Molinari Oumelkheir
Molinari Oumelkheir (en arabe : موليناري أم الخير), dite Leïla (en arabe : ليلى), née en 1935 à Laghouat[1] ou le à Alger[2] et morte en 1959[2] à Aïn Fekan, est une militante algérienne d'origine italienne, martyre de la guerre d'indépendance algérienne. Elle est un symbole de l'engagement des femmes pour l'indépendance de l'Algérie.
Molinari Oumelkheir موليناري أم الخير | ||
Surnom | Leïla ليلى |
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Naissance | Alger |
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Décès | (à 22 ans) Aïn Fekan Mort au combat |
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Origine | Algérie | |
Allégeance | FLN | |
Arme | Armée de libération nationale
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Années de service | 1956 – 1959 | |
Conflits | Guerre d'Algérie | |
Faits d'armes | Bataille d'Alger Bataille d'Aïn Fekan |
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Hommages | Rue Molinari Oum El Kheir à Bab El Oued | |
Famille | Giacomo Molinari (grand-père paternel) | |
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Elle est la petite-fille de l'architecte italien Giacomo Molinari, édificateur de la grande mosquée (El Safah) de Laghouat et participant à l'architecture du fort Bouscaren.
Biographie
modifierOrigines
modifierSon grand-père paternel, Giacomo Molinari, est un immigré italien arrivé en Algérie (alors colonie française) au milieu du XIXe siècle. Architecte de profession, il participe à la reconstruction de la vieille ville de Laghouat, ravagée par l'armée française lors du siège de 1852. Apprécié des autochtones et attiré par leur religion, il se convertit à l'islam et épouse une femme de la famille Bedj de Sidi Bouzid avec qui il a quatre enfants : trois filles et un fils du nom de Mohamed. Dans les années 1920, ce dernier, à la recherche d'un travail, quitte Laghouat pour s'établir dans la vallée de Koriche à Alger, où Oumelkheir naît le [2].
Engagement en faveur de l'indépendance algérienne
modifierRéputée pour sa promptitude, sa sagacité et son aversion envers les colons, elle se rallie rapidement à la révolution algérienne. Poseuse de bombes de 1956 à 1959, elle participe à la bataille d'Alger au début de l'année 1957. Échappant à la capture lors du démantèlement du réseau bombes, elle parvient à rejoindre une katiba de la Wilaya IV à la mi-1957. Elle passe à la Wilaya V (ar) fin 1958 et y reste jusqu'à son martyre lors de la bataille d'Aïn Fekan en 1959[3]. Son frère cadet, Smaïn, est assassiné à Alger par l'OAS en 1961[2].
Hommage
modifierUne des rues de Bab El Oued à Alger porte son nom[2].
Références
modifier- Mouloud Tebib, « La reconnaissance de la religion de l'autre, entre l'élusion théorique et l'absence sur le terrain (L'Algérie comme modèle) », Management Intercultural, vol. XXI, no 42, , p. 23 (lire en ligne [PDF])
- (ar) Ahlam Muhieddine, « الشهيدة موليناري أم الخير المدعوة ليلى.. تشبّعت بحب الجزائر فحاربت المستعمر » [« La martyre Molinari Oumelkheir dite Leïla.. débordait d'amour pour l'Algérie et luttait contre les colonialistes »], El Massa, (consulté le )
- Malika Rahal, Algérie 1962: Une histoire populaire, La Découverte, (ISBN 978-2-348-07304-5, lire en ligne)