Brooklyn Affairs

film américain de Edward Norton, sorti en 2019
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Brooklyn Affairs (titre original : Motherless Brooklyn) est un film américain écrit et réalisé par Edward Norton et sorti en 2019. Il s'agit d'une adaptation du roman Les Orphelins de Brooklyn (Motherless Brooklyn) de Jonathan Lethem, qui s'inspire également de l'urbaniste controversé Robert Moses.

Brooklyn Affairs

Titre original Motherless Brooklyn
Réalisation Edward Norton
Scénario Edward Norton
Musique Daniel Pemberton
Acteurs principaux
Sociétés de production Warner Bros. Pictures
Class 5 Films
MWM Studios
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame, historique, néo-noir
Durée 144 minutes
Sortie 2019

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis

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À New York, dans les années 1950, Lionel Essrog (Edward Norton) est un détective privé atteint du syndrome de Gilles de La Tourette. Il enquête seul, quoique un peu aidé par ses acolytes sur le meurtre de son unique ami et mentor, Frank Minna (Bruce Willis). Grâce à quelques indices et surtout à son esprit obsessionnel, Lionel parvient à découvrir des secrets qui auront des conséquences sur la ville de New York. Il va devoir affronter l'homme le plus puissant de la ville.

Fiche technique

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Distribution

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Production

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Genèse et développement

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Edward Norton a tenté de produire ce projet de film depuis 1999, année de parution du livre dont il s'inspire, sans clairement envisager d'en être le réalisateur [3]. En février 2014, le projet est relancé et Edward Norton est également confirmé comme réalisateur.

Le scénario est inspiré du roman Les Orphelins de Brooklyn (Motherless Brooklyn) de Jonathan Lethem publié en 1999. Edward Norton, qui signe également le scénario, a préféré situer l'intrigue dans les années 1950 (au lieu de 1999 pour le roman) car selon lui « c'est une période au cours de laquelle les choses changeaient. On associe souvent New York à une ville libérale, progressiste et cosmopolite. Mais dans les années 1950, il y avait énormément d'anti-démocratie, de racisme, ce qui a eu un important impact sur le reste du siècle, jusqu'à aujourd'hui. Et je crois que choisir cette période m'a permis d'évoquer ce qui se passe aujourd'hui sans en parler directement » [4].

Par ailleurs, Edward Norton explique avoir été très intéressé par la maladie de Gilles de La Tourette dont souffre le personnage principal : « Je m'intéresse à cette maladie depuis des années et il y a d'excellents documentaires sur les gens qu'elle touche. Ce qui a vraiment été libérateur si l'on peut dire, et qui sera confirmé par les malades de la Tourette, c'est qu'elle est différente pour chacun. Elle est individuelle, elle n'a pas qu'une seule façon de s'exprimer, donc vous ne pouvez pas mal la représenter. Je dirais qu'il m'a fallu développer une compréhension, un sens de ce que ma propre combinaison de détails allait être. Honnêtement, cela a dû prendre deux ans »[5] .

Attribution des rôles

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Une majeure partie de la distribution est annoncée en février 2018, lors du début du tournage. Le réalisateur-scénariste Edward Norton est ainsi entouré de Bruce Willis, Gugu Mbatha-Raw, Willem Dafoe, Leslie Mann ou encore Alec Baldwin [6]. Bobby Cannavale et Dallas Roberts les rejoignent quelques semaines plus tard [7].

Tournage

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Le tournage débute en février 2018 à New York. Il se déroule notamment à Harlem et à Washington Square Park[8]. Le 22 mars, un incendie touche un immeuble dans lequel la production est implantée, non loin des lieux de tournage. Le pompier Michael R. Davidson du Fire Department of the City of New York est tué. Le tournage est alors stoppé et ne reprend qu'une semaine plus tard [9],[10]. Des scènes additionnelles sont tournées en décembre 2018 à Troy dans l'État de New York[11].

Musique

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La musique du film a été confiée au compositeur Daniel Pemberton. Ses sonorités sont volontairement jazzy, à la fois parce que l'histoire se déroule dans le New York des années 50, mais aussi parce que, selon Edward Norton : « Si le syndrome de Tourette était un style, ce serait du be-bop ! »[12].

La chanson Daily Battles a été spécialement composée pour le film par Thom Yorke de Radiohead, ami personnel du réalisateur[13]. Elle est interprétée deux fois, d'abord par l'auteur et son compagnon de groupe Atoms For Peace, Flea, puis arrangée et interprétée par Wynton Marsalis, également ami de longue date d'Edward Norton[12].

Robert Moses, l'urbaniste dont s'inspire le personnage de Moses Randolph.

Accueil

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Critiques

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Brooklyn Affairs
Score cumulé
SiteNote
Allociné 3,8/5 étoiles
Compilation des critiques
PériodiqueNote
GQ 5,0/5 étoiles[14]
La Croix 2,0/5 étoiles[15]

Le film a été globalement très apprécié de la presse, il obtient une moyenne de 3,8/5 sur Allociné[16].

GQ a beaucoup aimé le film : « À 50 ans, Edward Norton réalise son second film, Brooklyn Affairs. Un polar indé subtilement mené dans un New York sombre à souhaits. On adore[17]. »

La Croix n'a pas du tout aimé le film, même si le journal lui trouve quelques points positifs « Si la narration impose trop d’inutiles détours, Brooklyn affairs recèle à l’évidence une sincérité aux échos très actuels dans sa dénonciation des politiques menées par le pouvoir à l’encontre des minorités[18]. ».

Box-office

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Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
9 277 736 $[19] 7
Drapeau de la France France 382 157 entrées[20] 8

Monde Total mondial 18 477 736 $[19] - -

Distinction

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Analyse

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Message politique sur l'urbanisme

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Pour le personnage de Moses Randolph, incarné par Alec Baldwin, Edward Norton s'inspire directement de l'urbaniste controversé Robert Moses[21]. Ce dernier, qui n'a jamais été élu à une fonction publique, est l'artisan de la rénovation à marche forcée de New York entre 1930 et 1970. Ses réalisations en faveur de la voiture plutôt que des réseaux de transport public, dont dépendaient les classes défavorisées, ont entraîné la destruction de nombreux quartiers traditionnels.

Edward Norton connaît la question du logement dans la mesure où, à sa sortie de l'université de Yale, il est d'abord allé travailler dans la fondation de son grand-père maternel, James Rouse (en), grand promoteur immobilier, urbaniste et philanthrope[22]. Selon Norton, celui-ci est l'exact opposé de Robert Moses. Il a notamment fondé la ville de Columbia dans le Maryland, forme d'utopie où les races, les religions, les classes se mêlaient[23].

Notes et références

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  1. (en) Jules R. Simion, Motherless Brooklyn: The Timeless Appeal of the Neo-Noir, 26 juillet 2020, The Cinematic Journal.
  2. « Release info » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
  3. (en) Jami Philbrick, « EXCLUSIVE: Edward Norton Talks Stone », sur MovieWeb, (consulté le )
  4. « Bande-annonce Brooklyn Affairs : Edward Norton enquête sur le meurtre de Bruce Willis », sur Allociné, (consulté le )
  5. AlloCine, « Bande-annonce Brooklyn Affairs : Edward Norton enquête sur le meurtre de Bruce Willis », sur AlloCiné (consulté le )
  6. « Edward Norton recrute Bruce Willis et Alec Baldwin pour son deuxième film », sur La Dépêche du Midi, (consulté le )
  7. (en) Mike Fleming Jr., « Bobby Cannavale, Dallas Roberts Move Into 'Motherless Brooklyn' », sur Deadline Hollywood, (consulté le )
  8. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  9. (en) Jeremy Kay, « Production suspended on 'Motherless Brooklyn' after firefighter death », sur Screen Daily, (consulté le )
  10. (en) Jeremy Kay, « Tenants sue Edward Norton’s company over set fire », sur Screen Daily, (consulté le )
  11. (en) Leanne DeRosa, « TRAFFIC ALERT: Road closures for film shoot in Troy », sur WRGB, (consulté le )
  12. a et b « Brooklyn Affairs - Jazz blog - News - TSF Jazz : la première radio jazz de France », sur www.tsfjazz.com (consulté le )
  13. « Brooklyn Affairs : avez-vous repéré l'hommage à Radiohead placé par Edward Norton ? », sur FilmsActu (consulté le )
  14. « Brooklyn Affairs : un chef-d'œuvre signé Edward Norton », gqmagazine.fr
  15. « « Brooklyn Affairs », un détective hors norme », la-croix.com
  16. AlloCine, « Brooklyn Affairs: Les critiques presse » (consulté le )
  17. « Brooklyn Affairs : un chef-d'œuvre signé Edward Norton », sur GQ France (consulté le )
  18. « « Brooklyn Affairs », un détective hors norme »
  19. a et b (en) « Motherless Brooklyn », sur Box Office Mojo
  20. « Brooklyn Affairs », sur JPbox-office.com
  21. « Edward Norton : "J’ai écrit Brooklyn Affairs bien avant l’élection de Donald Trump" », sur Premiere.fr, (consulté le )
  22. Par Catherine Balle Le 4 décembre 2019 à 05h48, « «Brooklyn Affairs» d’Edward Norton : un polar très personnel », sur leparisien.fr, (consulté le )
  23. « « Brooklyn Affairs » : les liens du sang », sur Les Echos, (consulté le )

Liens externes

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