Nato submarine rescue system

Nato submarine rescue system
illustration de Nato submarine rescue system
Le NSRS

Autres noms NSRS
Type sous-marin de sauvetage
Fonction sauvetage de submersible
Histoire
Commanditaire Drapeau de l'OTAN OTAN
Constructeur Rolls-Royce
Chantier naval Perry Slingby Systems, Kirkbymoorside
Armé 2008
Équipage
Équipage 2 pilotes et 1 accompagnateur
Caractéristiques techniques
Longueur m
Maître-bau 3,5 m
Tirant d'eau 3,2 m
Déplacement 30 t
Vitesse 4 nœuds (7,4 km/h)
Profondeur 610 m
Caractéristiques commerciales
Passagers 15 rescapés
Carrière
Port d'attache HMNB Clyde

Le Nato submarine rescue system ou NSRS est un système mobile de sauvetage sous-marin. Il comprend un sous-marin de sauvetage (SRV) de type sous-marin de poche, deux chambres de décompression (TUP), un portique (PLARS) pour opérer le sous-marin et un ROV avec ses systèmes d'opération et de commande (IROV) et un système portable de navigation, de pistage et de communication (PNTCS)[1]. Ce système a été conçu conjointement pour les marines de guerre française, britannique et norvégienne.

Description modifier

Le NSRS de profil en 2011.

Destiné à venir au secours d'équipage de sous-marin en difficulté dans les fonds marins, le sous-marin est conçu pour intervenir jusqu'à 600 mètres de profondeur et par mer dite « très forte »[2]. Le SRV peut s'accoupler au sous-marin à secourir avec un angle maximum de 60 degrés[3],[4].

La nouveauté de ce sous-marin est qu'il est mis en œuvre dans une chaîne complète de dépressurisation, le distinguant du système américain qui assurait auparavant seul le secours sous-marin des submersibles de l'OTAN. En effet un sous-marin accidenté peut voir sa pression atmosphérique intérieure augmenter fortement en cas d'une voie d'eau, risquant de provoquer une toxicité pulmonaire liée à l’oxygène et un accident de décompression lors du retour en surface[5]. Aussi le NSRS est-il conçu pour se mettre à une pression identique à celle du sous-marin accidenté lorsqu'il se fixe sur le sas de secours de ce dernier (tous les sous-marins de l'OTAN possèdent un sas de secours normalisé sur leur dos), à remonter les marins sous cette pression. Le sous-marin est ensuite remonté sur le pont du bateau de secours puis relié par un sas à une des chambres de décompression où l'équipage naufragé est transféré. Une journée est nécessaire pour évacuer un équipage de 100 personnes.

L'ensemble du système (sous-marin, chambres de décompression et portique) peut être déployé n'importe où dans le monde en 72 heures par avion cargo de type C5 Galaxy, C17 Globemaster III, Antonov 124, C-130 Hercules ou A400 M[6]. L'ensemble de l'équipement représente l'équivalent de 23 semi-remorques pour un poids total de 230 tonnes. Il peut opérer à partir de bateaux différents, ses concepteurs indiquant qu'en 2007 plus de 5 000 navires à travers le monde pourraient le mettre en œuvre dont le NoCGV Harstad norvégien.

Le sous-marin est construit sous maîtrise d'œuvre de Rolls-Royce par Perry Slingby Systems à Kirkbymoorside. Le sous-marin est en service depuis le . Il est basé à la base navale britannique HMNB Clyde sur le site de Faslane en Écosse[2] où il remplace le LR5.

Notes et références modifier

  1. (en) « The NATO Submarine Rescue System », sur Royal Navy,  : « Communications are achieved using an advanced array of equipment including an underwater telephone, underwater modem and a lightweight fibre-optic umbilical »
  2. a et b « Le NSRS, sauveteur de sous-mariniers », sur Ministère française de la défense, (consulté le )
  3. « Le NSRS, premier système européen de sauvetage de sous-marins », sur Mer et marine, (consulté le )
  4. (en) « The NATO Submarine Rescue System (NSRS) », sur ThinkDefence (consulté le )
  5. Blatteau et al., « Techniques actuelles de sauvetage des sous-marins : Contexte de mise en œuvre du Nato Submarine Rescue System », Médecine et armées, vol. 43, no 1,‎ , p. 83-94 (lire en ligne)
  6. Le NSRS sur le site de Rolls-Royce (en).

Voir aussi modifier

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