Nancy Adams

botaniste, illustratrice botanique et curatrice de musée néo-zélandaise

Nancy Mary Adams est une botaniste, illustratrice botanique et curatrice de musée néo-zélandaise née le 19 mai 1926 à Levin, en Nouvelle-Zélande et morte le 27 mars 2007 à Wellington[2]. Ses publications plusieurs fois primées témoignent d’une connaissance approfondie de la flore néo-zélandaise et d’un talent d’illustration scientifique précis et élégant[3].

Nancy Adams
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
KaroriVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Wellington Girls' College (en)
Université Victoria de Wellington
Brooklyn School (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Parentèle
James Adams (d) (arrière-grand-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Dominion Museum (d) (à partir de )
Department of Scientific and Industrial Research (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Abréviation en botanique
N.M.AdamsVoir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par

Biographie

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Jeunesse

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Jacqueline Nancy Mary Adams est née le à Levin, en Nouvelle-Zélande. Elle est la fille de Jessie Whittaker et de Kenneth Ernest Adams, notaire. L’arrière-grand-père de Nancy Mary Adams, James Adams (1839–1906), est un éducateur et botaniste originaire d'Irlande. Il émigre en Nouvelle-Zélande en 1870[4],[5].

Très tôt, la jeune femme démontre du talent pour le dessin et un vif intérêt pour les plantes. « Dès ma plus tendre enfance, je savais qu’il y avait quelqu’un qui dessinait les plantes dans les livres. C’est ce que je voulais faire. »[6] Après le divorce de ses parents, Adams vit à Wellington chez ses grands-parents maternels, propriétaires de la chocolaterie Whittaker's (en). Déjà à l’école primaire, les dessins de Nancy Mary Adams démontrent un œil aiguisé.

Elle poursuit ses études au Wellington Girls' College (en), où elle bénéficie des leçons d’excellents professeurs de dessin, et ses premières ébauches témoignent d’un plaisir évident à rendre compte des détails et de la couleur[6].

Carrière

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Elle commence des études de botanique et zoologie au Victoria University College, qu'elle doit arrêter à cause de la poliomyélite[7]. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle rejoint le Department of Scientific and Industrial Research (DSIR) en 1943, comme d'autres jeunes femmes qui doivent remplacer les hommes mobilisés[6], et devient technicienne dans la division de botanique, alors qu'elle n'a que 16 ans. Elle fait la connaissance de Lucy Beatrice Moore, experte des algues, notamment chargée d’évaluer les ressources en agar-agar. Durant la guerre, cette substance est une ressource critique pour la recherche médicale, fournie jusqu'avant le conflit par le Japon, devenu depuis un adversaire militaire[8].

Avec l’épanouissement de ses talents d’observation et de dessin, elle est promue illustratrice botanique en 1953, et exécute tous les dessins pour la division de botanique. Son travail contribue à l’étude de la flore indigène néo-zélandaise.

En 1959, Nancy Adams quitte le DSIR et prend un poste d’assistante conservatrice en botanique au Dominion Museum (devenu depuis le Te Papa Tongarewa)[3]. Elle se familiarise avec les spécimens des collections botaniques du musée, les enrichit et les rectifie parfois. La collection d’algues marines passe de 1000 à 20 000 spécimens grâce à elle[7]. L’illustratrice s’intéresse notamment à l’histoire de la botanique, et publie des articles portant notamment sur les travaux de John Buchanan et sur ceux de son arrière-grand-père, James Adams[5].

En 1963, son patient travail sur le terrain et dans les archives du musée culmine avec la publication de deux livres devenus des classiques : Plants of the New Zealand coast (co-écrit avec Lucy Moore) et Trees and shrubs of New Zealand (co-écrit avec Alick Lindsay Poole). En 1964, ses contributions à la botanique et à la conservation de la nature lui méritent la Loder Cup. Cet honneur salue tout particulièrement ses illustrations pour le Department of Conservation, qui figurent dans les documents sur les parcs nationaux de Nouvelle-Zélande.

En 1987, elle prend sa retraite du musée national, mais poursuit ses activités en tant qu’associée de recherche honoraire; sa collègue Wendy A. Nelson lui succède comme curatrice[9]. En 1994, elle publie Seaweeds of New Zealand : An Illustrated Guide, le livre dont elle est le plus fière, et où s'épanouissent toute son érudition botanique et son exceptionnel talent d’illustratrice. Ce chef-d’œuvre comptant 116 gravures lui apporte une notoriété internationale[3].

« Pour produire une illustration, quelqu’un a dû réfléchir au sujet et a dû interpréter la plante pour le lecteur, ce qui rend le dessin plus riche en information. »

— Nancy Adams, New Zealand Listener, 191 (3312), 1er novembre 2003

Au cours de sa carrière, Nancy Adams illustre plus de 40 documents à l’aquarelle, au crayon, ou encore à l’encre, et contribue ainsi à diffuser la connaissance des plantes néo-zélandaises. Ses illustrations font l'objet d'expositions.

Vie privée

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Même si d’aucuns la considèrent timide et sévère[6], Nancy Adams est connue pour son tempérament affable, farceur et sociable. Endeuillée par la mort tragique de deux courtisans au cours de sa vie, elle ne s’est jamais mariée. Malgré les séquelles de la poliomyélite, elle démontre une énergie exceptionnelle et un grand amour des excursions en plein air[7].

Elle meurt le à Karori, une banlieue de Wellington, à 80 ans[6].

Ses illustrations sont conservées aux archives du Te Papa Tongarewa[7].

Contributions à la systématique botanique

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Spécimen de Nesophila hoggardii W.A.Nelson & N.M.Adams.

Nancy Adams est l'auteure de plusieurs taxons en botanique, en particulier des algues rouges. Ainsi, elle découvre et documente (avec ses co-auteurs éventuels) Erythrotrichia foliiformis South & N.M.Adams[10], Polysiphonia pernacola N.M.Adams[11], Antithamnionella adnata (J.Agardh) N.M.Adams et Nesophila hoggardii W.A.Nelson & N.M.Adams[12].

Distinctions

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Notes et références

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  1. « https://collections.tepapa.govt.nz/topic/2222 »
  2. Catharine M. C. Haines, International women in science : a biographical dictionary to 1950, Santa Barbara, Calif. : ABC-CLIO, (ISBN 978-1-57607-090-1, lire en ligne)
  3. a b et c (en) Ross Ferguson, « Obituary, Jacqueline Nancy Mary Adams CBE, QSO19 May 1926 – 27 March 2007 », New Zealand Garden Journal, vol. 10, no 1,‎ , p. 25-26 (lire en ligne)
  4. « James Adams, an Early New Zealand Botanist | NZETC », sur nzetc.victoria.ac.nz (consulté le )
  5. a et b Nancy Adams, « James Adams, an Early New Zealand Botanist », Tuatara, vol. 19, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. a b c d et e (en) Kate Hannah, « Adams, Nancy Mary », dans Dictionary of New Zealand Biography, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  7. a b c et d (en) Alan Mark, « Obituary: (Jacqueline) Nancy Mary Adams, CBE, QSO. 1926–2007 », New Zealand Journal of Botany, vol. 45, no 3,‎ , p. 515–519 (ISSN 0028-825X et 1175-8643, DOI 10.1080/00288250709509735, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) John Morton, « Moore, Lucy Beatrice », dans Dictionary of New Zealand Biography, (lire en ligne)
  9. (en) « Nancy Adams, Wendy Nelson and the Three Kings’ seaweeds », sur Te Papa’s Blog, (consulté le )
  10. « WoRMS - World Register of Marine Species - Erythrotrichia foliiformis G.R.South & N.M.Adams, 1976 », sur www.marinespecies.org (consulté le )
  11. « WoRMS - World Register of Marine Species - Polysiphonia pernacola N.M.Adams, 1991 », sur www.marinespecies.org (consulté le )
  12. « WoRMS - World Register of Marine Species - Nesophila hoggardii W.A.Nelson & N.M.Adams, 1993 », sur www.marinespecies.org (consulté le )

Liens externes

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N.M.Adams est l’abréviation botanique standard de Nancy Adams.

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