MuséoParc Alésia

musée français
MuséoParc Alésia
Informations générales
Type
Ouverture
Dirigeant
Laurent Bourdereau
Surface
7 000 hectares
Visiteurs par an
80 185 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Collections
Collections
Circonvallation et contrevallation romaines, objets antiques, fac-similés, représentations de guerriers gaulois et de légionnaires romains, diorama, films, maquettes, bornes multimédia, reconstitutions de machines de guerre, maquette du site de la bataille d'Alésia, site archéologique d'Alésia, statue de Vercingétorix ...
Genre
archéologie ; ethnologie
Époque
Néolithique, Age du Bronze, Age du Fer, La Tène, Epoque romaine, Epoque médiévale, Epoque contemporaine
Bâtiment
Architecte
Bernard Tschumi
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
1 route des Trois Ormeaux
Coordonnées
Carte

Le MuséoParc Alésia est un projet de développement de site sur le lieu de la bataille d'Alésia, bataille décisive de la guerre des Gaules où s’affrontent en -52 plusieurs dizaines de milliers de soldats de l'armée romaine de Jules César et des centaines de milliers d'hommes de la coalition gauloise de Vercingétorix). Situé à Alise-Sainte-Reine en Côte-d'Or en Bourgogne-Franche-Comté, propriété du Département de la Côte-d'Or, responsable du bâtiment et des collections[1], il est confié en délégation de service public à une Société publique locale appelée MuséoParc Alésia.

Historique modifier

Statue de Vercingétorix du sculpteur Aimé Millet érigée en 1865 sous Napoléon III.
Le projet était à l'origine pensé comme un diptyque entre un centre d'interprétation et un musée archéologique situé au pied des vestiges de la ville antique d'Alésia, au sein d'un parc de 7 000 hectares, sur 7 communes, jalonné de parcours de découverte.Le centre d'interprétation, sur les thèmes de l'histoire du siège d'Alésia en -52 et du mythe de la fondation de la nation française, est inauguré le par François Fillon, premier ministre, Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et François Sauvadet, président du conseil général de la Côte-d'Or.
Vue du site archéologique d'Alésia.
Le centre d'interprétation est devenu en 2021, avec le renouvellement du parcours de visite permanent et l'accueil d'une sélection plus large d'objets issus des fouilles réalisées sur le Mont-Auxois, la vitrine principale des collections Alésia. À ce titre, il est désormais plus couramment appelé musée. L'histoire de l'occupation du site du Néolithique à nos jours, en passant par la transition entre le monde celte et le monde gallo-romain, puis l'avènement des premiers chrétiens, jusqu'au village d'aujourd'hui, y sont mis en lumière dans un parcours de visite renouvelé et original ainsi qu'à l'occasion d'expositions temporaires, de reconstitutions grandeur nature et de jeux multimédia.

[réf. nécessaire]

Un bâtiment à l'architecture symbolique modifier

Ce bâtiment cylindrique de 1 200 m2 et 52 m de diamètre, entièrement vitré et habillé d'une résille en bois de mélèze évoquant la structure des fortifications, est l'œuvre du cabinet d'architectes Bernard Tschumi urbanistes Architectes. Il répond à la démarche Haute qualité environnementale.[réf. nécessaire]

Conçu sur cinq niveaux, il est structuré par une rampe semi-circulaire et de plan hélicoïdal qui débouche sur une coursive donnant accès au plateau d'exposition et aux salles de conférences. Au premier étage, le plateau d'exposition est divisé en espaces thématiques par des cimaises cintrées. Le deuxième étage abrite un auditorium. Le bâtiment est surmonté d'une terrasse végétalisée qui offre une déambulation annulaire[2] et une vue sur la plaine et le Mont-Auxois.

Vue depuis la passerelle reliant le musée aux reconstitutions au MuséoParc Alésia
Vue depuis la passerelle reliant le musée aux reconstitutions

Un paysage aménagé modifier

Sur le site extérieur contigu de 6 500 m2, aménagé par le paysagiste Michel Desvigne, ont été reconstitués sur une centaine de mètres les doubles fortifications romaines (circonvallation et contrevallation) précédées d'un glacis, avec tours de guet et de défense, fossés, remblai, rempart, palissade et pièges hérissés de pointes (cippi), armes de siège (catapulte et scorpio) restitués grandeur nature : la ligne de fortification intérieure de 15 km qui bloquait les Gaulois sur le Mont-Auxois (contrevallation) et la ligne de fortification extérieure de 21 km qui protégeait les Romains d'une attaque extérieure par l'armée de secours (circonvallation).[réf. nécessaire]

Vue des lignes de fortifications reconstituées au MuséoParc Alésia par ciel de tempête
Vue des fortifications par ciel de tempête
Campement romain entre les deux lignes de défense au MuséoParc Alésia
Campement romain entre les deux lignes de défense

L'évolution du parcours de visite modifier

De 2012 à 2021 : la bataille d'Alésia et du mythe des origines gauloises modifier

Depuis l'inauguration du centre d'interprétation, le parcours muséographique de l'exposition permanente était centré autour de la bataille d'Alésia et du mythe des origines gauloises, présentés en 12 espaces[3] présentant Jules César et Vercingétorix et leurs armées respectives, le contexte historique de la conquête de la Gaule, les différents aspects de la bataille d'Alésia, l'œuvre archéologique de Napoléon III et enfin la dimension mythique du site d'Alésia et de ses personnages, Vercingétorix, les Gaulois.[réf. nécessaire]

Depuis juillet 2021 : une nouvelle orientation muséographique modifier

Pour présenter l'occupation du site d'Alésia sur le temps long, et les objets étudiés et restaurés depuis 2002 par la conservation départementale du site d'Alésia[4], une vaste opération de réfection des salles et du parcours scénographique est mise en œuvre. Ce chantier, piloté par le Département de la Côte-d’Or, maître d’ouvrage du projet, aboutit à un nouveau parcours de visite intégrant des dispositifs de médiation culturelle innovant. Cette muséographie repensée est ouverte au public le 3 juillet 2021[5]. Plus de 600 objets originaux : collections archéologiques, ethnologiques et documents relatifs à Alésia et au mythe du Gaulois sont présentés entre une coursive du temps épousant la circularité du bâtiment, et huit espaces immersifs dans lesquels se dévoilent les objets des collections.

Archéo-lab dans le nouveau parcours du musée
Espace gallo-romain dans le nouveau parcours du musée

Appellation Musée de France modifier

L'appellation Musée de France, appliquée dès la promulgation de la loi Musées de France aux collections archéologiques et ethnologiques liées au site d'Alésia et conservées par le Département de la Côte-d'Or, a été étendue en 2017 au centre d'interprétation[6], appelé plus couramment « musée ». Les notices d'une sélection d'objets de la collection sont mises en ligne sur le site Joconde du Ministère de la Culture.

Notes et références modifier

  1. « Conservation départementale du site d'Alésia - centre de conservation et de ressources », sur Site web du Département de la Côte-d'Or (consulté le )
  2. Margot Guislain, « Bernard Tschumi recrée le siège de la bataille d’Alésia », sur lemoniteur.fr, .
  3. Pour mémoire, les différents espaces se décomposaient comme suit :
    • Espace 1 : César écrivain (représenté sur un panneau de verre de 3 m de haut, il déroule un volumen d'où s'échappent des citations et lettres qui se transformaient progressivement en soldats) ;
    • Espace 2 : La galerie des combats (les soldats gaulois et romains prenant progressivement la forme d'une haie de colosses) ;
    • Espace 3 : Diorama du monde antique occidental à l’époque de la Guerre des Gaules (cyclorama de plan elliptique peint sur toile) ;
    • Espace 4 : La République en crise (frise chronologique sur la République romaine) ;
    • Espace 5 : César, homme de guerre (César cuirassé dessiné sur une plaque de verre de 3 m de haut légèrement dépolie à l’acide) ;
    • Espace 6 : La conquête de la Gaule (cartes) ;
    • Espace 7 : Vercingétorix (pendant de César, sur un panneau en verre le visage « flouté » pour se prémunir de l'iconographie mythologique du personnage) ;
    • Espace 8 : L’armée gauloise et l’armée romaine (mobilier archéologique, castramétation) ;
    • Espace 9 : Film du siège d’Alésia (salle de projection et maquettes dans un couloir) ;
    • Espace 10 : L’empereur Napoléon III et la redécouverte scientifique du site d’Alésia (statue de Napoléon III encadré par deux vitrines-cabinets octogonales)
    • Espace 11 : La preuve par l’archéologie (Historiographie du débat sur la localisation d'Alésia sur une cimaise)
    • Espace 12 : Les Gaulois, Vercingétorix, Alésia : les mythes fondateurs de la nation (vitrines présentant ces mythes chronologiquement)
  4. « Vie locale. Alise-Sainte-Reine : restauration des collections de verre et de céramique », sur www.bienpublic.com (consulté le ).
  5. Ecrit par Marine Chastagner, « Le Muséoparc Alésia offre un nouveau parcours permanent immersif et un escape game extérieur », sur Club Innovation & Culture CLIC France, (consulté le ).
  6. « Journal officiel de la République française », (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier