Mon Master

Portail Internet d'information sur les masters en France, de candidature et décision

Mon Master est une plateforme web destinée à informer les candidats aux masters de l'enseignement supérieur français, puis à recueillir et gérer leurs vœux d'affectation. La plateforme monmaster.gouv.fr recense les seuls diplômes nationaux de master (DNM) accrédités par le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (Hcéres) ; elle exclut les formations privées, ainsi que les formations dispensées exclusivement à destination d’un public en formation continue, les formations des écoles de journalisme membres de la Conférence des écoles de journalisme, et certaines formations internationales[1]. En 2024, le dispositif gère près de 209 000 candidatures et plus de 8 000 formations.

Logo de Mon Master

Adresse www.monmaster.gouv.fr
Description Dispositif en ligne d'orientation et de candidature vers les formations de 2e cycle universitaire
Slogan « La plateforme nationale des masters. S'informer, candidater, se décider »
Commercial  Non
Publicité  Non
Type de site Administration française
Langue Français
Inscription Obligatoire et gratuite
Nombre d'inscrits 209 000 (2023)
Siège social Paris, 1, rue Descartes
Drapeau de la France France
Propriétaire Gouvernement français
Directeur de la publication Olivier Costes
Créé par Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Lancement (Trouver mon Master)
(Mon Master)
État actuel  Actif

Mis en place le par le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Mon Master permet de constituer un dossier unique, utilisable pour toutes les candidatures aux différents masters, tout en suivant le calendrier commun à tous les établissements[2].

Sont exclus du dispositif les candidats de nationalité étrangère (sauf ressortissants de l’Espace économique européen, d’Andorre, de Suisse ou de Monaco) dont le pays de résidence est couvert par le dispositif Études en France ; les étudiants autorisés à redoubler leur première année de master ; les étudiants dont le cursus prévoit automatiquement l’admission en première année de master ; les candidats à une validation des études supérieures (VES) ou une validation des acquis professionnels (VAP) ou une validation des acquis de l'expérience (VAE).

Le portail monmaster.gouv.fr, tout comme son prédécesseur trouvermonmaster.gouv.fr, sert également d'interface avec les services rectoraux pour les candidats qui n'ont reçu aucune réponse positive à leurs candidatures : l'onglet "saisir le recteur" conduit à un télé-service de saisine du rectorat[3].

Histoire

modifier

Le portail Monmaster remplace le portail Trouvermonmaster.gouv.fr, mis en ligne en 2017, après la loi du , en ajoutant la fonctionnalités de dossier unique, de calendrier unique, de dépôt de candidature et d'acceptation des propositions. Lancé le , le portail Trouvermonmaster.gouv.fr recense 4 883 masters en 2017[4], 4 826 en 2018[5], 3 571 en 2020[6], 3 735 en 2022[7].

En 2021, la mise en ligne de Monmaster est annulée in extremis en raison d'oppositions tant d'universitaires que d'associations étudiantes[8], en raison d'inquiétudes[9]. Le 15 septembre 2022, la ministre annonce son déploiement néanmoins[10].

En 2023, 209 000 candidats se sont inscrits sur Mon Master (contre 190 000 en 2022)[10]. 72% ont reçu une proposition d'admission (82% pour les étudiants issus d'une licence générale, 61% pour ceux issus de master, 57% pour ceux issus d'une licence professionnelle). 10% des candidats ont été classés sur liste d’attente, sans recevoir de proposition d’admission[11].

Offre nationale de masters, selon les disciplines (2023)[12]
Disciplines Nombre de places disponibles Nombre de candidats pour une place Nombre moyen de propositions d'admission Pourcentage de candidats ayant accepté une proposition d'admission en phase principale
Droit et sciences politiques 23 894 1,8 2,8 16,3
Économie, gestion et AES 25 585 2,3 2,0 14,6
Lettres, langues, art 23 099 1,5 1,9 11,5
Sciences humaines et sociales 29 812 2,1 1,9 18,2
Sciences fondamentales et appliquées (dont STAPS) 35 734 1,6 2,4 21,7
MEEF 33 549 1,1 3,0 17,8
Ensemble 171 673 1,2 2,7 100%

En 2024, une phase d'inscription complémentaire est rajoutée au dispositif[13].

Fonctionnalités

modifier

Du côté des candidats, la plateforme Mon Master permet trois types d'action : la consultation de l'offre nationale de masters ; la constitution d'un dossier personnel (CV, relevés de notes, etc.) ; le dépôt de candidature et l'acceptation des places offertes. Le nombre de candidatures possible s'élève à 15 candidatures par personne, et 15 candidatures supplémentaires à des masters qui sont proposés en alternance.

Du côté des établissements, la plateforme permet la collecte des candidatures et l'extraction sous forme de tableurs, la consultation des dossiers en ligne, et la remontée des listes hiérarchisées de candidatures acceptées. « Les commissions pédagogiques de chaque établissement examinent toutes les candidatures déposées sur la plateforme qui ne propose aucun algorithme pour réaliser les classements »[1].

Saisine rectorale

modifier

Mon Master permet de bénéficier d'un accompagnement du rectorat pour tenter d'obtenir une formation en master après un refus initial. Les rectorats proposent le dossier de l'étudiant aux universités qui possèdent des masters dans lesquels il reste de la place, l'université étant libre d'accepter ou non la candidature. La procédure suscite incertitude[14] et critiques[15] depuis longtemps : en 2017, la procédure avait été utilisé par 3 300 candidats et 735 avaient pu trouver une place[16].

Inconvénients et avantages

modifier

Les arguments en faveur de la plateforme Monmaster.gouv.fr reposent sur le « choc de simplification »[17] que représente le passage à des candidatures entièrement dématérialisées et accessibles sans restriction d'académie. Elle « permet en particulier d’améliorer l’allocation des places, et de simplifier les démarches des candidats grâce à un guichet unique, un calendrier unique, et un process dématérialisé »[18].

Les inconvénients soulevés par ses détracteurs, au-delà des critiques sur la plateformisation des services publics[19], sont liés aux difficultés techniques vécues par « les étudiants (disparition de formations, pièces invalides, documents exigés à tort…), tandis que les responsables de master pointaient des difficultés de prise en main »[20]. L'absence de phase complémentaire en 2023 a été très critiquée. Mais également l'absence de solutions aux inégalités d'attractivité des formations est soulignée : « la plate-forme Mon master n’a, en effet, pas réussi à résorber le phénomène des places vacantes : les formations sous tension restent les mêmes, tandis que les masters peu attractifs ne font toujours pas le plein »[20]. Certains enfin pensent que les inconvénients de la plateforme poussent les candidats dans les bras des écoles privées[21].

Bibliographie

modifier

Références

modifier
  1. a et b « Questions fréquentes - Mon Master », sur www.monmaster.gouv.fr (consulté le )
  2. « Mon Master, nouvelle plateforme nationale pour l'entrée en master 1 », sur enseignementsup-recherche.gouv.fr (consulté le )
  3. « Le rectorat à la rescousse pour trouver un master », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  4. « Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne: Grand lancement de la plateforme ‘trouvermonmaster.gouv.fr’ », sur www.pantheonsorbonne.fr (consulté le )
  5. « Trouvermonmaster.gouv.fr », sur Trouvermonmaster.gouv.fr (consulté le )
  6. « Recherche - Trouver Mon Master », sur www.trouvermonmaster.gouv.fr (consulté le )
  7. « Recherche - Trouver Mon Master », sur www.trouvermonmaster.gouv.fr (consulté le )
  8. « Sous pression, le gouvernement reporte le Parcoursup des masters », sur Les Echos, (consulté le )
  9. Mathilde Goanec, « Après le traumatisme Parcoursup, l’appréhension de « Trouver mon master » », sur Mediapart (consulté le )
  10. a et b Olivier Rollot, « Sylvie Retailleau fait sa rentrée: réforme des bourses et nouveau site de sélection en master », sur Headway, (consulté le )
  11. « Plateforme nationale des masters : quel bilan pour Mon Master en 2023 », sur www.vie-publique.fr, (consulté le )
  12. « MonMaster 2023 : Les propositions d’admission en master », sur enseignementsup-recherche.gouv.fr, (consulté le )
  13. Minh Dréan, « Mon master : nouveau calendrier pour la deuxième édition de la plate-forme de candidatures postlicence », sur Le Monde,
  14. Aurore Abdoul-Maninroudine, « Sélection en master : Paul, recalé à l'entrée de deux masters, a testé la saisine du recteur », sur www.letudiant.fr (consulté le )
  15. Helene Menal, « Toulouse: Un vent de révolte souffle chez les «sans-fac» », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  16. « Sélection en master : le droit à la poursuite d'études bientôt revu et corrigé », sur www.letudiant.fr (consulté le )
  17. « Lancement d’une plateforme unique de candidatures en Master », (consulté le )
  18. « Mon Master : présentation du calendrier et des évolutions de la session 2024 », sur enseignementsup-recherche.gouv.fr (consulté le )
  19. André Decamp, « La plateformisation est-elle compatible avec l’exercice discrétionnaire ? », Les Politiques Sociales, vol. 3-4, nos 3-4,‎ , p. 81–92 (ISSN 1374-1942, DOI 10.3917/lps.213.0081, lire en ligne, consulté le )
  20. a et b « Mon master : premier bilan mitigé pour la nouvelle plate-forme », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. Marion Perroud, « MonMaster: face au manque de places à l'université, l'OPA du privé sur le marché du bac+5 », sur Challenges, (consulté le )
  22. a et b « Etudes supérieures : la sélection permanente ? », sur France Culture, (consulté le )

Voir aussi

modifier

Liens internes

modifier

Liens externes

modifier