Nagol
Nagol (prononcé en catalan : /nəˈɣɔɫ/, et localement : /naˈɣɔɫ/) est un village d'Andorre situé dans la paroisse de Sant Julià de Lòria[3] qui comptait 64 habitants en 2017[1].
Nagol | ||
Sant Serni de Nagol | ||
Administration | ||
---|---|---|
Pays | Andorre | |
Paroisse | Sant Julià de Lòria | |
Démographie | ||
Population | 64 hab. (2017[1]) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 42° 28′ 16″ nord, 1° 30′ 12″ est | |
Altitude | 1 120[2] m |
|
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Andorre
| ||
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierNagol est bâti à une altitude de 1 120 m[2]. Comme Aixirivall, Auvinyà, Certers et Fontaneda, Nagol fait partie des villages installés non pas au sein mais au dessus de la vallée du Gran Valira[4]. La portion la plus basse de cette vallée, à proximité de la frontière espagnole, n'a en effet pas été élargie par les glaciers au cours des dernières glaciations et ne laisse donc pas l'espace nécessaire à l'installation d'un village[4].
Nagol se trouve à 3 km au nord-est de Sant Julià de Lòria[5]. Le village est accessible par la route CS-120 débutant à Sant Julià de Lòria et se poursuivant au delà jusqu'à Llumeneres et Certers (2,5 km)[5].
Climat
modifierMois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −2,4 | −2,1 | −0,2 | 2,3 | 6 | 9,8 | 12,2 | 12,1 | 8,9 | 5,5 | 1,2 | −1,4 | 4,4 |
Température moyenne (°C) | 2 | 3,2 | 5,8 | 7,7 | 11,8 | 16,1 | 19,2 | 18,7 | 15,1 | 10,9 | 5,7 | 2,7 | 9,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,3 | 8,3 | 11,5 | 13,2 | 17,3 | 22,5 | 25,8 | 25 | 20,9 | 15,9 | 10 | 6,8 | 15,2 |
Précipitations (mm) | 53,5 | 30,7 | 42,4 | 77,3 | 94,2 | 84,4 | 60,9 | 80,1 | 83,4 | 79,9 | 81,8 | 65,3 | 833,8 |
Patrimoine
modifierLe village abrite l'église Sant Serni, bâtie au XIe siècle[7], dans un style typique de l'architecture andorrane : nef rectangulaire, abside semi-circulaire et clocher-mur[8]. Elle domine toute la vallée de Sant Julià de Lòria[8]. L'église est surtout reconnue pour abriter les plus anciennes peintures romanes de tout le pays. Celles-ci, contemporaines de la construction de l'église, sont marquées par l'art préroman[9],[10].
Vers le nord-ouest, l'église romane Sant Martí accrochée à une falaise date du XIe siècle.
Démographie
modifierLa population de Nagol était estimée en 1838 à 30 habitants[11] et à 40 habitants en 1875[12].
Époque contemporaine
modifierToponymie
modifierLe linguiste catalan Joan Coromines propose une origine latine au toponyme Nagol. Il considère que Nagol est formé sur l'agglutination de deux éléments[13],[14],[15] :
- Un premier élément, en-, à valeur locative, dont le « e » sera éliminé en raison du fait que le second élément commence par une voyelle. Coromines mentionne d'ailleurs deux autres toponymes andorrans basés sur une agglutination à partir du locatif en- : Envalira et Encamp. Pour ces deux derniers, la voyelle « e » persiste, la seconde partie de ces toponymes débutant par une consonne. La disparition du « e » initial est d'ailleurs bien objectivée par les formes toponymiques anciennes attestées : Enugall (en 1082), Enegual (en 1176), Nagol (en 1213), Enagal (en 1235), Negual (en 1265), Nagall (en 1360), Nagual (en 1394 et 1486).
- Un second élément, agual ou agol provenant du latin aquale signifiant « remous » ou « tourbillon », pouvant s'appliquer dans ce cas à un torrent. On peut simplifier l'analyse en faisant remonter aquale à aqua (« eau »), ce qui fait de Nagol le « lieu avec de l'eau ». Coromines souligne ici l'absence d'apparition de la voyelle « i » comme dans le catalan aigua (« eau »), agual / agol restant plus fidèle à sa racine latine.
Notes et références
modifier- (ca) « Població per poble », sur Departament d’Estadística d'Andorra (consulté le )
- (ca) « Mapa « Muntanyes d'Andorra » - Carte des montagnes andorranes éditée par le Govern d'Andorra » (consulté le )
- (ca) « Nagol », Gran Enciclopèdia Catalana, sur enciclopedia.cat, Barcelone, Edicions 62.
- François Taillefer, « Le paradoxe andorran », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, vol. 62, no 2, , p. 117–138 (DOI 10.3406/rgpso.1991.3244, lire en ligne, consulté le )
- Google Maps
- (ca) « Atlas Climàtic Digital d'Andorra » (consulté le )
- « Església de Sant Serni de Nagol », sur www.cultura.ad (consulté le )
- « Église Sant Serni de Nagol », sur visitandorra.com (consulté le )
- (ca) Marta Planas i de la Maza, « Andorra Romànica, Centre d’Interpretació » (consulté le )
- (ca) « Singularitats del romànic andorrà » (consulté le )
- (ca) Tomàs Junoy, Relació sobre la vall de Andorra, Imprimerie de P. Montaubin, , 4– (lire en ligne)
- Jean-François Bladé, Études géographiques sur la vallée d'Andorre, J. Baer, , 97– (lire en ligne)
- Robert Aymard, « Hydronymie pyrénéenne », Nouvelle revue d'onomastique, vol. 39, no 1, , p. 153–192 (DOI 10.3406/onoma.2002.1425, lire en ligne, consulté le )
- (ca) « El funcionament de la Comissió de Toponímia d’Andorra », sur Institut Cartogràfic i Geològic de Catalunya
- (ca) Xavier Planas Batlle, Carles Gascón Chopo, Juan Karlos López-Mugartza et Mikel Belasko, Anàlisi fisiogràfica de topònims andorrans d'arrel prerromana : una visió propera i tècnica del territori a través dels noms de lloc, Govern d'Andorra, (ISBN 978-99920-0-862-1), p. 221