Mouvement ouvrier social-national breton
Le Mouvement ouvrier social-national breton est un ancien groupuscule (7 membres) fondé en 1941 par Théophile Jeusset. Il est issu d'une fraction déviationniste du Parti national breton et il disparaît la même année.
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Son programme en 25 points repose sur le principe d'un « État populaire breton fait pour le peuple et par le peuple », s'intégrant dans le nouvel ordre européen, rejetant « le degaullisme, dernier soubresaut de la bourgeoisie bretonne », et qui s'appuyant sur « la classe paysanne, la plus nombreuse de Bretagne », revendiquant « le pain pour les Bretons, la paix avec l'Europe et la liberté pour la Bretagne », étant donné qu'il ne fallait compter « ni sur l'Angleterre, ni sur la France, ni sur l'Allemagne pour les acquérir », mais seulement « sur la force et la confiance qu'on pouvait avoir dans le peuple breton »[réf. souhaitée].
Ayant adopté pour drapeau un étendard (imaginé par Olier Mordrel quelques années auparavant) ressemblant aux bannières nazies (hermine noire au centre d'un cercle blanc sur champ rouge vif « sang d'ouvrier »), Théophile Jeusset recruta quelques disciples dans les ateliers et les usines d'Ille-et-Vilaine et organisa une vingtaine de réunions dans les arrière-salles des bistrots de Rennes.
Organisation peu sérieuse, son fondateur renonça à la dialectique et passa à l'action directe avec le petit groupe de communistes-autonomistes qu'il avait ralliés à sa cause. Il reprit alors une campagne de graffiti dirigée contre le préfet Ripert, et envoya quelques-uns de ses camarades dans le jardin des plantes de Rennes, pour casser nuitamment à coup de marteau la figure statufiée du « traître » Du Guesclin.
Bibliographie
modifier- Jean-Yves Keraudren, À contre-courant, Éditions du Scorpion (avec la description de ce mouvement éphémère)
- Hervé Le Boterf, La Bretagne dans la guerre, 1969.