Naturalisation au handball
Cet article porte sur la naturalisation au handball. Il a pour objectif de dresser une liste non exhaustive de joueurs et joueuses de handball ayant été naturalisés et ainsi ayant évolué dans l'équipe nationale de leur pays d'adoption après avoir évolué dans l'équipe nationale de leur pays d'origine. À noter qu'il n'y a pas de nationalité sportive en handball, seule la nationalité traditionnelle liée au passeport compte.
Chez les hommes, l'exemple le plus célèbre est l'équipe nationale du Qatar qui est vice-champion du monde en 2015 avec une équipe formée de joueurs dont la plupart ont été naturalisés peu de temps auparavant tel Bertrand Roiné, champion du monde en 2011 avec la France. Un second exemple marquant concerne Talant Dujshebaev élu meilleur handballeur mondial de l'année en 1994 en tant que Russe puis en 1996 en tant qu'Espagnol. Enfin, l'IHF a permis à la Guinée de naturaliser 15 joueurs (13 joueurs nés en France, un à Madagascar, un en Côte d'Ivoire) peu de temps avant le Championnat d'Afrique des nations 2020[1].
Chez les femmes[2], l'exemple le plus caractéristique est l'Autriche qui a naturalisé dans les années 1990 de nombreuses joueuses, en particulier soviétiques et yougoslaves.
- Remarque : ne sont pas considérés les joueurs nés à l'étranger mais ayant grandi et/ou ayant été formé dans leur pays d'adoption (par exemple Nikola Karabatic) ni les entraîneurs ayant acquis une nouvelle nationalité après leur retraite sportive (par exemple Zvonimir Serdarušić). De plus, les joueurs ayant évolué pour l'URSS ou la Yougoslavie ne sont pas considérés comme ayant changé de nationalité à la suite de la dislocation de ces pays (par exemple Talant Dujshebaev qui a évolué pour la Russie bien qu'étant né au Kirghizistan).
Règlement IHF
modifierConcernant les joueurs d'équipe nationale, l'article 6.3 (« Changer l'autorisation de jouer pour une fédération nationale ») du « Code d'admission pour joueurs de handball » de la Fédération internationale de handball du stipule que les joueurs ayant plus d'une nationalité peuvent changer de nationalité sportive, même après avoir représenté une autre équipe nationale sénior, à la condition de[3] :
- 6.3.1 Conditions
- avoir la nationalité du pays pour lequel ils jouent (article 6.1.a), et
- avoir vécu sur le territoire de la fédération concernée pendant plus de 36 mois consécutifs, et
- trois ans avant leur convocation pour l'équipe nationale en question, n'avoir joué dans aucune équipe nationale d'un autre pays lors d'un match officiel. Sont considérés comme matchs officiels les matchs (y compris de qualification) d'un Championnat continental, d'un Championnat du monde et des Jeux olympiques ainsi que d'autres compétitions reconnues par la Fédération Internationale de Handball.
- 6.3.2 - Limitation par équipe nationale. Une équipe nationale jouant un match officiel de la Fédération Internationale de Handball doit être composée d'au maximum deux joueurs ayant changé de nationalité sportive sur la base de l'article 6.3.1.
- 6.3.3 - Cas particulier. Dans des circonstances exceptionnelles, le Comité Exécutif de l'IHF peut autoriser, au cas par cas, que des joueurs intègrent l'équipe nationale d'une fédération nationale « émergente », à condition qu'ils n'aient pas joué dans leur ancienne équipe nationale durant les trois dernières années et que cette action se déroule dans l'intérêt du développement du handball dans le pays concerné. Ces joueurs devront faire partie d'une équipe nationale d'une « grande fédération nationale » et leur ancienne fédération nationale devra être consultée lors du processus, avant la décision du Comité Exécutif.
Remarques :
- La durée minimale avant de changer de sélection était plus courte dans le passé :
- elle était vraisemblablement d'un an dans les années 1980. Par exemple, Jasna Merdan-Kolar est championne olympique en août 1984 avec la Yougoslavie puis participe avec l'Autriche au Championnat du monde B en décembre 1985.
- elle était de deux ans dans les années 1990. Par exemple, Talant Dujshebaev est champion du monde en mars 1993 avec la Russie puis participe avec l'Espagne au Championnat du monde en Islande en [4].
- Avant 2019, il n'y avait pas de critères stipulant d'avoir vécu sur le territoire de la fédération concernée pendant plus de 36 mois consécutifs ni de critère limitant le nombre de joueurs naturalisés par équipe (article 6.3.2). Ainsi, Danijel Šarić a pu participer au championnat du monde 2015 avec le Qatar sans avoir vécu dans le pays. À l'inverse, les anciennes internationales françaises Gnonsiane Niombla et Dounia Abdourahim ne sont pas autorisées par l'IHF à évoluer pour l'équipe du Sénégal au championnat du monde 2023[5]
- Si un joueur décide de jouer dans une équipe nationale sénior après avoir représenté la fédération nationale de l'autre pays dont il a la nationalité dans la catégorie jeunesse et/ou junior, il est dans l'obligation de respecter un délai d'attente de six mois entre sa dernière sélection en équipe jeunes ou junior et sa première sélection en équipe sénior (article 6.2.2.2).
Joueurs naturalisés
modifierJoueuses naturalisées
modifierNotes et références
modifier- « L'Afrique elle aussi regarde vers les Jeux de Tokyo », sur handzone.net, (consulté le ).
- (no) « Spillere som har skiftet nasjonalitet !! », sur Forum handball de vgd.no, (consulté le ).
- « III - Code d'admission pour joueurs de handball », dans Statuts et règlements, Fédération internationale de handball, (lire en ligne)
- « Dujshebaev : « Je ne me considérais pas comme un russe » », Handball hebdo n°94, Fédération française de handball, (consulté le ).
- « « On ne veut pas que je joue avec le Sénégal », déplore l'ex-Bleue Gnonsiane Niombla », sur lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le ).
- L'année indiquée ici est généralement l'année à laquelle le joueur ou la joueuse connaît sa première sélection avec sa nouvelle équipe nationale.
- « Le Sénégal disqualifié, la Tunisie et le Cameroun au mondial ! », sur handnews.fr, (consulté le ).