180 et 375 millions d'euros, puis le à 460 millions de dollars américain soit 342 millions d'euros. La plupart des pays participants à cette force n'ont pas les moyens financiers de pourvoir aux besoins. Une conférence des donateurs aurait lieu le à Addis-Abeba sous l'égide de l'Union africaine qui promet 45 millions de dollars[9] ainsi qu'une réunion ministérielle du groupe de soutien international et de suivi sur la situation au Mali, le à Bruxelles, pour notamment évoquer ce financement[10].
Effectifs
modifierLes forces africaines, en cours de déploiement à partir du , et dont l'effectif a été officiellement porté le à 7 700 militaires alors que 1 900 sont arrivés au Mali à cette date, se composent comme suit :
Troupes promises par les états de l'Afrique de l'Ouest (au ) | |
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Tchad | 2 400 (intégrés le ) |
Nigeria | 1 200[11] |
Sénégal | 500[12] |
Niger | 500[13] |
Togo | 500[13] |
Burkina Faso | 500[13] |
Bénin | 650[11] |
Côte d'Ivoire | 500 (bataillon logistique)[14] |
Guinée | 144[15] |
Guinée-Bissau | nc |
Ghana | 120[15] |
Liberia | une section[16] |
Sierra Leone | une compagnie de maintenance[17] |
MISMA | 7 700 (au ) |
Un contingent tchadien de 550 hommes au et qui a atteint 2 400 hommes au s'est joint à l'opération mais n'intègre la MISMA que début . Le , on annonce le déploiement de militaires du Burundi et du Kenya qui ne font pas partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest[18].
Historique
modifierLe , la situation militaire se dégrade rapidement pour l'armée malienne. Les insurgés lui prennent la ville de Konna. Ils se dirigent vers Mopti, dernier verrou avant la capitale, Bamako. Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, appelle alors le président français, François Hollande, et lui demande une aide immédiate. Le président français décide dès le dans l'après-midi d'engager l'armée française : c'est le début de l'opération Serval. De l'aide logistique venant de plusieurs nations arrivent au fil des jours pour appuyer cette mission et le déploiement de la mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine.
Le est créée par la résolution 2100 du Conseil de sécurité des Nations unies, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) qui prend le relais de la MISMA à partir du .
Notes et références
modifier- « :Mali: le contingent tchadien rejoint officiellement la Misma », RFI, .
- LS/cat/APA, « La Côte d'Ivoire participera à la guerre au Mali avec un "bataillon logistique" (Désiré Kadré Ouédraogo) », @bidj@n.net, (consulté le ).
- Trésor Kibangula, « Mali : la Minusma prend le relais de la Misma », Jeune Afrique, .
- Article 9 de la Résolution 2085 (20 décembre 2012)
- (en) Résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations unies
- « Le Conseil de sécurité de l’ONU autorise le déploiement d’une force internationale au Mali », Zone Militaire, (consulté le ).
- « Mandat », sur minusma.unmissions.org, (consulté le ).
- Agence France-Presse, « L’Afrique de l’Ouest veut déployer environ 6.000 de ses soldats au Mali », sur Maliweb, (consulté le ).
- « L'UA débloque 50 millions de dollars pour le Mali », sur rfi.fr, (consulté le ).
- Olivier Berger, « Mali : que valent les troupes africaines de la MISMA ? », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
- Arnaud Focraud, « Mali : une force africaine qui pose question », Le Journal du Dimanche, .
- AFP, « Mali : la France lance ses soldats vers le Nord », Jeune Afrique, .
- « Mali : L’opération Serval passe à la vitesse supérieure », L’Orient du jour, .
- « La Côte d`ivoire participera à la guerre au Mali avec un ``bataillon logistique`` (Désiré Kadré Ouédraogo) », sur Abidjan.net (consulté le ).
- « Le Tchad va envoyer 2 000 hommes au Mali : Renforts de la Cédéao », Libération, .
- « Ellen Johnson-Sirleaf annonce l'envoi de troupes libériennes au Mali », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
- « Mali: la MISMA debute ses operations ce vendredi au Mali », China Internet Information Center, .
- « Les forces franco-maliennes entrent dans Tombouctou », sur Le Figaro, (consulté le ).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « African-led International Support Mission to Mali » (voir la liste des auteurs).