La Névrosthénine est un médicament développé par le laboratoire Freyssinge au début du XXe siècle[1] et décrit comme 'composé de solutions concentrées de glycérophosphates alcalins (sodium, potassium et magnésium), destinées à combattre l'anémie cérébrale ou la neurasthénie[2]'.

Origine du nom

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Le nom "Névrosthénine" fait référence à la neurasthénie alors le nom populaire au XIXe et au début du XXe siècle caractérisée par une fatigue mentale et physique excessive souvent attribuée au stress de la vie moderne. Ce diagnostic, largement diffusé par des médecins comme George Beard aux États-Unis[3], a gagné en reconnaissance dans les pays occidentaux et les territoires coloniaux.

La Névrosthénine, administrée sous forme topique, de poudre ou d'ampoule, est un exemple de médication tonique, largement utilisée à l'époque car censée améliorer l'endurance et la vitalité.

Publicité pour la névrosthénine dans la revue scientifique 'Tunisie médicale' en 1953.

Utilisation militaire

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Pendant la Première Guerre mondiale, la Névrosthénine a été administrée sous forme d'injection afin d'améliorer l'endurance et réduire la fatigue physique et nerveuse des soldats français[4].

Références

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  1. Henri Bonnemain, « Le « Répertoire du praticien » de 1901-1902 », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 206,‎ , p. 180
  2. (es) « Edicto », Boletín Antoniano, vol. 1060,‎ , p. 3
  3. (en) A Practical Treatise on Nervous Exhaustion (Neurasthenia): Its Symptoms, Nature, Sequences, Treatment,
  4. (en) Matthew Gault, « The Problem of Drug-Addicted Soldiers Is as Old as War »