Musée allemand de l'horlogerie
Le musée allemand de l'horlogerie[1] (allemand : Deutsches Uhrenmuseum) se situe près du centre de la ville de Furtwangen im Schwarzwald (Allemagne) dans la Forêt-Noire, un centre historique de l'horlogerie. Il présente des expositions permanentes et temporaires sur l'histoire de l'horlogerie[2]. Le musée fait partie de l'Université des sciences appliquées de Furtwangen[3].
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À propos du musée
modifierLe Musée allemand de l'horlogerie se consacre à l'histoire des appareils de mesure du temps. Un accent majeur est mis sur l'horlogerie dans la Forêt-Noire, à la fois dans sa fabrication artisanale qu'industrielle. Le musée possède une vaste collection d'horloges et d'autres objets liés à l'horlogerie, pas seulement ceux de la Forêt-Noire, mais de tout système d'observation du temps allant de la préhistoire à nos jours. La collection comprend les premiers pendules à coucou du XVIIIe siècle ainsi que les prototypes de la Forêt-Noire. Le travail de Robert Gerwig a constitué la base principale du musée.
Chronologie
modifier1852 : Robert Gerwig, directeur de l'école d'horlogerie grand-ducale de Bade à Furtwangen, commence sa collection d'horloges anciennes.
1858 : Il expose sa collection lors d'un événement sur l'industrie de la Forêt-Noire à Villingen.
1874: Des horloges historiques ainsi que des produits contemporains de la région sont exposés dans la halle commerciale nouvellement construite.
1925 : Un premier catalogue de collection imprimé de la collection d'horloges historiques, par Adolf Kistner, répertorie plus de 1 000 horloges.
1959 : On inaugure un nouveau bâtiment à l'emplacement de l'ancien bâtiment en bois, tombé en décrépitude.
1975 : Le Land de Bade-Wurtemberg rachète l'importante collection d'horloges des fabriques d'horloges de Kienzle et la transfère au musée. En raison de l'expansion de sa collection la "Collection d'horloges historiques" prend le nom de "Musée allemand de l'horlogerie" en 1978.
1992 : Ouverture du bâtiment actuel du musée. Aujourd'hui, le musée allemand de l'horlogerie fait partie de l'université de Furtwangen[4].
Expositions
modifierDepuis 2010, le musée propose une exposition permanente, sur 1 400 mètres carrés, sur l'évolution des horloges et le concept d'horlogerie dans les pays occidentaux[5]. Outre l'amélioration de la précision des horloges, elle dévoile les diverses exigences auxquelles les horloges et les montres répondaient afin de satisfaire les besoins de l'époque. Le musée présente également des objets à forte valeur historique.
La visite couvre les thèmes suivants :
- Histoire des Horloges et du Temps jusqu'à l'Industrialisation ;
- Horloges de la Forêt-Noire ;
- Montres de poche et montres-bracelets ;
- Temps modernes et instruments de musique mécaniques.
Histoire des horloges et du temps jusqu'à l'industrialisation
modifierJusque tard dans le XXe siècle, les horloges se basent sur la course du soleil et des étoiles dans le ciel. Cette connexion est clairement établie dans les œuvres du XVIIIe siècle avec leurs modèles d'horlogerie du cosmos.
Plusieurs objets sont à noter : l'horloge à calendrier astronomique de Thaddäus Rinderle, de 1787 (Inv. 16-0033) ; le planétarium copernicien de 1774 (Inv. 43-0002) et une horloge globe de 1788 (Inv. 43 -0001) de Philipp Matthäus Hahn.
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Horloge astronomique et géographique, Thaddäus Rinderle, 1787 (Inv. 16-0033)
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Pendule Renaissance, Hans Koch, vers 1580 (K-1288)
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Cadran solaire en ivoire, Paulus Reinmann, Nuremberg, 1605 (Inv. 2003-074)
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Cadran d'horloge grand-père avec affichage de l'heure vraie, William Scafe, vers 1730 (Inv. 2009-054)
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Tête de Poupée, Balthazar Martinot, vers 1700 (Inv. 2004-119)
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Horloge à calendrier astronomique, vers 1760-1770 (Inv. 16-0014)
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Ancienne horloge à pendule de précision allemande basée sur un dessin d'Ignaz Pickel, 1775 (Inv. 2010-051)
Horloges en bois de la Forêt Noire
modifierAux XVIIIe siècle et XIXe siècle, la Forêt-Noire fournit le monde en horloges bon marché. Dans de nombreux petits ateliers d'horlogerie, on fabriquait des horloges en bois peu coûteuses.
Un cadran en bois avec un fond blanc et un motif peint de couleurs vives décore ces horloges pendant tout le XIXe siècle. Dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, la pendule en tôle vernie (Lackschilduhr) domine le marché européen. Plus tard, elle trouve son chemin outre-mer et en Extrême-Orient. La conception de la plaque d'horloge varie en fonction du pays vers lequel elle s'exporte. Les commerçants de la Forêt-Noire, les porteurs d'horloges (Uhrenträger), vendaient les horloges sur place.
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Horloge à crémaillère en bois avec figure de Madone, vers 1760 (Inv. 16-0519)
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Horloge musicale à cadran baroque de Matthias Faller (?), vers 1770-1780 (Inv. 14-0044)
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Pendule à coucou, Johannes Wildi, vers 1780 (Inv. 2008-024)
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Horloge de veilleur ( Waechterkontrolluhr ), Valentin Kammerer, 1806 (16-0477)
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Pendule peinte ( Lackschilduhr ) pour le marché français, Joseph Hummel, vers 1840 (Inv. 04-0616)
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Horloge de chemin de fer pour une petite gare sur un dessin de Friedrich Eisenlohr (en), Kreuzer, Glatz & Co., ca. 1853/54 (Inv. 2003-081)
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Horloge figurine Knödelesser, Anton Häckler, vers 1870 (Inv. 06-2080)
Horlogerie en Forêt-Noire
modifierDans la seconde moitié du XIXe siècle, les fabriques d'horloges supplantent la fabrication traditionnelle de l'horlogerie à domicile. Au départ, des entreprises relativement petites émergent et se spécialisent dans la production de petites séries d'horloges de haute qualité basées sur le prototype traditionnel. Au fil du temps, les usines qui connaissent le succès se situent en particulier dans la moitié wurtembergeoise (est) de la Forêt-Noire et la région voisine de Baar. Elles adoptent de nouveaux types d'horloges, comme des réveils, adaptés aux processus industriels.
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Pendule de guet "Bürk Patent", vers 1860 (Inv. 2007-109)
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Réveil muscade et mouvement W10, Junghans, vers 1890 (Inv. 2010-021)
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Mouvement pour une horloge hollandaise, L. Furtwängler Söhne, vers 1905 (Inv. 16-0663)
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Horloge coloniale impériale ( Reichskolonialuhr ), Badische Uhrenfabrik, 1905 (Inv. 1997-029)
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Pendule buffet ( Buffetuhr ) avec gong allemand, Kienzle Uhren, 1933 (2009-063)
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Réveil à mécanisme musical, Fichter, vers 1960 (Inv. 2009-098)
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Pendule à quartz "Astrochron", Junghans, 1966 (Inv. 1995-603)
Montres de poche
modifierAux XVIe siècle, les horloges de cou parfois volumineuses (Halsuhren) sont plus un bijou coûteux qu'une montre précise. Ce n'est que vers 1800 que les premières montres de poche se diffusent au sein de la noblesse terrienne et pour la science, mais au mieux elles affichent les minutes. Cependant, à la suite de la fabrication industrielle de la seconde moitié du XIXe siècle, la montre de poche devient un objet de tous les jours.
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Horloge de cou avec alarme, Johannes Reinbold, vers 1600 (Inv. K-0473)
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Montre de poche en or, Balthasar de Paep, vers 1600 (K-0458)
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Montre de poche, L'Epine, vers 1760 (K-0545)
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Montre de poche "Revolution" ( Revolutionstaschenuhr ), affichage conventionnel et décimal, vers 1795 (K-0714)
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Bague avec montre, vers 1800 (Inv. K-1369)
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Chronomètre de poche, Friedrich Gutkaes, vers 1820 (Inv. K-0746)
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Montre de poche La Prolétaire, Georges Frederic Roskopf, vers 1870 (Inv. 2004-050)
Objets notables
modifierParmi les objets notables des expositions permanentes figurent :
- L'horloge Hans Lang de la fin du XXe siècle, une horloge astronomique unique en son genre ultra-compliquée [6]
- L'une des premières horloges à pendule à impulsion électrique, par Alexander Bain (Royaume-Uni, vers 1845) [7]
- L'horloge astronomique unique fabriquée en 1787 par le prêtre bénédictin Thaddãus Rinderle à l'abbaye Saint-Pierre de la Forêt-Noire [8]
- La monumentale horloge musicale à automates d'env. 1880 par August Noll
- Un orrery mécanique (planétarium) et une Weltmaschine par "Priestermechaniker" Philipp Matthäus Hahn [9]
- L'une des premières horloges (Paris, 1680) utilisant un pendule comme étalon de temps, une invention de Christiaan Huygens
Tourisme et visiteurs
modifierEn 2006, le musée est l'un des 365 lieux sélectionnés pour représenter l'Allemagne dans le cadre du concours Land of Ideas du chancelier fédéral. En 2008, le musée reçoit la distinction en tant que « point d'ancrage sur la Route européenne du patrimoine industriel. Dans le même temps, le musée est devenu une étape importante sur la route allemande de l'horlogerie qui relie les lieux de la région associés à l'horlogerie.
Musées similaires
modifier- Musée Cuckooland (Tabley, Angleterre)
- Musée International d'Horlogerie (La Chaux-de-Fonds, Suisse)
- Dorf- und Uhrenmuseum (Gütenbach, Allemagne)
- National Watch and Clock Museum (Lancaster, Pennsylvanie, États-Unis)
- Museum für Uhren und mechanische Musikinstrumente (Oberhofen am Thunersee, Suisse)
- Observatoire royal de Greenwich (Greenwich, Londres, Angleterre)
- Musée Speelklok (Utrecht, Pays-Bas)
- Musée de l'horloge de Przypkowscy (Jedrzejow, Pologne)
Articles connexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifier- German Clock Museum at deutsches-uhrenmuseum.de.
- « Museum - Deutsches Uhrenmuseum », www.deutsches-uhrenmuseum.de (consulté le )
- (en-GB) Furtwangen, « German Clock Museum | Central services », Furtwangen University (consulté le )
- Ausführlich zur Geschichte des Museums: Simone von der Geest: „Aufbewahren und Versinnlichen“, Das Deutsche Uhrenmuseum Furtwangen entwickelt sich seit 150 Jahren.
- « Permanent Exhibition - Deutsches Uhrenmuseum », www.deutsches-uhrenmuseum.de (consulté le )
- Juergen Lange et Richard Muehe, Die Hans-Lang Uhr - Sonderausstellung im Deutschen Uhrenmuseum Furtwangen, Furtwangen, Deutsches Uhrenmuseum, , p. 32
- Johannes Graf, Modern Times - Timekeeping on its way to the present, Furtwangen, Deutsches Uhrenmuseum, (ISBN 3-922673-19-8), p. 40
- Johann Wenzel, Die astronomisch-geographische Uhr von Pater Thaddãus Rinderle, im Anhang eine kurze Geschichte der Uhr, sowie ein Facsimile und die Transdskription von Thaddaeus Rinderles eigenhaendiger Beschreibung der Uhr durch Eberhard Marthe, Furtwangen, Deutsches Uhrenmuseum, (ISBN 3-922673-20-1), p. 77
- Carmen Haas et Eduard Saluz, A Brief History of Clock and Time, Furtwangen, Deutsches Uhrenmuseum, (ISBN 978-3-922673-23-1), p. 40