Musée géologique Giovanni-Capellini

musée de Bologne, en Italie

Le musée géologique Giovanni-Capellini, également appelé « musée de géologie » ou « collection de géologie », est situé dans la zone universitarie de via Zamboni, près de Porta San Donato, à Bologne, en Italie.

Musée géologique Giovanni-Capellini
Informations générales
Type
Collection (en), musée universitaire, bâtiment, musée d'histoire naturelle, musée d'un organisme public (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Surface
1 553 m2Voir et modifier les données sur Wikidata
Visiteurs par an
19 817 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Bâtiment
Protection
Bien culturel italien (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
40126 Bologne
 Italie
Coordonnées
Carte

Lié au Département des sciences biologiques, géologiques et environnementales, le musée est l'un des musées scientifiques du système muséal de l'Université de Bologne.

Le musée porte le nom de Giovanni Capellini, premier professeur de géologie de l'Université de Bologne et promoteur de musée. Avec l'aide de Luigi Pigorini[1], Capellini organise en 1881 la première « Exposition italienne d'anthropologie et d'archéologie préhistoriques » (Esposizione italiana di antropologia e di archeologia preistoriche).

Histoire

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Deuxième congrès géologique international : les membres réunis autour de Capellini (sixième à partir de la gauche au premier rang, assis).

Le musée géologique de l'Alma Mater Studiorum est l'un des premiers musées géologiques créés en Europe[2]. Il est fondé par Giovanni Capellini en 1860, sous le nome de « Musée géologique et paléontologique » et à partir de la collection de l'ancien musée d'histoire naturelle, qu'il intègre en partie[3]. Le musée ouvre officiellement ses portes au public en 1881, à l'occasion du « Deuxième congrès géologique international », congrès qui attire des scientifiques de toute provenance et qui marque les ésprits, à l'époque de l'établissement et de la mise à jour des procédures générales et de la terminologie de la géologie[4],[5],[6],[7],[8]. C'est là, au musée, que la Società Geologica Italiana est fondée[9].

Reflet de la réputation de l'université et de la composition de la collection, proche d'un cabinet de curiosités, la visite au musée est conseillée dans des guides de Bologne du début du XXe siècle[10],[11].

À une fermeture pour restauration de quelques années suit la réouverture en 2003[12], pour accueillir en 2004 le « 32e congrès géologique international »[9].

En 2022, pour célébrer le cinq centième anniversaire de la naissance du naturaliste Ulisse Aldrovandi et le centenaire de la mort de Giovanni Capellini, une exposition temporaire est dédiée aux collections historiques des musées universitaires[2]. En 2024, une nouvelle exposition permanente consacrée à la paléontologie a été inaugurée au rez-de-chaussée[13].

Collection

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Diplodocus carnegii.

Avec un décor du XIXe siècle[9], pratiquement inchangé depuis son ouverture, le musée abrite des collections géologiques et paléontologiques d'un grand intérêt. 30 000 pièces ont été commandées et offertes par Giovanni Capellini en personne. À la suite de la réorganisation du musée d'histoire naturelle et la ré-catalogation de ses pièces, une partie des collections historiques de Marsili, Aldrovandi et Monti ont été transférées dans le musée géologique[10],[14]. On y trouve des minéraux et roches, des dioramas,des maquettes et modèles réduits, des squelettes, des reliques et des autographes[14], et surtout l'une des plus grandes collections de fossiles d'Italie, comprenant plus d'un million de spéciments d'invertébrés, de vertébrés et de plantes qui témoignent de plus de cinq cents ans d'activités éducatives et de recherche scientifique[4],[15]. Pour cela, le musée de géologie bolognais est consideré parmi les musées paléontologiques les plus importants d'Italie[16].

Parmi les pièces exposés s'imposent les baleines du Pliocène, la riche collection de poissons de l'Éocène du Monte Bolca et les squellettes des proboscidiens, tels que le Mastodon arvenensis (en). Au centre de la salle dédiée au Mésozoïque on trouve le moulage du squelette de Diplodocus carnegii (it), long de 27 mètres et haut de 4 mètres, le seul exemplaire exposé en Italie depuis 1909. Dans la même salle, est également conservé le moulage en fibre de verre d'un crâne de Torvosaurus tanneri trouvé dans la Formation de Morrison, Colorado, remontant au Jurassique supérieur[17],[10],[4],[18]. Une partie de l'exposition permanente est dédiée à la micropaléontologie[9].

Galerie

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Architecture

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Le bâtiment qui abrite actuellement le musée remonte au début du XXe siècle. De style éclectique, il présente une façade décorée d'inspiration palladienne[19]. C'est la propriété du demanio, c'est à dire de l'État italien[20].

Notes et références

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 Cet article intègre du contenu sous licence libre. Licence sous CC-BY 3.0 déclaration de la licence. Texte tiré de Museo geologico "G. Capellini" Collezione di Geologia, Ministero della Cultura. Luoghi della Cultura.

  1. Daniele Vitali, « Preistoria e Italia Unita: tutto in un Congresso (150 anni fa) », sur Archeologia Viva, Giunti Editore, 20 settembre 2021 (consulté le ).
  2. a et b (it) « Arriva in Ateneo la mostra dedicata a Giovanni Capellini e a uno dei primi musei geologici in Europa », sur Unibo Magazine (consulté le )
  3. (it) « 2 luglio 1852. Il Museo di Storia Naturale », sur Bologna Online, Biblioteca Salaborsa, 5 mars 2020, dernière mise à jour le 11 janvier 2023 (consulté le ), texte publié sous licence CC-BY-SA 4.0.
  4. a b et c (it) « Museo geologico "G. Capellini" Collezione di Geologia » Accès libre, Ministero della Cultura, 14 avril 2020, dernière mise à jour le 6 septembre 2023, texte publié sous licence CC-BY 3.0.
  5. Patrick DE WEVER, Annie CORNÉE et Grégoire EGOROFF, « Cartographie du géopatrimoine », sur Géopark, Muséum national d'Histoire naturelle de Paris (consulté le )
  6. (en) Thomas Mougey, « Negotiating the norms of an international science: standardization work at the International Geological Congress, 1878–1891 », The British Journal for the History of Science, vol. 56, no 4,‎ , p. 435–451 (ISSN 0007-0874 et 1474-001X, DOI 10.1017/S0007087423000304, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Gian Battista Vai, « Giovanni Capellini and the origin of the International Geological Congress », Episodes, vol. 25, no 4,‎ , p. 248–254 (ISSN 0705-3797 et 2586-1298, DOI 10.18814/epiiugs/2002/v25i4/005, lire en ligne, consulté le ).
  8. (it) Ezio Vaccari, « La geologia e la conoscenza della Terra. La geologia italiana e il contesto europeo dopo l'Unità », dans Il Contributo italiano alla storia del Pensiero: Scienze, (lire en ligne).
  9. a b c et d (it) Stefano Claudio Vaiani, Roberto Barbieri et Carlo Sarti, « Collezione di Geologia "Museo Giovanni Capellini" - Sistema Museale di Ateneo, Università di Bologna (Emilia Romagna) », Società Paleontologica Italiana (consulté le )
  10. a b et c (it) J.F. Frank, Breve descrizione di Bologna dedicata agli ospiti dell'Hôtel Brun (Pension Suisse), (lire en ligne), p. 33.
  11. (it) Guida del Museo geologico Giovanni Capellini nella R. Università di Bologna, Bologna, Cartoleria Emiliana, (Service bibliothécaire national UBO1556987).
  12. (it) « Museo di Geologia Capellini », sur Archivio storico, Università di Bologna
  13. À l'occasion du Bologna Portici Festival, un événement culturel inauguré en 2022 pour célébrer le label Patrimoine mondial de l'Unesco conféré aux arcades de Bologne. Voir (it) « Bologna Portici Festival - Preview 2024 », sur sma.unibo.it, Università di Bologna (consulté le ).
  14. a et b (it) « Collezione di Geologia "Museo Giovanni Capellini" > Tipologia Collezioni », sur PatER - Catalogo del Patrimonio culturale dell’Emilia-Romagna, Regione Emilia-Romagna, dernière mise à jour le 30 novembre 2023
  15. D'autres sources indiquent plutôt 500 000 pièces. (it) cittametropolitana.bo.it, lire en ligne, (consulté le 27-08-2024).
  16. (it) « Collezione di Geologia "Museo Giovanni Capellini" », sur Città metropolitana di Bologna (consulté le ).
  17. (it) « 1890. Tre mastodonti del Villafranchiano », sur Bologna Online, Biblioteca Salaborsa, (consulté le ), texte publié sous licence CC-BY-SA 4.0.
  18. (it) « 1871. La balena etrusca e l'orca di Cetona », sur Bologna Online, Biblioteca Salaborsa, (consulté le ), texte publié sous licence CC-BY-SA 4.0.
  19. « Decreto del Ministro Segretario di Stato di immobile di interesse », Ufficio tecnico erariale di Bologna, .
  20. (it) « Provvedimento: complesso 037006_352 », sur WebGIS del Patrimonio culturale dell'Emilia-Romagna, (consulté le ).

Liens externes

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