Myrmecia apicalis
Myrmecia apicalis est une espèce de fourmi originaire de Nouvelle-Calédonie, contrairement à toutes les autres espèces du genre Myrmecia qui sont originaires d'Australie. L'espèce est décrite pour la première fois en 1883[note 1].
Nom vernaculaire et classement
modifierDu fait de son agressivité, cet insecte social est aussi connu sous le nom vernaculaire de « fourmi bouledogue »[1].
La fourmi bouledogue appartient au genre Myrmecia, à la sous-famille Myrmeciinae.
La plupart des ancêtres des fourmis du genre Myrmecia n'ont été retrouvés que dans des fossiles, à l’exception de Nothomyrmecia macrops, seul parent vivant actuellement[2].
Biologie
modifierLa taille moyenne de Myrmecia apicalis est d'environ 13 mm de long [3]. Sa morphologie générale, un corps noir et des mandibules jaunes, la rapproche de Myrmecia pilosula[4].
Comme toutes les fourmis du genre Myrmecia, l'espèce Myrmecia apicalis engendre des ouvrières reproductrices (gamergates) pouvant assurer la survie d'une colonie en l'absence de reine[5],[note 2].
Une espèce très rare
modifierMyrmecia apicalis est une espèce ancestrale rarissime[note 3] qui peuple quelques sites de l'île des Pins et qui est probablement déjà éteinte sur la Grande Terre, île principale de l'archipel néo-calédonien[6].
Une espèce menacée d'extinction
modifierComme toutes les fourmis du genre Myrmecia, les ancêtres de l'espèce Myrmecia apicalis étaient présents partout sur la planète au temps du Gondwana, il y a des dizaines de millions d'années. De nos jours, on ne trouve plus Myrmecia apicalis qu'en Nouvelle-calédonie[7]. Elle est surnommée le « Cagou du monde des insectes » par Edward O. Wilson, le célèbre myrmécologue, fondateur de la sociobiologie, car c'est une espèce relique menacée par une espèce envahissante qui a déjà colonisé de nombreuses îles du Pacifique : la fourmi électrique, originaire du bassin amazonien d'Amérique du Sud[7],[note 4].
Source de la traduction
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Myrmecia apicalis » (voir la liste des auteurs).
Références et notes
modifierNotes
modifier- Carlo Emery (1848-1925), entomologiste italien de l'université de Bologne, spécialiste des hyménoptères.
- Ainsi, par exemple, une colonie de Myrmecia pyriformis sans reine, collectée en 1998 et gardée en captivité, a produit des gamergates viables pendant trois ans.
- L'espèce Myrmecia apicalis n'est connue que par deux collectes, la deuxième remontant au milieu des années 1950.
- La propagation de cette espèce invasive, aussi loin de son habitat d'origine, est essentiellement imputée à l'activité humaine à la surface du globe depuis le début du XXe siècle.
Références
modifier- (en) Taxon profile, www.biolib.cz, (consulté le ).
- (en) Edward O. Wilson, Bert Hölldobler, « The rise of the ants: phylogenetic and ecological explanation », PNAS (consulté le ).
- Carlo Emery, Alcune formiche della Nuova Caledonia, vol. 15, Bullettino della Società Entomologica Italiana, , 8 p. (ISSN 0373-3491, lire en ligne [PDF]), p. 6.
- (en) « Myrmecia apicalis », eol.org, (consulté le ).
- (en) Vincent Dietemann, Christian Peeters et Bert Hölldobler, « Gamergates in the Australian ant subfamily Myrmeciinae », Naturwissenschaften, no 91, (DOI 10.1007/s00114-004-0549-1, lire en ligne, consulté le ).
- « Fourmi endémique de Nouvelle-Calédonie », www.indigo.ird.fr, (consulté le ).
- Reportage - Les fourmis de Nouvelle-Calédonie, Partie 1, www.imbe.fr, (consulté le ).
Liens externes
modifier- (en) Référence Catalogue of Life : Myrmecia apicalis Emery, 1883 (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Myrmecia apicalis (Emery, 1883)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Myrmecia apicalis
- (en) « Myrmecia apicalis », eol.org, (consulté le ).