Muséum d'histoire naturelle de Bourges
Le muséum d'histoire naturelle de Bourges est un musée municipal de la Ville de Bourges abritant des collections de zoologie, de botanique et de géologie. Depuis la fin des années 1980, il s'est spécialisé dans l'étude et la protection des chauves-souris.
Type |
musée municipal |
---|---|
Ouverture |
1927 |
Dirigeant |
Sébastien Minchin |
Surface |
2000 m² |
Visiteurs par an |
35 132 (2014)30 221 (2015)34 306 (2016)[1] |
Site web |
Collections |
Sciences naturelles |
---|
Pays |
France |
---|---|
Commune | |
Adresse |
Les Rives d'Auron, Allée René Ménard, 18000 Bourges |
Coordonnées |
Historique
modifierLe est inaugurée au Palais Jacques-Cœur une exposition présentant notamment des animaux naturalisés ramenés de ses expéditions en Afrique et en Inde par Guy René Babault, correspondant du Muséum national d'histoire naturelle. Devant le succès de cette initiative, sous l'impulsion de Gabriel Foucher (1865-1949), chanoine titulaire de la Cathédrale de Bourges et entomologiste, l'exposition est pérennisée : le tout nouveau musée ouvre ses portes le dans un ancien gymnase municipal situé rue Michel-Servet.
Il n'y reste guère longtemps et déménage bientôt sur le site qui l'accueille encore aujourd'hui, au sein du Parc Saint-Paul. Anatole de Monzie, le tout nouveau ministre de l'Éducation nationale, inaugure le les nouveaux bâtiments.
La même année, les collections de science naturelle du musée du Berry - des pièces de géologie, de conchyliologie et de botanique (herbiers) - sont transférées au muséum de Bourges ; le Muséum national fait également un important don de grands mammifères.
Le muséum de Bourges devient officiellement une annexe du Muséum national. Il est administré par un conseil de gestion composé de représentants de la Municipalité et de professeurs parisiens.
Un parc zoologique, véritable antenne du jardin des plantes de Paris, est ouvert en 1933, grâce à l'apport d'animaux provenant notamment du zoo de Vincennes.
Avec l'Après-guerre commence pour l'institution une longue phase d'inertie et de décadence. Le musée ferme ses portes au public en . Puis, c'est le tour du zoo, fermé définitivement en .
Les travaux de rénovation débutent en 1988 et le muséum ouvre de nouveau en . Il fait ainsi partie de la première vague de rénovations concernant des musées de sciences naturelles en France[2]. Un nouveau bâtiment vient augmenter considérablement la surface d'exposition.
En 1994, un bâtiment de réserves s'ajoute encore à la structure et, en 2001, une extension consacrée plus spécifiquement à l'Homme.
Collections
modifierLe travail sur les collections est toujours en cours. Une partie des collections est versée sur le GBIF ici, au fur et à mesure de leur inventaire.
Les acquisitions récentes sont, pour l'essentiel, des dons de particuliers et des préparations. Les taxidermies sont sous-traitées mais les préparations plus "légères" (mise en herbier, étalage des insectes, dégagement des fossiles, mise en peau des oiseaux et préparations ostéologiques) sont réalisées sur place.
Par discipline
modifier- Botanique (30000 planches d'herbier)
- Hippolyte François Jaubert (1798-1874), herbier Saul et Jaubert, en ligne
- Casimir Saul (1801-1850)
- Albert Des Méloizes (1839-1910)
- Antoine Le Grand (1839-1905), herbier du musée de Bourges, en ligne
- Mammalogie
- Ornithologie (6000 montages, 2000 œufs environ)
- Albert Maës (1845-1914), reste 5500 oiseaux, en ligne sur 7500.
- Gilles Becquet (taxidermiste), collection en ligne.
- Herpétologie
- Raymond Rollinat (1853-1931)
- Entomologie (70000 insectes environ)
- Gabriel Foucher (1865-1949)
- Géologie et paléontologie (20000 objets environ)
- Préhistoire
- Astronomie
- Abbé Moreux (1867-1954)
Spécimens remarquables
modifier- L'éléphant Hans. Spécimen mâle d'éléphant d'Asie confisqué avec sa femelle, Parkie, au Stathouder Guillaume V d'Orange-Nassau en 1795 par les armées de la République française, il est l'attraction de la Ménagerie du Jardin des plantes de Paris jusqu'à sa mort le . Sa naturalisation par Louis Dufresne (1752-1832), véritable tour de force pour l'époque, fait l'objet d'un compte rendu dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle (1804). Il s'agit de la plus ancienne naturalisation d'éléphant encore existante en France[3]. Il fait partie en d’un lot de 28 animaux naturalisés donnés par le Muséum national d’histoire naturelle pour l’inauguration des locaux actuels du muséum de Bourges[4].
- Le Kouprey. Cette espèce, décrite en 1937, quasiment jamais observée ou photographiée dans la nature depuis cette date, considérée par l'UICN comme en danger critique d'extinction, est extrêmement rare en collection. Le spécimen du muséum de Bourges, arrivé vivant à la Ménagerie du Jardin des plantes de Paris en 1871 n'a été déterminé qu'en 2003. Il présente toutefois des différences notables avec le kouprey typique. À la suite d'analyses ADN, l'hypothèse a été faite qu'il s'agissait d'un animal issu de la domestication de l'espèce[5]
- La quincyte, variété d'opale rose, qui ne se trouve que dans une aire très localisée autour de Quincy, dans le bassin de Mehun-sur-Yèvre et dont le muséum de Bourges possède une pièce exceptionnelle.
Expositions permanentes
modifier- A chacun sa place - Ce secteur est une évocation de la biodiversité mondiale. Plus d'une centaine de spécimens d'animaux naturalisés sont regroupés systématiquement ou par milieu de vie.
- L'univers du vivant - Les différences permettant de distinguer tel taxon animal de tel autre sont illustrées à l'aide de spécimens vivants présentés en terrarium ou aquarium.
- Cosmos destination Berry - Après avoir découvert la structure de l'Univers, le visiteur est invité à parcourir l'ensemble de l'échelle des temps géologiques de notre planète, depuis le Précambrien jusqu'à l'époque actuelle. Les paysages berrichons d'aujourd'hui font ensuite l'objet de quatre dioramas.
- Musée de l'Homme - L'histoire évolutive de l'Homo sapiens, la lente évolution technologique depuis les âges préhistoriques qui lui a permis de modifier son environnement, sa physiologie et finalement sa proximité d'avec l'animal sont tour à tour évoqués.
Les chiroptères
modifierFréquentation
modifier2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
28 697 | 29 731 | 30 363 | 29 226 | 27 772 | 37 267 | 29 784 | 26 104 | 28 324 | 32 013 | 31 686 | 35 132 | 30 221 | 34 306 |
Annexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressource relative au tourisme :
Articles connexes
modifierNotes et références
modifier- Fréquentation sur la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture et de la Communication
- Office de Coopération et d'Information Muséographiques (OCIM), Muséums d'aujourd'hui, 1994, 131 p. ill., (ISBN 2-11-087988-2). L'ouvrage aborde les rénovations des muséums d'Aurillac, Bourges, Dijon, Grenoble, Paris et Tours.
- Amandine Péquignot, Philippe Candegabe & Michèle Lemaire, L'histoire retrouvée de l'éléphant Hans. La lettre de l'OCIM, n°97, janvier-février 2005, p.13-23. lire en ligne
- Philippe Candegabe, L'incroyable histoire de l'éléphant Hans. Des forêts du Sri Lanka au Muséum d'histoire naturelle, Paris, Vendémiaire, , 320 p. (ISBN 978-2-36358-200-3)
- A. Hassanin & al., Has the kouprey (Bos sauveli Urbain, 1937) been domesticated in Cambodia ?. C.R. Biologies, 329 (2006) 124-135, Paris.