Moïsette Olier
Moïsette Olier, de son vrai nom Corinne P. Beauchemin[1] (née le aux Forges du Saint-Maurice, morte le )[2] est une écrivaine québécoise.
Naissance | |
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(à 86 ans) |
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Corinne P. Beauchemin |
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Biographie
modifierMoïsette Olier a été collaboratrice des journaux Le Bien public, Le Nouvelliste et Le Mauricien[3].
L'œuvre de Moïsette Olier contribue au courant littéraire dit régionaliste[1],[4]. À la faveur de ce fort courant, favorisé notamment par le tricentenaire de la fondation de Trois-Rivières, en 1934, la région de Trois-Rivières traverse alors une période de « renaissance littéraire »[5], dont le but est de mettre en valeur la culture et l’histoire de la Mauricie[6].
Elle a habité à Shawinigan. En 1929, elle épouse Joseph Garceau, qui a été le premier médecin de la ville de Shawinigan[2].
En 1944, elle s'installe à Montréal[2].
Elle aurait choisi le pseudonyme Moïsette Olier en référence au nom de son arrière grand-père, Moïse Olier[2].
Œuvres
modifier- L'Homme à la Physionomie macabre, Éditions Édouard Garand, 1927, roman[7]
- « Le St-Maurice », dans Au pays de l’énergie, Éditions du Bien public, Trois-Rivières, 1932, 43 p.
- Cha8inigane, Éditions du bien public, 1934, 66 p[8], une sorte de poème en prose[7], composé de 14 tableaux qui recrée l'histoire de Shawinigan[2]
- Mademoiselle Sérénité, Le Nouvelliste, 1936, La Revue moderne, 1937, 32 p., ayant pour toile de fond le tricentenaire de Trois-Rivières[2]
- Cendres, roman, paru en feuilleton dans le journal Le Bien public[6]
- Étincelles, Le Nouvelliste, Trois-Rivières, 1936, roman, version remaniée de Cendres[6]. Olier y décrit le monde prospère des Forges du Saint-Maurice dans le dernier quart du XIXe siècle[9].
Cha8inigane est illustré par Rodolphe Duguay et Étincelles est illustré par Henri Beaulac[6].
Honneurs
modifier- La rue Moïsette-Olier, à Shawinigan, nommée en 1976.
- La baie Moïsette-Olier, une baie du Saint-Maurice, nommée en 1982.
Notes et références
modifier- René Hardy, Normand Séguin et autres, Histoire de la Mauricie, Institut québécois de recherche sur la culture, 2004, 1137 p, (ISBN 2-89224-331-9), aux p. 816-817.
- Suzanne Lafrenière, Moïsette Olier, femme de lettres de la Mauricie, éditions Asticou, Hull, 1980. (Un court extrait en est reproduit à « Moïsette Olier (1885 – 1972) », Société d'histoire et de généalogie de Shawinigan.)
- Réginald Hamel, John Hare et Paul Wyczynski, Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, Montréal, Fides, 1989, 1364 p., (ISBN 2-7621-1475-6) et (ISBN 978-2-7621-1475-1), à la p. 1034.
- René Verrette, « Le régionalisme mauricien des années trente », Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 47, no 1, été 1993, p. 27-52, à la p. 45. Peut être lu en ligne.
- Marcel Olscamp, « Émergence d’une institution littéraire : l’exemple de Trois-Rivières », University of Toronto Quarterly, vol. 70, no 3, été 2001, à la p. 699.
- Stéphanie Danaux, « Henri Beaulac et l'essor de la gravure sur linoléum au Québec », Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, no 1, 2009, p. 38.
- Camille Roy, « Le roman: 1900 à nos jours », dans Manuel d'histoire de la littérature canadienne de langue française, Montréal, Beauchemin, 1962 [1939], 201p., p. 160-171. Reproduit à Quebec history, Marianopolis College.
- Cha8inigane peut être lu en ligne sur le site Our roots Nos racines, Université de Calgary et Université Laval.
- Maurice Lemire (dir.), Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec, 1900-1939, Montréal, Fides, 1980, t. II, 1386 p., aux p. 466-467.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Carole Lamothe, La femme et l'amour dans l'œuvre romanesque de Moïsette Olier, thèse de maîtrise, Université du Québec à Trois-Rivières, 1981, publiée en 1983