Moustafa Djemilev

leader du mouvement national des Tatares de Crimée

Moustafa Djemilev (tatar de Crimée : Mustafa Abdülcemil Cemilev, Мустафа Абдульджемиль Джемилев, russe : Мустафа́ Абдулджеми́ль Джеми́лев, ukrainien : Мустафа́ Абдульджемі́ль Джемі́лєв), né le à Ay-Serez en Crimée (alors RSFS de Russie à l'époque), est une personnalité politique ukrainienne. Il est un chef de file reconnu du Mouvement national des Tatars de Crimée et un ancien dissident soviétique admiré pour son principe de non-violence.

Moustafa Djemilev
Moustafa Djemilev au Parlement ukrainien le 17 mars 2010.
Fonctions
Député
IXe Rada ukrainienne (en)
depuis le
Représentant à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe
Ukraine
depuis le
Député
VIIIe Rada ukrainienne (en)
-
Député
VIIe Rada ukrainienne (en)
-
Député
VIe Rada ukrainienne (d)
-
Suppléant de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe
Ukraine
-
Député
Ve Rada ukrainienne (en)
-
Député
IVe Rada ukrainienne (d)
-
Député
IIIe Rada ukrainienne (d)
-
Chairman of the Mejlis of the Crimean Tatar People
-
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
Mustafa Abdülcemil CemilevVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Parti politique
Membre de
VIIIe Rada ukrainienne (en)
Ve Rada ukrainienne (en)
IVe Rada ukrainienne (d)
VIe Rada ukrainienne (d)
IXe Rada ukrainienne (en)
VIIe Rada ukrainienne (en)
IIIe Rada ukrainienne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de détention
Distinctions
Liste détaillée
Docteur honoris causa (, , et )
Médaille Nansen ()
Ordre du prince Iaroslav le Sage, 4e classe ()
Diplôme honoraire du Cabinet des ministres d'Ukraine ()
Prix Victor-Gollancz ()
Order "For Intellectual Courage" (d) ()
Light of Justice Award (d) ()
Ordre de la République (Turquie) ()
Prix Lech-Walesa de la solidarité (en) ()
Ordre du Mérite de Lituanie ()
Ordre de la Liberté ()
Medaile ministra zahraničních věcí Za zásluhy o diplomacii (d) ()
Médaille du Mérite de la République tchèque ()
Ordre des héros du peuple ukrainien (d)
Armes à feu enregistrées (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Vie en URSS

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Dès 1961 (alors que sa famille avait été déportée en 1944), à l'âge de 18 ans, il milite pour la reconnaissance des droits des Tatars et leur retour en Crimée en fondant l'Union des jeunes Tatars de Crimée. Entre 1966 et 1986, il est arrêté à six reprises par les autorités d'URSS pour activités anti-soviétiques et a purgé ses peines dans les prisons soviétiques et les camps de travail, ou vécu sous surveillance. Sa première condamnation a été pour refus de servir dans l'armée soviétique[1]. Djemilev est aussi connu pour avoir initié une grève de la faim de 303 jours en 1975 ; il a été soutenu par une campagne internationale organisée par Ayche Seitmouratova[2].

Médaille Nansen

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En , il se voit décerner la médaille Nansen par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés pour ses efforts exceptionnels et « son attachement au droit au retour des Tatars de Crimée ».

Carrière politique

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En , il est élu à la tête du Mouvement national des Tatars de Crimée nouvellement fondé. La même année, il retourne en Crimée avec sa famille, un mouvement qui sera suivi par le retour des 250 000 Tatars criméens de Russie.

Il devient président de l'Assemblée des Tatars de Crimée le , et exerce cette fonction jusqu'au .

En 1998, il est élu député au Parlement ukrainien.

En 2004, il participe à la Révolution orange.

Adhérent au Mouvement populaire d'Ukraine, il annonce au début du mois de se retirer de la vie politique du pays mais rejoint l'Union panukrainienne « Patrie » pendant les élections législatives de 2012.

Crise de Crimée

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Le , alors qu'il se trouve à Ankara en Turquie, Djemilev appelle les habitants de Crimée à boycotter le référendum prévu le 16 mars portant sur le rattachement à la Russie, qu'il considère comme « illégal » et « manipulé » par les Russes. Le , il est déclaré persona non grata par les nouvelles autorités de Crimée nommées par Moscou et est banni de Crimée pour une période de cinq ans. Il s'installe alors à Kiev[3],[4].

En couverture de Culture et Vie en 2014.

En 2015, il organise le Congrès mondial des Tatars de Crimée à Ankara[réf. nécessaire].

En , il est l'un des instigateurs du blocus civil de la Crimée[réf. nécessaire], qui mènera au blocus de la Crimée par l'Ukraine.

Notes et références

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  1. Kristina Berdynskykh, « Moustafa Djemilev, l'infatigable défenseur des Tatars de Crimée », Libération,‎
  2. [1]
  3. « Crimée: le leader tatar persona non grata », Le Figaro,
  4. « Moustafa Djemilev, le premier des Tatars est de nouveau en exil », La Croix,

Articles connexes

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Liens externes

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