Nandina domestica

genre de plantes

Bambou sacré, Bambou céleste, Bambou merveilleux

Le Bambou sacré (Nandina domestica) est une espèce de plantes arbustives de la famille des Berberidaceae. C'est la seule espèce actuellement acceptée dans le genre Nandina.

On l'appelle également « Bambou céleste », « Bambou merveilleux », « Bambou de la Félicité » ou « Nandine domestique ».

Ce sont des arbustes originaires d'Asie de l'Est, de l'Himalaya et du Japon. Le nom du genre vient du japonais nanten (南天?) qui désigne ces plantes au Japon. L'appellation de « Bambou céleste » est un calque du nom chinois de la plante (天竹, tiān zhú). Malgré ce nom, elle n'a aucun rapport avec les bambous véritables.

Description modifier

Nandina domestica est une espèce d'arbustes à croissance lente mesurant jusqu'à 2 m de hauteur. A port érigé, elle est composée de nombreuses tiges non ramifiées émanant directement des racines, structure qui rappelle celle du bambou. L'écorce de son tronc prend rapidement un aspect âgé.

C'est une espèce généralement dioïque mais des plants hermaphrodites existent.

Les bourgeons de Nanten repoussent la pluie.
Les bourgeons de Nanten repoussent la pluie.

Les feuilles sont persistantes (parfois caduques dans les zones froides), 50-100 cm de long, bi à tri-pennées, avec des folioles de 4-11 cm de long et 1.5-3 cm de large. Au printemps, les jeunes feuilles sont de couleurs vives rose à rouge avant de virer au vert ; les vieilles feuilles deviennent rouges ou violet à nouveau avant de tomber.

Les fleurs sont de couleur blanche, elles apparaissent au début de l'été en grappes coniques au-dessus du feuillage.

Le fruit est une baie rouge vif de 5 à 10 mm de diamètre mature en fin d'automne et souvent persistante en hiver.

Cette plante ornementale peut être confondue notamment avec un autre arbuste à baies rouges hivernales, le Baie corail (Ardisia crenata), mais l'examen attentif du feuillage et des fleurs permet aisément de différencier ces deux espèces.

Culture modifier

Elle est naturalisée dans certaines parties de l'Est de l'Amérique du Sud. Dans le Sud-Est des États-Unis, elle est considérée par beaucoup comme une espèce invasive.

Elle est rustique jusqu'à −15 °C (Zone USDA 7). Elle apprécie un sol neutre à légèrement acide, une exposition lumineuse et supporte mal les emplacements venteux.

Elle peut être multipliée par semis, par bouturage ou par récupération des drageons.

Ces arbustes peuvent être sujets aux attaques de cochenilles, surtout en ville. Une virose (virus mosaïque) rend les folioles étroits et difformes.

Utilisation modifier

Le Bambou sacré est largement cultivé dans les jardins comme plante ornementale ou en bonsaï ; plus de 60 cultivars ont été nommés au Japon, où l'espèce est particulièrement populaire.

Le bois aromatique et à grain fin de cet arbuste servait à la fabrication des baguettes de table, en Chine et à la confection d'ikebana au Japon.

Aucune partie de la plante n'est comestible[1] : les baies sont toxiques car elles contiennent un alcaloïde, la nandinine, et toutes les parties de la plante contiennent des hétérosides cyanogénétiques toxiques[1]. Les oiseaux ne sont pas affectés, sauf en cas d'ingestion massive[2], et dispersent les graines par l'intermédiaire de leurs déjections.

Dans certains pays asiatiques, des vertus médicinales sont attribuées au nandina : en décoction les racines et les tiges seraient des sédatifs léger et seraient capables de faire tomber la fièvre ; d'apaiser la toux en cas de grippe, bronchite, coqueluche ; de tonifier l'estomac ; de diminuer la diarrhée après une indigestion ou une gastro-entérite ; de fortifier les muscles endoloris après une blessure[3]. Toutefois des intoxications ont été rapportées à la suite d'une consommation trop importante[1].

Le Bambou sacré est le symbole de la purification chez les taoïstes qui le considèrent comme une plante sacrée et le plantent autour de leur temple.

Notes et références modifier

  1. a b et c Michel Botineau, Guide des plantes à fruits charnus comestibles et toxiques, Lavoisier, (ISBN 978-2-7430-2046-0 et 2-7430-2046-6, OCLC 907964177, lire en ligne), p. 106
  2. (en) Moges Woldemeskel et Eloise L. Styer, Feeding Behavior-Related Toxicity due to Nandina domestica in Cedar Waxwings (Bombycilla cedrorum). Veterinary Medicine International, vol. 2010, Article ID 818159, 4 pages, 2010. doi:10.4061/2010/818159. (consulté le 27 mai 2016).
  3. Robin Arma, « Plantes médicinales : Classification par le nom de la plante en latin », Orthodiet,‎ , p. 199 / 344 (lire en ligne [PDF], consulté le ).

Liens externes modifier

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