NGC 6866

amas d'étoiles

NGC 6866 est un amas ouvert situé dans la constellation du Cygne. Il a été découvert par l'astronome allemande Caroline Herschel en 1783[1].

NGC 6866
Image illustrative de l’article NGC 6866
L'amas ouvert NGC 6866 par le relevé Pan-STARRS
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Cygne[1]
Ascension droite (α) 20h 03m 55,2s[2]
Déclinaison (δ) 44° 09′ 33″ [2]
Magnitude apparente (V) 7,6[3],[4],[5]
8,06 dans la Bande B[5]
Dimensions apparentes (V) 7,0[4]

Localisation dans la constellation : Cygne

(Voir situation dans la constellation : Cygne)
Astrométrie
Vitesse radiale 13,21 ± 0,71 km/s [6],[a]
Distance 1 377 ± 21 pc (∼4 490 al)[7]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Amas ouvert
Classe II2m[4],[1]
II2r[3]
Galaxie hôte Voie lactée
Dimensions 9,1 ± 0,1 al[b]
Âge 778 +58
−54
a [7]
Découverte
Découvreur(s) Caroline Herschel [1]
Date [1]
Désignation(s) OCL 139 [4]
Liste des amas ouverts

Selon la classification des amas ouverts de Robert Trumpler, cet amas renferme entre 50 et 100 étoiles (lettre m)[4],[1], ou plus de 100 étoiles (la lettre r) selon le site Linga[3], dont la concentration est moyenne (II) et dont les magnitudes se répartissent sur un intervalle moyen (le chiffre 2)[4],[1],[3]. Le site Lynga, en contradition avec sa classification, indique que l'amas renferme 80 étoiles[3].

Observation

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La magnitude visuelle de 7,6 ne permet pas de voir cet amas à l'œil, mais on peut l'observer avec des jumelles dont l'ouverture est de 40 à 50 mm ou avec un petit télescope[5].

Emplacement de NGC 6866 dans la constellation du Cygne.
Position de NGC 6866 par rapport aux étoiles Gamma Sagittae et Alpha Vulpeculae.

NGC 6866 est à environ 6,6° au sud-ouest de Deneb et à 5,1° au nord-ouest de Sadr (Gamma Cygni).

Caractéristiques

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Plusieurs caractéristiques apparaissent sur la base de données Simbad, mais une publication très récente () basée sur les mesures de la parallaxe par le satellite Gaia a permis une mise à jour importante des données. Les données du « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) »[8] ont également permis aux auteurs (Almeida, Monteiro et Dias) de cette publication d'estimer la masse de 773 amas ouverts, dont celle de NGC 6940 qui est de 449 ± 89 [7].

Distance taille et vitesse

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Cet amas est à 1 377 ± 21 pc du système solaire[7].

Six valeurs de la distance sont indiquées sur la base de données Simbad : 1,464 ± 0,063 kpc (∼4 770 al)[9], 1 406,0 pc[10], 1 470 pc[11], 1 347 ± 49 pc (∼4 390 al)[12], 1 326 pc[13] et 1 450 pc[14]. La moyenne et l'écart-type de ces valeurs sont égaux à 1 410 ± 62 pc (∼4 600 al), ce qui est semblable à la valeur proposée par Almeida.

La taille apparente de l'amas est de 7 minutes d'arc[4], ce qui, compte tenu de la distance égale à 1 377 ± 21 pc et grâce à un calcul simple, équivaut à une taille réelle de 9,1 ± 0,1 al.

Six valeurs de la vitesse radiale sont indiquées sur la base de données Simbad : 12,44 ± 0,34 km/s[15], 13,70 ± 0,06 km/s[11], 13,519 ± 0,482 km/s[12], 14,2 ± 0,4 km/s[16], 12,55 ± 0,39 km/s[17] et 12,83 ± 0,5 km/s[18]. La moyenne et l'écart-type de ces valeurs sont égaux à 13,21 ± 0,71 km/s.

Métallicité et âge

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Simbad rapporte cinq valeurs de la métallicité comprise entre -0,004 et +0,047. Selon Almeida et ses collègues, la métallicité de l'amas est égale à 0,063 ± 0,064. Selon cette veleur, le pourcentage d'éléments lourds (plus lourd que l'hydrogène et l'hélium) de cet amas serait compris entre 100% et 134% (100,030 ± 0,039) de celui du Soleil.

Les âges rapportés dans des articles publiés depuis l'année varient de 430 à 813 millions d'années[19],[20],[21],[22],[23],[24], ce qui est passablement plus grand que la valeur rapportée par WEBDA[25]. L'estimation la plus grande est de 813 ± 50 Ma[19] et la plus petite, mais une des plus récentes (), est de 430 ± 50 Ma[24]. Les auteurs de cette dernière étude ont choisi et scruté six étoiles géantes, toutes ayant une température similaire de 5 100 K, un rayon moyen de 2,8 et une masse d'environ 2,8 . Selon leur analyse, l'âge de ces étoiles se situe entre 443 et 580 millions d'années. L'analyse des données a permis aux auteurs de cette étude d'estimer l'âge de l'amas à 430 millions d'années[26]. Dans une autre publication de provenant des données du satellite Gaia, l'âge de l'amas est estimé à 778 +58
−54
 Ma[7].

Les étoiles de NGC 6866

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Une étude réalisée en se basant les données recueillies par le télescope spatial Kepler a permis d'identifier dans le champ de vision de NGC 6866, à 10' du centre soit au-delà du rayon angulaire de 7' cité par les auteurs de l'étude, 704 étoiles, dont 504 faisaient partie des archives de Kepler. Les 200 étoiles hors des archives de Kepler sont toutes des étoiles relativement froides faisant partie de la séquence principale. Parmi les étoiles examinées, 31 étaient des étoiles variables de type δ Scuti, 8 de type γ Doradus, 23 géantes rouges présentant des oscillations solaires, 4 étoiles binaire à éclipses et 106 étoiles montrant une modulation rotationnelle indiquant des taches stellaires à leur surface. Les auteurs de cette étude ont estimé l'âge de NGC 6866 à 650 millions d'années[20].

Deux autres étoiles variables de type W UMa (W Ursae Majoris est une étoile binaire) ont été découvertes en dans le champ de vision de NGC 6866. Les désignations de ces deux étoiles sont ID487 et ID494. Leur période sont respectivement de 0,415110 ± 0,000001 jour et 0,366709 ± 0,000004 jour. Les rayons des étoiles du système ID487 sont respectivement égaux à 1,24 ± 0,01 et 1,11 ± 0,02 avec des masse de 1,24 ± 0,02 et 0,96 ± 0,05 et pour ID494 des rayons de 1,22 ± 0,02 0,81 ± 0,01 avec des masses de 1,20 ± 0,06 et 0,47 ± 0,01 [27].

Simbad montre aussi un bouton nommé Children. En cliquant sur ce bouton, on atteint une section de cette base de données qui renferme un tableau contenant 2021 entrées pour NGC 6866. Cependant, des étoiles (les Children) peuvent apparaître plusieurs fois dans la deuxième colonne du tableau, d'où le nombre de liens bibliographiques qui est supérieure au nombre d'étoiles. La quatrième colonne de ce tableau indique la probabilité que l'étoile appartienne à l'amas. En cliquant sur le titre de cette colonne, on peut classer la probabilité par ordre croissant ou décroissant. En cliquant sur la désignation de l'étoile, on atteint la page de Simbad qui résume ses propriétés.

Notes et références

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  1. La moyenne et l'écart-type des six valeurs de la vitesse indiquées sur la base de données Simbad.
  2. dimension = (1377 ± 21) x (3,2616 al/pc) x ((7,0/60)°) x (3,1416/180) = 9,1 ± 0,1 al.

Références

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  1. a b c d e f et g (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6800 - 6849 » (consulté le ).
  2. a et b (en) « Results for object NGC 6866 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  3. a b c d et e (en) « WEBDA page for open cluster NGC 6866, LYNGACLUST - Lynga Open Clusters Catalog, (Miscellanous (Lynga Info)) » (consulté le )
  4. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6800 à 6899 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le ).
  5. a b et c (en) « NGC 6866 - Open Cluster in Lyra », The Sky Live (consulté le )
  6. (en) « NGC 6866 -- Open Cluster », Simbad (consulté le )
  7. a b c d et e Anderson Almeida, Hektor Monteiro et Wilton S Dias, « Revisiting the mass of open clusters with Gaia data », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 525, no 2,‎ , p. 2315-2340 (DOI 10.1093/mnras/stad2291, lire en ligne [PDF])
  8. (en) « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) », ESA
  9. Lorenzo Spina, Yuan-Sen Ting, Gayandhi M. De Silva et et al., « The GALAH survey: tracing the Galactic disk with Open Clusters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 503, no 3,‎ , p. 3279-3296 (DOI 10.1093/mnras/stab471, lire en ligne [PDF])
  10. E. Poggio, R. Drimmel, T. Cantat-Gaudin et et all., « Galactic spiral structure revealed by Gaia EDR3. », Astronomy & Astrophysics, vol. 651, no A104,‎ , p. 10 pages (DOI 10.48550/arXiv.2103.01970, lire en ligne [PDF])
  11. a et b A. V. Loktin et M. E. Popova, « Updated version of the `homogeneous catalog of open cluster parameters' », Astrophysical Bulletin, vol. 72, no 3,‎ , p. 257-265 (DOI 10.1134/S1990341317030154, Bibcode 2017AstBu..72..257L, lire en ligne [html])
  12. a et b Wilton Wilton S. Dias, Héktor Monteiro, Aandré Moitinho, Jácques R. D. Lépine, Giovanni Carraro, Ernst Paunzen, Bruno Alessi et Lázaro Villela, « Updated parameters of 1743 open clusters based on Gaia DR2 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 504, no 1,‎ , p. 356-371 (DOI 10.1093/mnras/stab770, lire en ligne [PDF])
  13. Sami Dib, Stefan Schmeja et Richard J. Parker, « Structure and mass segregation in Galactic stellar clusters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 473, no 1,‎ , p. 849-859 (DOI 10.1093/mnras/stx2413, lire en ligne [PDF])
  14. N. V. Kharchenko, A. E. Piskunov, S. Röser, E. Schilbach et R.-D. Scholz, « Astrophysical parameters of Galactic open clusters », Astronomy and Astrophysics, vol. 438, no 3,‎ , p. 1163-1173 (DOI 10.1051/0004-6361:20042523, lire en ligne [html])
  15. Y. Tarricq, C. Soubiran, L. Casamiquela et Et al., « 3D kinematics and age distribution of the Open Cluster population », Astronomy & Astrophysics, vol. 647, no A19,‎ , p. 15 pages (DOI 10.48550/arXiv.2012.04017, lire en ligne [PDF])
  16. John Donor, Peter M Frinchaboy, Katia Cunha et et al., « The Open Cluster Chemical Abundances and Mapping Survey. IV. Abundances for 128 Open Clusters Using SDSS/APOGEE DR16 », The Astronomical Journal, vol. 159, no 5,‎ , p. 17 pages (DOI 10.3847/1538-3881/ab77bc, lire en ligne [PDF])
  17. R. Carrera, A. Bragaglia, T. Cantat-Gaudin, A. Vallenari, L. Balaguer-Núñez, D. Bossini, L. Casamiquela, C. Jordi, R. Sordo et C. Soubiran, « Open clusters in APOGEE and GALAH. Combining Gaia and ground-based spectroscopic surveys. », Astronomy & Astrophysics, vol. 623, no A80,‎ , p. 20 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201834546, lire en ligne [PDF])
  18. C. Soubiran, T. Cantat-Gaudin, M. Romero-Gómez et et al., « Open cluster kinematics with Gaia DR2 », Astronomy and Astrophysics, vol. 619, no A155,‎ , p. 11 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201834020, lire en ligne [PDF])
  19. a et b Z. F. Bostancı, T. Ak, Y. Yontan et et al., « A comprehensive study of the open cluster NGC 6866 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 453, no 1,‎ , p. 1095-1107 (DOI 10.1093/mnras/stv1665, lire en ligne [PDF])
  20. a et b L. A. Balona, S. Joshi, Y. C. Joshi et R. Sagar, « Pulsation and rotation of Kepler stars in the NGC 6866 field », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 429, no 2,‎ , p. 1466-1478 (DOI 10.1093/mnras/sts429, lire en ligne [html])
  21. Kenneth Janes, Sydney A. Barnes, Søren Meibom et Sadia Hoq, « OPEN CLUSTERS IN THE KEPLER FIELD. II. NGC 6866 », The Astronomical Journal, vol. 147, no 6,‎ , p. 5 pages (DOI 10.1088/0004-6256/147/6/139, lire en ligne [PDF])
  22. Gireesh C. Joshi et R. K. Tyagi, « Identification of cluster MS stars and their implication – I. NGC 2099 and NGC 6866 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 455, no 1,‎ , p. 785-805 (DOI 10.1093/mnras/stv2353, lire en ligne [html])
  23. V. N. Frolov, Yu. K. Ananjevskaja, D. L. Gorshanov et E. V. Polyakov, « Proper motions and CCD photometry of stars in the region of the open cluster NGC 6866 », Astronomy Letters, vol. 36, no 5,‎ , p. 338-348 (DOI 10.1134/S106377371005004X, Bibcode 2010AstL...36..338F, lire en ligne [html])
  24. a et b K. Brogaard, T. Arentoft, A. Miglio et et al., « An asteroseismic age estimate of the open cluster NGC 6866 using Kepler and Gaia », Astronomy & Astrophysics,‎ , p. 22 pages (DOI 10.1051/0004-6361/202347330, Bibcode 2023arXiv230812731B, lire en ligne [PDF])
  25. (en) « WEBDA page for open cluster NGC 6866, A site Devoted to Stellar Clusters in the Galaxy and the Magellanic Clouds » (consulté le )
  26. (en) « Astronomers investigate giant stars in open cluster NGC 6866 », PHYS.ORG (consulté le )
  27. Yogesh Chandra Joshi, Rukmin Jagirdar et Santosh Joshi, « Photometric studies of two W UMa type variables in the field of distant open cluster NGC 6866 », Research in Astronomy and Astrophysics, vol. 16, no 4,‎ , p. 63-1 à 63-11 (DOI 10.1088/1674-4527/16/4/063, lire en ligne [PDF])

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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