Moriago della Battaglia
Moriago della Battaglia (en vénitien: Moriago) est une commune italienne d'environ 2 810 habitants située dans la province de Trévise dans la région Vénétie, dans le nord-est de l'Italie.
Moriago della Battaglia | |
Administration | |
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Pays | Italie |
Région | Vénétie |
Province | Trévise |
Maire | Loris Rizzetto |
Code postal | 31010 |
Code ISTAT | 026048 |
Préfixe tel. | 0438 |
Démographie | |
Population | 2 807 hab. (30-11-2019[1]) |
Densité | 204 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 52′ 00″ nord, 12° 06′ 00″ est |
Altitude | Min. 119 m |
Superficie | 1 376 ha = 13,76 km2 |
Localisation | |
Localisation dans la province de Trévise. | |
Liens | |
Site web | www.comune.moriago.tv.it |
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Géographie
modifierLa commune de Moriago della Battaglia est située dans le nord est de l'Italie, en Vénétie, dans la province de Trévise. Le Piave borde une partie de son territoire.
Origine du nom
modifierLe toponyme est probablement un dérivé du nom propre latin Maurellius ou Maurilius, auquel a été ajouté le suffixe -ācus[2]. D'autres hypothèses le rapproche de "muri", en référence à des structures défensives, ou à "morìa", en liaison avec la destruction de l'ancien village de Nosledo. L'étymologie populaire le rapproche du terme "muore il lago", selon lequel le village serait à la limite d'une zone marécageuse.
Histoire
modifierLa présence de traces de peuplement humains dans le territoire de Moriago datent au moins de l'âge du bronze, est attestée par la découverte de restes de vaisselle en terre cuite.
Les zones actuellement habitées se seraient formées à l'époque romaine et conservent des traces de la structure du village protégé par une enceinte circulaire. De cette période datent plusieurs sépultures (Ier-IIe siècles) et une probable centuriation encore reconnaissables entre le ruisseau Rosper et le lieu-dit "terrazzo delle Rive".
Durant les invasions barbares, les habitants se sont réfugiés dans des zones plus sûres (les marécages, la zone au nord de l'église de Moriago, Nosledo, les collines avoisinantes), et ont réintégré les anciens villages à la fin des raids.
Le nom de la commune est cité pour la première fois en 1112 en Murliago[2]. Au Moyen Âge, on assiste à la féodalisation de la région, mais, à partir du XIIIe siècle, les seigneurs locaux renoncèrent à leurs droits et cédèrent leur souveraineté à la Commune de Trévise. Durant cette même période, les moines du monastère de Vidor entreprirent dans la région d'importants travaux de bonification des terres agricoles.
Lors du passage sous la souveraineté vénitienne, Moriago dépendit de la commune voisine de Vidor. La commune actuelle fut constituée en 1807, sous Napoléon, cependant, en 1810 elle fut supprimée et rattachée à nouveau à Vidor pour recouvrer son autonomie en 1819, sous le règne autrichien.
Comme le rappelle son toponyme, le village subit des destructions durant la Grande Guerre en se retrouvant sur la ligne de front lors de la bataille du Piave. Lors de cette bataille, le les troupes du XXIII Corps d'armée, commandé par le général Giuseppe Vaccari (it), réussirent à traverser le fleuve pour fondre sur les lignes ennemies près du lieu désormais appelé île des Morts. Cet évènement est à la base de la victoire de la bataille de Vittorio Veneto.
Monuments et patrimoine
modifierÉglise paroissiale
modifierSa dédicace à saint Léonard de Limoges en fait remonter l'origine au début du Xe siècle, durant l'occupation franque. Au début du XIIe siècle, elle dépendait de l'abbaye de Vidor, puis, en 1375, elle fut promue au rang de presbytère dépendant du piève de Sernaglia. La création de la paroisse date de 1569.
L'édifice actuel fut construit durant les années 1922-1925 en remplacement de l'église précédente qui datait du XVIIIe siècle et qui fut détruite durant la Grande Guerre. Dessinée par Alberto Alpago Novello (it) et consacrée en 1928 par l'évêque Eugenio Beccegato (it), elle conserve sur l'autel un remarquable retable épargné par les combats dû à Pordenone[3]. Les décorations intérieures de la coupole sont l’œuvre de Guido Cadorin (it), avec, d'abord, la collaboration de Giovanni Zanzotto (it) puis celle de Astolfo de Maria (it).
Maison Champignon
modifierIl s'agit du surnom d'une construction futuriste située via dei Zanin et conçue par Dante Vendramini. Ingénieur originaire du village, Il avait fondé sa société Plastiremo (Plastique Renforcé Modelé) de conception et fabrication de pièces complexes en résine et fibres de verre pour les marchés, entre autres, de l'aviation et l'aéronautique. A sa retraite il l'a cédée à la société Zodiac, absorbée depuis par le groupe Safran. À sa mort, elle a été terminée par l'actuelle propriétaire, Lorella Zanetton.
L'habitation est construite en utilisant des méthodes et des matériaux propres à l'industrie aéronautique ; elle est basée sur un système de modules en béton armé, recouverts de panneaux en matériaux composites[4]. La caractéristique la plus marquante est la forme générale du bâtiment, ressemblant à un champignon en raison de la superposition de deux étages de forme circulaire, le second étant plus grand.
Administration
modifierLes hameaux de Mosnigo et Nosledo sont rattachés à la commune de Moriago della Battaglia.
Communes limitrophes
modifierCrocetta del Montello, Farra di Soligo, Sernaglia della Battaglia, Vidor, Volpago del Montello
Notes et références
modifier- (it) [1] sur le site de l'ISTAT - chiffres provisoires.
- (it) Dizionario di toponomastica. Storia e significato dei nomi geografici italiani, UTET Torino, , 849 p., p. 507
- Site des diocèses de Vittorio Veneto, consulté le .
- Site Microturismo delle Venezie, consulté le .
- Décédé durant la mandature.
- (it) « 6 voix permettent la réélection de Tonello » (consulté le )