Mme Monopoly

jeu de société

Mme Monopoly (en anglais : Ms. Monopoly) est une version du Monopoly publiée par Hasbro en 2019.

Mme Monopoly
Jeu de société
Données clés
Éditeur Hasbro
Date de 1re édition 2019
Format grande boîte
Mécanismes parcours
commerce
enchères
Joueur(s) 2 à 6
Âge À partir de 8 ans
Durée annoncée 45 minutes
habileté
physique

 Non
 réflexion
décision

 Oui
générateur
de hasard

 Oui
info. compl.
et parfaite

 Oui

Déroulement du jeu modifier

Le jeu se déroule comme le Monopoly ordinaire, avec quelques modifications : les joueuses obtiennent 1 900 $ au début de la partie et les joueurs hommes 1 500 $. En passant la case départ, les joueuses reçoivent 240 $, alors que les hommes ne reçoivent que 200 $ comme dans le jeu normal[1],[2]. De plus, le jeu diffère du Monopoly ordinaire en ce que les propriétés sont remplacées par des inventions créées ou auxquelles des femmes ont contribué, comme le Wi-Fi, auxquelles Hedy Lamarr et Radia Perlman ont contribué[3], ou encore les cookies, inventés par Ruth Graves Wakefield[4]. Les pions, habituellement représentés par une voiture, un fer à repasser ou une chaussure, sont remplacés par un cahier, un avion d’affaires et une montre[5]. La prison, les taxes de luxe et les cartes « chance » du jeu normal sont conservées.

Le jeu remplace M. Monopoly, la mascotte de la plupart des versions du Monopoly, par une jeune femme décrite comme sa nièce[6]. Dans le cadre du déploiement du jeu, Hasbro a donné une subvention de 20 580 $ à chacune de trois adolescentes pour investir dans leurs propres inventions[7]. Hasbro a fait la promotion de Mme Monopoly comme le premier jeu « où les femmes gagnent plus que les hommes[8] ».

Accueil modifier

L’accueil de Mme Monopoly a été généralement négatif. Eric Thurm, auteur d’un ouvrage sur les jeux de plateau, a déclaré que le jeu a créé un « monde fantastique de surface » où les femmes réussissent simplement en raison de leur genre[8]. Madeleine Kearns, de National Review, l’a qualifié d’ « inutilité condescendante »[9]. Christine Sypnowich, cheffe du département de philosophie du Queens College, a déclaré qu'il était « inutile de dépeindre les femmes comme ayant besoin d'avantages spéciaux ». Jennifer Borda, professeure agrégée spécialisée en études féministes à l'Université du New Hampshire, a suggéré qu'il serait plus approprié que les joueurs masculins soient confrontées à des défis auxquels les femmes sont confrontées au travail[2]. Mary Pilon, autrice de The Monopolists, a critiqué le jeu pour ne pas avoir reconnu Elizabeth Magie, qui a inventé The Landlord's Game, le précurseur du Monopoly[10].

Références modifier

  1. (en) Leah Asmelash, « In the new game of Monopoly, women make more than men », sur CNN (consulté le )
  2. a et b (en) Annie Nova, « Ms. Monopoly is supposed to empower women. Critics say it does the opposite », sur CNBC, (consulté le )
  3. (en) Michelle Lou et Brandon Griggs, « Women inventors, long overlooked, are churning out more patents than ever », sur CNN, (consulté le )
  4. (en) Jeremy Roth et Jamie K. White, « Chocolate Chip Cookie Day and the accidental origin of this American staple », sur CNN (consulté le )
  5. « Monopoly. Découvrez la version « Madame », où les femmes gagnent plus que les hommes », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  6. « Ms. Monopoly, un jeu « pour femmes » ou un Monopoly féministe ? », sur madmoiZelle.com, (consulté le ).
  7. (en) « 'Ms. Monopoly' is not as patronizing as Hasbro's version for millennials, but it's not empowering either », sur Fast Company, (consulté le )
  8. a et b (en) Eric Thurm, « Ms. Monopoly Creates a World Where No One Wins », sur The New York Times, (consulté le )
  9. (en) Madeleine Kearns, « Ms. Monopoly — the World's Dumbest Board Game », sur National Review, (consulté le )
  10. (en) Mary Pilon, « The Misplaced Feminism of Ms. Monopoly », sur The New Yorker, (consulté le )

Crédit d'auteurs modifier

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

Lien externe modifier