Mosquée Ar-Rahma de Béziers
La mosquée Ar-Rahma de Béziers, aussi appelée mosquée Errahma, (en arabe : مسجد الرحمة), traduit en français par mosquée de la miséricorde, est un édifice religieux musulman situé en région Occitanie, en France.
Mosquée Ar-Rahma | |
Présentation | |
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Culte | Musulman |
Type | Mosquée |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Ville | Béziers |
Coordonnées | 43° 20′ 31″ nord, 3° 15′ 22″ est |
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Histoire
modifierConflit avec Robert Ménard
modifierLe , les fidèles de la mosquée refusent à la majorité absolue de signer la « charte des mosquées de Béziers » demandée par le maire Robert Ménard[1]. La charte est composée des six points suivants :
- « 1. Les imams des mosquées de Béziers s'engagent à ne prêcher qu'en français ou à assurer une traduction en français.
- 2. Les imams et fidèles des mosquées de Béziers s'engagent à ne faire aucun appel public à la prière, notamment dans la rue, sous quelque forme que ce soit.
- 3. Les imams et présidents d'associations gérant les mosquées de Béziers s'engagent à ne pas poursuivre d'activités et à entretenir des liens avec des associations ou des mosquées, en France ou à l'étranger, appartenant aux courants les plus extrémistes salafistes et Frères musulmans.
- 4. Les imams et présidents d'associations gérant les mosquées de Béziers s'engagent à ne pas diffuser les discours ou faire la promotion des cheikhs ou « savants » saoudiens wahhabites, des cheikhs des Frères musulmans de tous les pays.
- 5. Les imams et présidents d'associations gérant les mosquées de Béziers s'engagent à ne pas promouvoir les textes et livres qui prescrivent le djihad ou la peine de mort pour, entre autres, les apostats, les athées ou les homosexuels.
- 6. Les imams et présidents d'associations gérant les mosquées de Béziers s'engagent à ne recevoir aucun financement d'un État étranger, d'une collectivité d'un État étranger ou d'une association étrangère, pour mettre fin aux « mosquées consulaires ». »[1]
Les responsables de la mosquée motivent ce refus en déclarant qu'ils n'ont pas attendu le maire pour appliquer ces principes et dénoncent une « opération de communication » qui, de plus, les placent dans une situation de boucs émissaires[1]. Selon l'avocat Jean-Michel Ducomte, cette charte est contraire à la séparation des Églises et de l'État[1].
Un lieu de culte menacé
modifierAu lendemain de l'assassinat de Samuel Paty dans la ville de Conflans-Sainte-Honorine, la mosquée de Béziers a été l'objet de nombreuses menaces, notamment celle d'incendier le lieu de culte[2]. Les auteurs des menaces se vantaient d'avoir constitué « un clan » prêt à agir violemment contre la mosquée[3].
Ces menaces s'inscrivent dans un contexte de montée de l'islamophobie et d'actes anti-musulmans en France, notamment en réaction à la multiplication d'attaques terroristes islamistes dans le pays[4],[5],[6].
Face à ces menaces et au risque d'une montée d'actions violentes, le ministère de l'Intérieur a demandé, par l'intermédiaire des préfets, le renforcement de la protection de ce lieu de culte, conjointement à une mosquée de Bordeaux qui a été vandalisée dans un acte islamophobe[7],[8].
Description
modifierVoir aussi
modifierRéférences
modifier- Béziers: la "charte des mosquées" de Robert Ménard ne passe pas sur lexpress.fr le 5 avril 2016.
- Le Figaro avec AFP, « Une plainte déposée après un appel à incendier la mosquée de Béziers », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Assassinat de Samuel Paty : des appels à brûler la mosquée Ar Rahma de Béziers », sur ladepeche.fr (consulté le )
- « Après l’attentat de Conflans, la haine contre les musulmans s’exprime », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) « France teacher attack: Students 'paid €300' to identify Samuel Paty », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- « La montée de l'islamophobie », sur LExpress.fr, (consulté le )
- « Des dégradations commises sur une mosquée à Bordeaux », sur www.20minutes.fr (consulté le )
- Ouest-France avec AFP, « Des dégradations et tags injurieux sur les murs d’une mosquée, à Bordeaux », Ouest-France, (lire en ligne)