Montils (cépage)

cépage de vigne français

Montils B
Montils (cépage)

Le montils B[N 1] est un cépage blanc français.

Origine modifier

Historique et répartition modifier

Cultivé essentiellement dans le vignoble producteur du cognac, il en est issu. Il est apparenté à la folle blanche ; comme elle, il est membre de la famille des Folloïdes. C'est un cépage ancien, rescapé du phylloxera[1]

Ce cépage est en perte de vitesse dans la seconde moitié du XXe siècle : il est passé de 324 à 5 ha entre 1958 et 1994.

Ce cépage est aussi inclus dans l'AOVDQS Gros-plant-du-pays-nantais. En 2002, une parcelle expérimentale a été plantée par la SICAREX de Nantes pour faire des essais de vins bi-cépages[2].

Génétique modifier

Il existe trois clones homologués en France, les numéros 984-985 et 986. Ils ont montré une bonne typicité avec cependant une production plus faible et une richesse en sucre supérieure pour le N° 984.

Il est présent dans la collection du domaine de Vassal, mais aussi dans le conservatoire des cépages de Cognac[1].

Étymologie modifier

Il doit son nom à la commune de Montils en Charente-Maritime. (avec l'accent charentais, il se prononce monti)
Il peut aussi être nommé chalosse, ancarot ou ancerot.

Caractères ampélographiques modifier

Le bourgeon est cotonneux et les jeunes feuilles de couleur jaune.
Les feuilles adultes sont vert foncé, quiquelobées, sinus pétiolaire fermé à bords légèrement chevauchants ou bords parallèles, des sinus latéraux ouverts à base en U (en doigt de gant, signe de reconnaissance des membres de la famille des folloïdes) des dents petites, un limbe plan ou faiblement involuté, nui, lisse.
Les grappes sont de taille moyenne, les baies de taille moyenne et de forme arrondies.

Aptitudes modifier

Culturales modifier

C'est un cépage vigoureux qui demande donc une taille modérée. Sa précocité au printemps le rend sensible aux gelées tardives.
Les raisins sont sensibles à la pourriture grise à maturité.

Technologiques modifier

Le montils est rarement vinifié pour donner du vin blanc. En revanche, la distillation de ses vins donne de bonne eaux-de-vie. Le moût peut aussi donner des mistelles aromatiques (Pineau des Charentes).

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Le code international d'écriture des cépages mentionne de signaler la couleur du raisin : B = blanc, N = noir, Rs = rose, G = gris.

Références modifier

  1. a et b « Un but de promenade étonnant : le conservatoire des cépages » (consulté le )
  2. Steven Le Quellenec, « Un gros plant bi-cépage pour une reconversion de qualité dans le Pays Nantais », Réussir-vigne, (consulté le )

Bibliographie modifier

  • ENTAV-INRA-ENSAM-ONIVINS, Catalogue des variétés et clones de vigne cultivés en France, ENTAV et ministère de l'Agriculture et de la pêche, , 355 p. (ISBN 2-9509682-0-1), p. 181