Monostatos
Monostatos est un personnage de l'opéra La Flûte enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart, composé sur un livret d'Emanuel Schikaneder.
Monostatos | |
Personnage de fiction apparaissant dans La Flûte enchantée. |
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Monostatos (maquette de costume de Jacques Drésa pour l'Opéra de Paris, 1922). | |
Origine | Maure |
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Sexe | Masculin |
Activité | Serviteur de Sarastro |
Créé par | Emanuel Schikaneder et Wolfgang Amadeus Mozart |
Interprété par | Johann Joseph Nouseul (à la création) |
Voix | Ténor |
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Personnage
modifierMonostatos est un personnage masculin de La Flûte enchantée de Mozart dont le rôle est écrit pour une voix de ténor bouffe[1],[2].
D'après le livret, il est Maure. Il est le serviteur de Sarastro[1],[2].
Chargé de surveiller Pamina, il la poursuit de ses assiduités libidineuses[2]. Il la rattrape à l'acte I en compagnie de Papageno, puis la menace d'un poignard à l'acte II[1]. Pamina est sauvée de justesse par Sarastro, qui répudie Monostatos en lui assénant que son âme est aussi noire que son visage[1].
En réalité, il est plus malheureux que cruel mais termine sa carrière « chez les méchants, avant d'être englouti, flanqué de la Reine de la nuit et consorts, dans les ténèbres[1] ».
Pour certains critiques considérant La Flûte enchantée comme une œuvre à clefs, Monostatos serait une représentation caricaturale de Salieri, rival de Mozart, ou encore du prince-électeur Charles-Théodore, ennemi des francs-maçons[2].
Rôle
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Fichier audio | |
Alles Fuehlt der Liebe Freunden | |
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Parmi les meilleurs instants du rôle, figure à l'acte I une amusante scène au cours de laquelle Monostatos et Papageno s'effraient l'un l'autre[2].
Il intervient aussi dans un trio, en compagnie de Papageno et Pamina, « Du feines Taübchen, nur herein »[2].
Il est acteur d'une danse grotesque en compagnie de ses sbires, « instant drôlissime de la partition[1] », sur la musique de Papageno et de son glockenspiel, devant Pamina endormie, à laquelle il essaie de voler un baiser[2].
Enfin, son seul air de l'opéra est, au deuxième acte, « Alles fühlt der Liebe Freuden », musicalement proche de caractère d'une turquerie[1],[2].
Interprètes
modifierLe rôle a été créé en 1791 par Johann Joseph Nouseul[1].
Références
modifier- Dermoncourt 2005, p. 559.
- Laffont et Bompiani 2003, p. 679.
Bibliographie
modifier- Laffont et Bompiani, Dictionnaire des personnages, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (1re éd. 1960), 1040 p. (ISBN 978-2-221-19748-6).
- Bertrand Dermoncourt (dir.), Tout Mozart : Encyclopédie de A à Z, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1093 p. (ISBN 2-221-10669-5).