Mizuno Tadakuni

daimyo
Mizuno Tadakuni
Portrait contemporain de Mizuno Tadakuni
Fonctions
Daimyo
Osaka jōdai
Kyoto shoshidai
Jisha-bugyō
Sōshaban
Rōjū
Titre de noblesse
Daimyo
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
水野忠邦Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Famille
Père
Fratrie
Naitō Masatsuna (d)
Hori Naochika (d)
Atobe YoshisukeVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Parentèle
Sakai Tadayuki (beau-père)
Sakakibara Masachika (d) (gendre)
Suketomo Itō (d) (gendre)
Mizuno Tadamoto (d) (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Mizuno Tadakuni (水野 忠邦?, - ) est un daimyō de la fin de l'époque d'Edo du Japon, qui sert plus tard de conseiller ancien en chef (rōjū) au service du shogunat Tokugawa. Il est connu pour avoir mis en place les réformes Tenpō.

Biographie modifier

Mizuno Tadakuni est le deuxième fils de Mizuno Tadaaki, daimyō du domaine de Karatsu. Comme son frère aîné meurt à un âge précoce, Tadakuni devient héritier en 1805 puis est présenté au shogun Tokugawa Ienari et au futur shogun Tokugawa Ieyoshi lors d'une audience formelle en 1807. En 1812, à la retraite de son père, il prend la tête du clan Mizuno et devient daimyō de Karatsu. Il entre au service du shogunat Tokugawa comme sōshaban (maître des cérémonies) au château d'Edo en 1816. Cependant, face aux difficultés croissantes quant au maintien de l'ordre dans le port de commerce étranger de Nagasaki, en 1817, Tadakuni demande à être transféré du domaine Karatsu au plus petit domaine de Hamamatsu dans la province de Tōtōmi. Bien que les deux domaines sont classés officiellement à 70 000 koku, le domaine de Karatsu dispose d'un revenu effectif de 253 000 koku contre seulement 153 000 koku pour celui d'Hamamatsu. En conséquence, ce transfert est accueilli avec indignation et incrédulité par ses principaux obligés, entraînant le suicide par seppuku de son conseiller principal, mais Tadakuni n'en est pas dissuadé. La même année, il reçoit au sein de l'administration shogunale, le poste de jisha-bugyō (« commissaire des sanctuaires et des temples »).

En 1825, Tadakuni est élevé au poste d'Osaka jōdai (« châtelain d'Osaka »), accompagné d'une promotion au 4e rang inférieur à la cour[1]. L'année suivante, en 1826, il devient Kyoto shoshidai, représentant officiel du shogunat auprès de la cour à Kyoto. Son titre de courtoisie est changé de Izumi-no-kami pour celui de Echizen-no-kami. En 1828, Tadakuni devient rōju. Il monte régulièrement les rangs de rōjū pour devenir rōjū senior en 1839.

En tant que rōjū, Mizuno Tadakuni exerce une énorme puissance politique, et tente de réformer les finances du shogunat et les contrôles sociaux à la suite de la grande famine Tenpō de 1832-1836 par le passage de nombreuses lois somptuaires appelées « réformes Tenpō ». La réforme essaye de stabiliser l'économie, par un retour à la frugalité, à la simplicité et à la discipline qui caractérisaient le début de la période Edo en interdisant la plupart des formes de divertissement et d'expositions de richesse. Cela se révèle extrêmement impopulaire auprès de la population. Une autre partie des réformes comprend l'Agechi-rei qui prévoit que les daimyōs résidant à proximité d'Edo et d'Osaka abandonnent leurs exploitations pour des quantités égales de terres ailleurs, consolidant ainsi le contrôle des Tokugawa sur ces domaines stratégiquement vitaux. Cependant, ce projet se montre aussi grandement impopulaire parmi les daimyōs de tous grades et niveaux de revenu. L'échec général des réformes entraîne la perte de faveur de Tadakuni. Pour compliquer encore sa situation future, en , le château d'Edo est détruit par le feu. Le il est relevé de sa position au gouvernement, et le , il est exilé au domaine de Yamagata dans la province de Dewa, où il reste jusqu'à sa mort. Il meurt le , cinq jours avant qu'il ne soit informé de sa libération. Son fils Mizuno Tadakiyo lui succède, qui devient également une importante figure de la fin du shogunat Tokugawa.

Mizuno Tadakuni est marié à une fille de Sakai Tadayuki, un wakadoshiyori et daimyō du domaine d'Obama.

Source de la traduction modifier

Notes et références modifier

  1. (en) E. Sydney Crawcour, The Economic Emergence of Modern Japan, Kōzō Yamamura, (lire en ligne), « Economic Change in the 19th Century », p. 24.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Harold Bolitho, Treasures Among Men, New Haven, Yale University Press, .
  • Edmond Papinot, Dictionnaire d'histoire et de géographie du Japon, Tokyo, Librairie Sansaisha, . « Nobiliaire du Japon » [PDF], sur www.unterstein.net (consulté le ).
  • (en) Henry Satoh, Lord Hotta, the Pioneer Diplomat of Japan, Tokyo, Hakubunkan, .
  • (en) Henry Satoh, Transactions of the Asiatic Society of Japan, , n.p.
  • (en) Kōzō Yamamura, The Economic Emergence of Modern Japan, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-58946-0, lire en ligne).