Monthodon

commune française du département d'Indre-et-Loire

Monthodon est une commune française située dans le département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Monthodon
Monthodon
Mairie de Monthodon.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Loches
Intercommunalité Communauté de communes du Castelrenaudais
Maire
Mandat
Caroline Doaré
2020-2026
Code postal 37110
Code commune 37155
Démographie
Gentilé Monthodonnais
Population
municipale
642 hab. (2021 en évolution de +5,94 % par rapport à 2015)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 39′ 02″ nord, 0° 50′ 14″ est
Altitude Min. 115 m
Max. 172 m
Superficie 33,91 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Tours
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Château-Renault
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Monthodon
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Monthodon
Liens
Site web monthodon.fr/

Géographie

modifier

Localisation

modifier

Monthodon se situe à la limite nord-est du département d'Indre-et-Loire, dans la Gâtine tourangelle.

Hydrographie

modifier
Réseau hydrographique de Monthodon.

Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 25,21 km, comprend trois cours d'eau notables, la Dême (1,195 km), la Glaise (0,922 km) et le Rondy (4,445 km), ainsi que divers petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].

La Dême, d'une longueur totale de 32,5 km, prend sa source à 160 m d'altitude au sud-ouest du territoire communal aux abords du hameau des Tesnières et se jette dans le Loir à Vouvray-sur-Loir, à 47 m d'altitude, après avoir traversé 9 communes[3]. Ce cours d'eau est classé dans la liste 2[Note 1] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Du fait de ce classement, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant[4]. Sur le plan piscicole, la Dême est classée en première catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de salmonidés (truite, omble chevalier, ombre commun, huchon)[5].

La Glaise, d'une longueur totale de 12,4 km, prend sa source dans la commune de La Ferrière et se jette dans la Brenne au Boulay[6]. Ce cours d'eau est classé dans la liste 1[Note 2] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Du fait de ce classement, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux[7]. Sur le plan piscicole, la Glaise est également classée en deuxième catégorie piscicole[5].

Le Rondy, d'une longueur totale de 11,4 km, prend sa source au sud-ouest du territoire communal aux abords du hameau de la Houlée et se jette dans la Brenne à Neuville-sur-Brenne, après avoir traversé 3 communes[8]. Ce cours d'eau est classé dans la liste 1[Note 2] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Du fait de ce classement, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux[7]. Sur le plan piscicole, le Rondy est également classé en deuxième catégorie piscicole[5].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 704 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Laurent-en-Gâtines à 8 km à vol d'oiseau[11], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 769,1 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Monthodon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[16]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,7 %), forêts (7,6 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), zones urbanisées (0,6 %), prairies (0,2 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

modifier

Le territoire de la commune de Monthodon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité très faible)[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].

Pour anticiper une remontée des risques de feux de forêt et de végétation vers le nord de la France en lien avec le dérèglement climatique, les services de l’État en région Centre-Val de Loire (DREAL, DRAAF, DDT) avec les SDIS ont réalisé en 2021 un atlas régional du risque de feux de forêt, permettant d’améliorer la connaissance sur les massifs les plus exposés. La commune, étant pour partie dans le massif de Beaumont, est classée au niveau de risque 3, sur une échelle qui en comporte quatre (1 étant le niveau maximal)[22].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Monthodon.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 344 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 344 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[24].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[20].

Toponymie

modifier

Histoire

modifier

En 1822, Monthodon a annexé la commune du Sentier par ordonnance royale[25]. Toutefois les délibérations pour rétablir la section du Sentier en commune distincte, ou à défaut la rattacher à la commune du Boulay plus proche et d'accès plus pratique, dureront jusqu'en 1901.
Les habitants du Sentier, en signe de protestation contre cette décision prise sans leur assentiment et voyant que leurs démarches n'aboutissent pas, se convertissent massivement au protestantisme en 1895.
Ils constituent alors « une société civile immobilière dont le but est la construction et la gestion d'un temple[26] ». Ce temple modeste construit en 1896, et qui est resté en activité jusqu'en 1989, témoigne de cette rébellion originale[27]. Il herbergea un certain temps l'Association des Amis du Sentier. Le cimetière du Sentier, attaché à l'ancienne paroisse, fut définitivement fermé par arrêté municipal en 1860, et l'église abandonnée vendue à un particulier.

Politique et administration

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1988 mars 2008 Eva Paris    
mars 2008 2014 Armel Baldyrou    
mars 2014 mai 2020 Olivier Podevin DVD Agent technique
mars 2020 En cours Caroline Doaré    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

modifier

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

En 2021, la commune comptait 642 habitants[Note 4], en évolution de +5,94 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
468534576585863858846805833
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
815830810771748807809837903
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
922940894824805858859852744
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
701673579560547559621630608
2017 2021 - - - - - - -
631642-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

modifier

Monthodon se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription d'Amboise.

L'école primaire accueille les élèves de la commune.

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier
  • L'église romane Saint-Étienne date du XIe siècle, bâtie par l'instance de l'évêque de Paris Renaud de Vendôme, dont il ne reste que la base des murs et la porte d'entrée de l'édifice d'origine. Elle a été reconstruite aux XVIe et XVIIe siècles. La paroisse dépendait autrefois de l'abbaye de la Trinité de Vendôme.
  • L'ancienne église Saint-Pierre-du-Sentier, qui date aussi du XIIe siècle, dépendait de l'abbaye de Marmoutier de Tours.
  • Deux lavoirs anciens.
  • Le temple protestant du Sentier, qui date de 1896.

Personnalités liées à la commune

modifier
  • Alfred Foreau (1884-1956), né à La Mahoudellerie, deuxième dirigeant de l'ESA d'Angers et cofondateur de la JAC.

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

modifier
  1. Le classement en liste 2 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement est attribué aux parties de cours d'eau ou canaux sur lesquels il est nécessaire d'assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs.
  2. a et b Le classement en liste 1 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement est réservé aux cours d'eau qui sont en très bon état écologique, ou identifiés par les SDAGE des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant, ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
  2. « Carte hydrologique de Monthodon », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Fiche Sandre - la Dême », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
  4. « Arrêté du 10 juillet 2012 portant sur la liste 2 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  5. a b et c (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Fiche Sandre - la Glaise », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
  7. a et b « Arrêté du 10 juillet 2012 portant sur la liste 1 des cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement du bassin Loire-Bretagne », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Fiche Sandre - le Rondy », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
  9. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  10. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  11. « Orthodromie entre Monthodon et Saint-Laurent-en-Gâtines », sur fr.distance.to (consulté le ).
  12. « Station Météo-France « Saint-Laurent-en-Gâtines », sur la commune de Saint-Laurent-en-Gâtines - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  13. « Station Météo-France « Saint-Laurent-en-Gâtines », sur la commune de Saint-Laurent-en-Gâtines - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  14. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  15. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  16. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Monthodon ».
  17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Tours », sur insee.fr (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Monthodon », sur Géorisques (consulté le ).
  21. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  22. « Atlas du risque de feux de forêt en Centre – Val de Loire », sur centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
  23. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  24. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  25. Conseil Général d'Indre-et-Loire (avec une erreur de date)
  26. Archives départementales d'Indre-et-Loire cf. Église réformée de Tours Sous-série 127J, Introduction p 3 et 4
  27. « Le Sentier : l'ancien temple protestant », sur huguenotsinfo.free.fr (consulté le ).
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.