Montrabot

commune française du département de la Manche

Montrabot est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 87 habitants[Note 1].

Montrabot
Montrabot
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Jean-Pierre Marie
2020-2026
Code postal 50810
Code commune 50351
Démographie
Gentilé Montrabotain
Population
municipale
87 hab. (2021 en augmentation de 19,18 % par rapport à 2015)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 06′ 30″ nord, 0° 53′ 27″ ouest
Altitude Min. 77 m
Max. 191 m
Superficie 3,86 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Condé-sur-Vire
Législatives Première circonscription
Localisation
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Montrabot
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Montrabot

Géographie

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Dans le département de la Manche mais limitrophe du Calvados, Montrabot se situe entre Pays saint-lois et Bessin. L'église et son hameau sont à 8 km à l'ouest de Caumont-l'Éventé, à 10 km au sud-ouest de Balleroy, 12 km au nord-est de Torigni-sur-Vire et à 17 km à l'est de Saint-Lô.

La commune est à l'écart des grands axes routiers. Le territoire est traversé par la route départementale no 213 rejoignant la D 11 (Saint-Lô - Caumont-l'Éventé) à Vidouville au sud et menant à Cormolain et à Litteau au nord. L'annexe .D 213 permet un trajet plus direct entre Vidouville et Cormolain. L'accès à l'A84 est à Guilberville (échangeur 40) à 19 km au sud vers Rennes ou à Coulvain (échangeur 42) à 18 km au sud-est vers Caen.

Montrabot est dans le bassin de la Vire, par son sous-affluent la Drôme qui délimite le territoire à l'est (limite départementale). Deux de ses courts affluents parcourent le territoire communal : le ruisseau de la Mare Briard qui fait fonction de limite au nord-ouest, l'autre, plus modeste, sillonne un court vallon près de l'église.

Le point culminant (191 m) se situe à l'extrême sud-ouest, près du lieu-dit les Fresnes, sur un pente qui culmine à environ 195 m dans les communes voisines. Le point le plus bas (77 m) correspond à la sortie de la Drôme du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 929 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Caumont-sur-Aure à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 914,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Montrabot est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,6 %), terres arables (41,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le toponyme est attesté sous les formes de Monte Rambost en 1350[13] et Monraimbout en 1434[13].

Il est issu du latin mons/montem, « mont », et d'un anthroponyme germanique tel que Raimbotdus[13] ou Ratbold[14].

Le gentilé est Montrabotain.

Histoire

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Politique et administration

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Liste des maires[15]
Période Identité Étiquette Qualité
1900 1931[réf. nécessaire] Émile Godey SE Cultivateur
1931 1934 Léopold Genneviève SE  
1935 1936 Eugène Nore SE  
1937 1945 Léopold Genneviève SE  
1945 1947 Victor Godey SE Cultivateur
1947 1960 Pierre Simon    
1961 1976 Fernand Fauvel    
1977 1994 Claude Simon    
1995 2000 Geneviève Cord'homme    
mars 2001 mars 2008 Régis Suard SE Agent territorial
mars 2008[16] En cours Jean-Pierre Marie[17] SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de sept membres.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2021, la commune comptait 87 habitants[Note 3], en augmentation de 19,18 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Montrabot a compté jusqu'à 368 habitants en 1806.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
336336368343302298341330321
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
290263264239215205207184174
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
176175168157162138153132148
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
116109106868887848472
2017 2021 - - - - - - -
8587-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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  • Entreprise Transport rapides Bernier.

Lieux et monuments

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  • Église Saint-Martin des XIIIe, XVIIIe – XXIe siècles, restaurée en 2010 par des bénévoles. Elle abrite un maître-autel (XXe), un bas-relief la Crucifixion (XVe), une statue de saint Martin (XVIIe), un tableau Donation du rosaire (1851) de F. Lecerf de Torigni (XVe)[15].
  • Croix de cimetière (XXe siècle), sépultures anciennes.
  • Château de Montrabot. Il fut le lieu de résidence familial du baron du Hamel, Éphrem Houël où il est décédé.

Activité et manifestations

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Personnalités liées à la commune

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  • Éphrem Houël (1807 - Montrabot 1885), inspecteur général des Haras, initiateur des courses au trot en France, à Cherbourg, en 1836[22].

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 150.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 418.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Montrabot et Caumont-sur-Aure », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Livry » (commune de Caumont-sur-Aure) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Livry » (commune de Caumont-sur-Aure) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Montrabot ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Lô », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 990.
  14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  15. a et b Gautier 2014, p. 418.
  16. « Un 2e mandat de maire pour Jean-Pierre Marie », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  17. Réélection 2020 : « Municipales à Montrabot. Jean-Pierre Marie réélu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. « haras-nationaux.fr - Épisodes et personnage clés - Haras-nationaux » (consulté le ).