Mkwawa (1855 - ) est un chef de tribu hehe qui s’opposait à la colonisation allemande.

Biographie modifier

Mkwawa naît à Luhota ; il est le fils du chef Munyigumba, qui meurt en 1879.

Dans les années 1880, l'Allemagne prend possession de l'Afrique orientale allemande à la suite de la conférence de Berlin qui entérine le partage de l'Afrique. Les Hehe, menés par leur chef Mkwawa, résistent à l’expansion allemande.

Bataille de Lugalo modifier

Monument aux morts allemands à Lugalo

En , le commandant allemand Emil von Zelewski dirige un bataillon de soldats (320 askaris avec officiers et porteurs) pour réprimer la rébellion Hehe. Le , ils sont attaqués à Lugalo par les 3 000 hommes de l'armée de Mkwawa qui, malgré le fait qu'ils ne sont équipés que de lances et de quelques fusils, maîtrisent rapidement les forces allemandes et tuent Zelewski.

Guérilla modifier

Le , les Allemands, sous les ordres du colonel Friedrich von Schele, attaquent la forteresse de Mkwawa à Kalenga. Ils prennent le fort, Mkwawa réussit à s'échapper. Par la suite, Mkwawa mène une campagne de guérilla, harcelant les Allemands jusqu'en 1898, où, le , il est encerclé et se suicide pour éviter d'être capturé, avec son arme à feu[1].

Affaire du crâne modifier

Cérémonie de retour du crâne

Le corps de Mkwawa avait été décapité par les Allemands ; sa tête, mise à prix, fut envoyée en Allemagne. Après la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles mentionna dans la liste des réparations du guerre dues par l'Allemagne le retour en Tanzanie du crâne de Mkwawa[2].

Cette restitution au peuple Hehe, prévue dans les six mois, fut finalement effectuée en 1954.

Notes et références modifier

  1. (en-GB) The National Archives, « The National Archives - The skull of Sultan Mkwawa », sur The National Archives blog, (consulté le )
  2. Article 246 du traité de Versailles : « Le crâne du sultan Makaoua ayant été enlevé du protectorat allemand de l’Afrique Orientale et transporté en Allemagne sera, dans le même délai, remis par l’Allemagne au Gouvernement de Sa Majesté Britannique.  »