Le Mouvement de l'unité plurinational Pachakutik (en espagnol : Movimiento de Unidad Plurinacional Pachakutik), aussi connu par son acronyme MUPP et son nom courant Pachakutik, est un parti politique équatorien indigéniste classé à gauche de l’échiquier politique.

Pachakutik
Image illustrative de l’article Pachakutik
Logotype officiel.
Présentation
Coordinateur national Marlon Santi
Fondation
Siège Quito, Équateur
Positionnement Gauche
Idéologie Socialisme
Écologisme
Indigénisme
Anticapitalisme
Adhérents 159 191 (2016)
Couleurs Arc-en-ciel
Site web pachakutik.org
Représentation
Députés
0  /  137
Parlement andin
1  /  5
Préfets
4  /  23
Maires
20  /  221
Luis Macas, l'un des principaux dirigeants du Pachakutik, en 2004.
Yaku Pérez, figure du soulèvement social de 2019 et candidat du parti à l’élection présidentielle de 2021.

Histoire

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Le Pachakutik est créé en 1995 pour représenter les intérêts du mouvement indigène mené par la Confédération des nationalités indigènes de l'Équateur (CONAIE). Le parti obtient 18 % à l'élection présidentielle de 1996 et conquiert plusieurs municipalités.

L'influence électorale du Pachakutik culmine avec l'élection à la présidence de la République en 2003 de Lucio Gutiérrez, soutenu par le parti. Quatre ministre indigènes sont nommés, dont Luis Macas à l'agriculture et Nina Pacari aux affaires étrangères. C'est la première fois que des indigènes font leur entrée au gouvernement en Équateur.

Des différents politiques émergent rapidement entre le Pachakutik et Lucio Gutiérrez, et le Pachakutik retourne dès le mois d'août 2003 dans l'opposition (politique). La participation au gouvernement n'aura duré que six mois. Depuis, le Pachakutik est toujours resté dans l'opposition, conservant plusieurs députés ainsi que des municipalités.

Le candidat du Pachakutik à l’élection présidentielle de 2006, Luis Macas, obtient un score de 2,18 %, le plus faible de l'histoire du Pachakutik pour une élection présidentielle. À l’élection présidentielle de 2009, le Pachakutik participe à l'alliance électorale autour du président Rafael Correa, qui est réélu dès le premier tour, et obtient quatre sièges sur 124 aux élections législatives cette même année[1]. En 2010, le Pachakutik, réuni en congrès dans la province de Morona-Santiago, affirme son rejet de la politique de Rafael Correa, qui est même qualifié par l'ancien maire de Cotacachi, Auki Tituaña, de « raciste, populiste et antidémocratique ». Le congrès du Pachakutik nomme Domingo Antun coordinateur du mouvement[2].

Lors de la crise politique de septembre 2010, qui voit des policiers rebelles prendre possession de lieux stratégiques du pays et retenir Rafael Correa, Lourdes Tibán soutient les policiers et militaires séditieux, précisant « C’est l’heure ! ». De son côté, le chef du bloc Pachakutik à l’Assemblée nationale, Cléver Jiménez, appelle « le mouvement indigène et les mouvements sociaux à constituer un seul front national pour exiger le départ du président Correa »[3].

Lourdes Tíban est la précandidate du Pachakutik aux élections générales équatoriennes de 2013[4].

Yaku Pérez (avec Virna Cedeño Escobar pour la vice-présidence) est le candidat du parti à l’élection présidentielle de 2021.

Positionnement

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Le Pachakutik est aujourd'hui placé plus à droite qu'il ne l'était à sa fondation, parfois considéré comme étant le parti de l’élite autochtone.

Le parti est scindé en différents courants. Sous le gouvernement de Lenín Moreno (2017-2021), ses représentants à l’Assemblée nationale ont régulièrement voté avec la droite (suppression de l’asile politique de Julian Assange, baisse des impôts des plus hauts revenus…), alors que son aile progressiste a participé au mouvement populaire de l’automne 2019 contre les mesures d'austérité instaurées par le gouvernement[5].

Résultats électoraux

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Élections présidentielles

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Année Candidats Premier tour Rang Remarques
Présidence Vice-présidence Voix %
1996 Freddy Ehlers Rosana Vinueza 785 124 20,61% 3e Première participation
2006 Luis Macas César Sacoto 119 577 2,19 6e
2013 Alberto Acosta Marcia Caicedo 280 539 3,26 6e Au sein de l'UPI
2017 Paco Moncayo Monserratt Bustamante 634 030 6,71 4e Au sein de l'ANC
2021 Yaku Pérez Virna Cedeño 1 798 057 19,39 3e
Yaku Pérez 3,76

Élections législatives

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Année Voix % +/- Sièges +/-
2006 101 730 6,0
6  /  100
en diminution 5
2009 86 414 1,5 en diminution 4,5
4  /  124
en diminution 2
2013 347 388 4,72 en augmentation 3,22
5  /  137
en augmentation 1
2017 217 591 2,67 en diminution 0,55
4  /  137
en diminution 1
2021 1 348 595 16,81 en augmentation 14,14
27  /  137
en augmentation 23

Notes et références

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  1. (es) PAIS, sin mayoría tras definirse los 124 escaños, El Universo,
  2. Pachakutik ratifica rechazo a régimen, El Telégrafo,
  3. « Etat d’exception en Equateur », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (es) « Lourdes Tibán, precandidata presidencial por Pachakutik », sur Elcomercio.com,
  5. Lina Sankari, « Équateur. Alliance anti-corréiste des écologistes et de la droite », sur L'Humanité,

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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