Mohammed Ben Ammar
Mohammed Ben Ammar (arabe : محمد بن عمّار), né le à Tunis et mort le [1] dans la même ville, est un juriste et magistrat tunisien[2].
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Biographie
modifierIssu d'une vieille famille tunisoise, il naît dans une maison de la rue du Pacha à Tunis. De formation zitounienne et diplômé du Collège Sadiki, il élabore en le document constitutif de l'Espérance sportive de Tunis, premier club sportif musulman tunisien, en tant que membre du premier bureau fondateur.
En 1946, il fonde l'Amicale des magistrats tunisiens[3],[4]. Il est aussi un membre fondateur de l'association des anciens du Collège Sadiki, une prestigieuse institution d'enseignement public. En 1949, il est un membre fondateur de l'École tunisienne d'administration, devenue l'École nationale d'administration en 1956 ; il en est désigné membre du conseil de perfectionnement par décret beylical.
En 1954, il est nommé ministre de la Justice par décret beylical en date du et publié dans le numéro 53-54 du Journal officiel.
En 1955, il préside le comité des quarante, désigné pour statuer sur les réformes proposées par la France, et participe après l'indépendance à l'élaboration de la constitution républicaine de 1959.
Il meurt le à El Omrane, un quartier de Tunis. En 1973, sa famille fait don de sa bibliothèque privée à la Bibliothèque nationale de Tunisie, soit près de 3 400 volumes[5].
Honneurs
modifierBen Ammar est fait officier d'Académie en et officier de l'Instruction publique par le ministre Jean Zay le ; il est décoré de la Médaille du travail pour ses œuvres sociales, par le ministre Antoine Durafour, le . Il est enfin fait chevalier de la Légion d'honneur le [6].
Mohammed Ben Ammar est aussi décoré de l'ordre du Nichan Iftikhar, nommé officier du Ouissam alaouite du Maroc en 1947 et décoré de l'Ordre de la République pour sa contribution à l'établissement de la République tunisienne en 1962.
Mohammed Ben Ammar a une cité à Dahmani et trois artères à Tunis baptisées à son nom.
On lui donne le titre de Sidi de par sa descendance directe du prophète Mahomet par sa fille Fatima Zahra et son gendre Ali ; il figure parmi les très rares chérifiens tunisiens à avoir refusé la rente que lui accordait son statut.
Vie privée
modifierMohammed Ben Ammar est le père du militant Ridha Ben Ammar et du magistrat Fadhel Ben Ammar.
Notes et références
modifier- (ar) « الورتتاني », sur ketabonline.com (consulté le ).
- « Mohammed Ben Ammar El Ouertatani », sur bibliotheque.nat.tn (consulté le ).
- (en) Aili Mari Tripp et Balghis Badri, Women's Activism in Africa : Struggles for Rights and Representation, Londres, Zed Books, , 256 p. (ISBN 978-1783609116, lire en ligne).
- Farouk Ben Ammar, « Tunisie : quand les magistrats font de la politique », (consulté le ).
- La Presse de Tunisie, 23 avril 1999[réf. incomplète].
- Son dossier est enregistré sous le numéro 55141.
Bibliographie
modifier- Kmar Bendana, Traducteur en Tunisie aux XIXe – XXe siècles : le passage d'une condition à une profession, La Manouba, Institut supérieur d'histoire du mouvement national, , 10 p. (lire en ligne), p. 8.
- (ar) Mohammed Mahfoudh, تراجم المؤلفين التونسيين, vol. 5, Beyrouth, , 286 p. (lire en ligne).