Musée de la femme de Kolgondiéssé

musée de conservation bukinabè

Le musée de la femme de Kolgondiéssé[1] est un musée destiné à la préservation des instruments de cuisine traditionnels utilisés par les femmes en Afrique, en mettant particulièrement l'accent sur ceux utilisés au Burkina Faso[2]. Au milieu de ce musée, la fondatrice Juliette Kongo met en lumière la structure sociale de la communauté moaga[3].

Historique modifier

Origine modifier

L'initiative du musée découle de Juliette Kongo[4], membre de la famille royale du Mogho Naaba. Elle se consacre à la collection et à la préservation des artefacts précieux du patrimoine culturel Mossi[5]. Elle aspire à préserver l'héritage culturel pour les générations futures en particulier l'influence de l'occidentalisation et les transformations qui en découlent au sein de la société africaine. Les calebasses autrefois utilisées pour les repas ont été progressivement remplacées par des verres en cristal, les plats en étain ont supplanté les écuelles, et les enfants d'aujourd'hui sont moins familiers avec les pots en terre traditionnels autrefois utilisés pour les repas[6].

Description modifier

Établi en 2006 dans le but de mettre en avant le rôle de la femme africaine, en particulier celles du Burkina Faso et de la cour royale du Moogho Naaba, le Musée abrite une collection d'artefacts ayant appartenu aux femmes de la cour du Moogho Naaba , en particulier aux grandes mères qui étaient les épouses du Moogho Naaba Koom 2. Ces objets revêtent une importance culturelle significative au sein de la société Mossi et au sein de la lignée royale[6]. Des canaris et bien d'autres objets sont disposés dans le musée.

Situation Géographique modifier

Le Musée de la Femme se trouve à Kolgondiéssé, dans la région du Plateau Central au Burkina Faso, plus précisément à Ziniaré[7]. Il se trouve à une distance de 41 kilomètres de la ville de Ouagadougou[8].

Collection modifier

Le musée contient des objets ayant appartenu aux femmes du Moogho[8].On y trouve des perles, des canaris, des ustensiles de cuisines, des chevillières[9], un fagot de bois, un casse-sexe , un panier de funérailles, un fagot de bois qui symbolise le pardon, le respect etc. Tous ont une valeur culturelle et ont appartenu aux femmes du Moogho Naaba Kom2[10].Dans ce musée, la fondatrice a fait construire des cases traditionnelles reflétant l'habitation de la société africaine[11]. On y rencontre en illustration une case des fétiches[12].

Notes et références modifier

  1. « Musée de la Femme », sur Direction régionale de la Culture, des Arts et du Tourisme du Plateau Central, (consulté le )
  2. « burkina faso », sur Bing (consulté le )
  3. Dominique Zahan, « Pour une histoire des Mossi du Yatenga », Homme, vol. 1, no 2,‎ , p. 5–22 (DOI 10.3406/hom.1961.366375, lire en ligne, consulté le )
  4. rtb.bf, « Femmes de Valeur avec la député Juliette Kongo », sur Radiodiffusion Télévision du Burkina, (consulté le )
  5. « Le Moogo Naaba », sur www.lhistoire.fr (consulté le )
  6. a et b « Musée de la Femme », sur Direction régionale de la Culture, des Arts et du Tourisme du Plateau Central, (consulté le )
  7. « région du plateau central du Burkina Faso », sur Bing (consulté le )
  8. a et b « Musée de Kolgondiéssé : Juliette Kongo valorise la culture de la cour royale et celle des femmes burkinabé - Mousso News », (consulté le )
  9. « Musée de Kolgondiéssé : Juliette Kongo valorise la culture de la cour royale et celle des femmes burkinabé - Mousso News », (consulté le )
  10. « Reconstitution de la Haute-Volta : Naaba Kom II, un indépendantiste avant l’heure - leFaso.net », sur lefaso.net (consulté le )
  11. « 'habitation de la société africaine », sur Bing (consulté le )
  12. Agnieszka Kedzierska Manzon, « Fétiches : les choses‑dieux et leurs humains en Afrique (et ailleurs) », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences religieuses. Résumé des conférences et travaux, no 127,‎ , p. 483–490 (ISSN 0183-7478, DOI 10.4000/asr.3496, lire en ligne, consulté le )