Mykki Blanco
Mykki Blanco, née le dans le comté d'Orange, en Californie, est une rappeuse, poète et militante pour les droits LGBT américaine.
Naissance |
Comté d'Orange, Californie, États-Unis |
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Activité principale | Rappeuse |
Activités annexes | Poète, activiste |
Genre musical | Hip-hop alternatif |
Site officiel | mykkiblancoworld.com |
Biographie
modifierJeunesse
modifierQuattlebaum est née dans le comté d'Orange, Californie. Son père, Michael Quattlerbaum Sr., était spécialiste en informatique avant de devenir voyant. Sa mère, Deborah Butler, était parajuriste au North Carolina Patent and Trademark Office. Elle tient ses origines afro-américaines du côté de son père[2]. Les parents de Quattlebaum divorcent lorsqu'elle a deux ans[3]. Enfant, elle réside dans le comté de San Mateo, en Californie, près de ses grands-parents paternels, avant d'emménager à Raleigh[4], Caroline du Nord.
À 15 ans, Quattlebaum remporte un Indies Spirit Award pour le collectif qu'elle a formé, Paint In Consciousness Experimental Theater, à Raleigh[5],[6]. À 16 ans, Quattlebaum fugue avant de partir à New York. Elle passe du temps en Californie[7], avant d'obtenir une bourse d'études complète pour l'École de l'Institut d'art de Chicago, mais arrête après deux trimestres en 2006[3]. Elle étudie également et brièvement à la Parsons The New School for Design de New York[6],[8].
Blanco a fait l'usage de différents pronoms tout au long de sa carrière[4]. En date de 2020, elle utilise les pronoms féminins et neutres[9].
Carrière
modifierLe recueil de poèmes de Quattlebaum, From the Silence of Duchamp to the Noise of Boys, est publié sous l'empreinte de OHWOW, le [3],[4]. En 2012, Blanco publie son premier EP, Mykki Blanco and the Mutant Angels[10]. Puis en , Blanco publie la mixtape Cosmic Angel: The Illuminati Prince/ss[11]. La mixtape est produite par Brenmar, Flosstradamus, Gobby, Le1f, Matrixxman, et Sinden[7],[12]. Il participe à l'album Junto de Basement Jaxx.
En 2013, Blanco publie son deuxième EP Betty Rubble: The Initiation[10]. En , elle publie l'EP Spring / Summer 2014[13], suivi par une seconde mixtape Gay Dog Food en octobre[14]. Gay Dog Food contient un titre spoken word avec Kathleen Hanna et la participation, entre autres, de Cities Aviv, et Cakes da Killa[14].
Le , le clip du single High School Never Ends (feat. Woodkid) est posté sur YouTube[15]. Son premier album, Mykki sort le [16]. En , le clip Loner (feat. Jean Deaux et co-produit par PornHub) est interdit et supprimé de la plateforme YouTube pour non-conformité aux règles de communauté, la raison principale étant un plan de moins d'une seconde sur des testicules. Mykki Blanco a dénoncé cette censure homophobe. Lors d'un tweet, elle s'est exprimée : « Des femmes aux seins et aux fesses nu.e.s est acceptable, mais une imagerie queer suggestive est interdite. » (2 déc 2016). À la suite de la mobilisation publique suscitée par cette censure, la vidéo est réintégrée par YouTube[17].
Influences artistiques
modifierLe personnage artistique Mykki Blanco, alter ego adolescente de Quattlebaum, a commencé à apparaître sur YouTube en 2010, puis a évolué vers des pièces sonores et performatives. Le nom de Mykki Blanco est lui-même inspiré par Kimmy Blanco, l'alter ego de Lil' Kim[18]. Ses influences incluent Lil' Kim, GG Allin, Jean Cocteau, Kathleen Hanna, Lauryn Hill, Rihanna, Marilyn Manson et Anaïs Nin[19],[20].
Mykki Blanco est inspirée par le movement des riot grrrl, mais aussi par le queercore, porté par Bruce LaBruce et la drag queen Vaginal Davis[21]. Blanco est située comme l'une des pionnières du hip-hop queer, bien qu'elle ne souhaite pas être labellisée « gay rap » ou « queer rap »[22]. Blanco est aussi en désaccord avec sa catégorisation en tant qu'artiste drag, déclarant « Vous ne pouvez pas m'identifier comme un rappeur travesti. Je n'ai jamais vogué de ma vie. Mon background est punk et Riot Grrl[22]. » Blanco se décrit comme multi-genre[4],[22].
Vie privée
modifierEn , elle annonce sur Twitter sa séropositivité depuis 2011[23]. Blanco explique sa décision : « Je l'ai fait pour moi même, à un moment ma vie personnelle doit être plus importante que ma carrière[24]. » Elle publie cette information sur son Facebook pendant la saison de la Pride. Plus de 12 000 abonnés de Facebook likent son post, et plus de 700 le partagent[24].
Mykki avoue qu'avant de prendre cette décision elle pensait plutôt arrêter sa carrière musicale. Elle pensait que l'annonce n'allait pas être bien reçue par le monde de la musique. Elle explique : « Mykki Blanco est connue pour être fun. Le SIDA n'est pas fun. Donc comment je pourrais avoir le SIDA et être fun? » Pendant cette période elle faisait des plans pour être une journaliste qui travaillait dans le milieu LGBTQ globalement, mais avec les réactions positives qu'elle a reçu, elle a continué d'être artiste[25].
Discographie
modifierAlbums studio
modifier- 2016 : Mykki
- 2021 : Broken Hearts & Beauty Sleep
- 2022 : Stay Close to Music
EPs
modifier- 2012 : Mykki Blanco and the Mutant Angels
- 2013 : Betty Rubble: The Initiation
- 2014 : Spring/Summer 2014
- 2016 : Highschool Never Ends en collaboration avec Woodkid
- 2021 : Broken Hearts & Beauty Sleep
Mixtapes
modifierNotes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mykki Blanco » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Michael David Quattlebaum », California Birth Index (consulté le ).
- (en) Michael Schulman, « From Runaway Teenager to Hip-Hop Queen », sur nytimes.com, The New York Times Company.
- (en) Jenna Sauers, « The Making of Mykki Blanco »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), The Village Voice, (consulté le ).
- (en) Alex Chapman, « The Multiplicities of Mykki Blanco », Interview (consulté le ).
- (en) Mark Hornburg, « Michael Quattlebaum »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Indy Week (consulté le ).
- Michael Schulman, « The Evolution of Michael Quattlebaum Jr., a k a Mykki Blanco », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
- « The Come Up », XXL, (consulté le ).
- Jack Flanagan, « Queer artist Mykki Blanco reveals he is HIV positive », sur Gay Star News.
- Chris Azzopardi, « Mykki Blanco Finds Power in Transparency », sur POZ, (consulté le ) : « In that spirit, Blanco disclosed in November 2019 on Instagram that they started transgender hormone therapy. “I’m not gay,” Blanco wrote, “I’m trans.” ».
- (en) « The Wind Up Series of After-Hours Events Presents Performance by Mykki Blanco »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur thejewishmuseum.org, The Jewish Museum (consulté le ).
- (en) Carrie Battan, « Mykki Blanco: Cosmic Angel: The Illuminati Prince/ss », Pitchfork, (consulté le ).
- Carrie Battan, « Listen to Mykki Blanco's New Cosmic Angel: Illuminati Prince/ss Mixtape », Pitchfork, (consulté le ).
- (en) Evan Minsker, « Mykki Blanco Shares "She Gutta" Video, Releases New EP, Announces Tour », sur pitchfork.com (consulté le ).
- (en) Zoe Camp, « Mykki Blanco Releases Gay Dog Food Mixtape », sur pitchfork.com (consulté le ).
- « Mykki Blanco et Woodkid publient un clip choc pour “High School Never Ends” », sur Les Inrocks (consulté le ).
- (en) « Mykki Blanco Announces Debut Album, Shares New Song “The Plug Won’t”: Listen », sur Pitchfork (consulté le ).
- (en) « Mykki Blanco’s “Loner” Music Video Returns to Youtube After Being Removed », sur The FADER (consulté le ).
- (en) « New World Order - Mykki Blanco », Clash Magazine, . (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Michael Schulman, « The Evolution of Michael Quattlebaum Jr., a k a Mykki Blanco », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- (en-GB) Kitty Empire, « Mykki Blanco – review », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- (en) Jenna Sauers, « The Making of Mykki Blanco », Village Voice, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Werkin‘ girls » [PDF].
- « Le rappeur transgenre Mykki Blanco révèle sa séropositivité », sur Le Figaro, (consulté le ).
- (en) « The Exclusive Interview With Mykki Blanco You've Been Waiting For », hivplusmag, (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) Dorian Lynskey, « Mykki Blanco: ‘I didn’t want to be a rapper. I wanted to be Yoko Ono’ », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
modifier- (en) Site officiel
- (en) « Mykki Blanco » (fiche artiste), sur Discogs