Nechama Lipchitz (7 octobre 1927 - 21 avril 2017) est une chanteuse lituano-israélienne qui chante en hébreu et en yiddish et devenue un symbole des « Juifs du silence » en raison de son refus pendant de nombreuses années d'émigrer de l'Union soviétique[1]. Le régime communiste soviétique est hostile à toute activité culturelle juive. Nechama Lipchitz est parmi les rares à oser s'y opposer. Ses récitals dans toute l'Union soviétique contribuent à la préservation de l'identité et de la culture juives en URSS[2].

Nechama Lipchitz
Nechama Lipchitz
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
Tel AvivVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activité
Autres informations
Tessiture
Genre artistique
Distinction
Prix Itzik-Manger (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Jeunesse

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Nechama Lipchitz est née le 7 octobre 1927 à Kaunas, en Lituanie, dans une famille juive sioniste[3]. Son père, le Dr Yehuda-Hirsch Lipchitz (1900–1980), est médecin et activiste culturel[4] né en Lituanie. Après des études à la yechiva du rabbin Yitzchak Yaacov Reines à Lida, elle étudie la médecine à l'Université de Kaunas.

Seconde Guerre mondiale

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Pendant la Seconde Guerre mondiale, Nechama Lipchitz fuit avec ses parents et sa sœur Zipporah vers l'est en Ouzbékistan, où son père pratique la médecine dans une petite communauté rurale[5].

Après la guerre

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En 1946, après la guerre, elle retourne en Lituanie devenue soviétique, où elle étudie au conservatoire de la capitale Vilnius. Elle commence en 1951 à chanter en tant que soliste de la Philharmonie de Vilnius. Elle commence très vite à interpréter des chansons en yiddish et en hébreu dans toute l'Union soviétique, et devint ainsi un symbole des « Juifs du silence » et de leur désir d'émigrer en Israël.

Voyages

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En 1959, Lifshitz est autorisée à quitter pour la première fois l'Union soviétique à l'occasion des célébrations du centenaire de la naissance de Cholem Aleikhem. Elle se produit d'abord à Paris devant une salle remplie d’un public juif extatique avant de continuer à Vienne en Autriche[6]

Israël

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En mars 1969, Lipchitz immigre en Israël. Lors de ses premières représentations, elle interprète des chansons en yiddish et en hébreu, telles que "Jérusalem d'or", "Marche vers Césarée (Eli Eli)" et "Am Yisrael Chai" du poète Yosef Karler. Ses concerts sont enregistrés pour un album accueilli avec enthousiasme au sein de nombreuses communautés juives. Elle part en tournée aux États-Unis, en Australie, en Angleterre et en Amérique latine.

Seconde carrière

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À la suite d'une détérioration de sa santé, Nechama Lipchitz se recycle et étudie la bibliothéconomie et l'archivage à l'Université Bar-Ilan, en Israël. Elle travailla comme archiviste et plus tard directrice de la bibliothèque musicale municipale de Tel Aviv.

Le 21 avril 2017, Nechama Lipchitz décède à l'âge de 89 ans. Une fille, Roza Gertner (Litay), deux petits-enfants et cinq arrière-petits-enfants lui survivent[7]. Elle est enterrée au cimetière sud à Holon-Bat Yam[8].

Honneurs

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  • Prix Itsik Manguer pour une œuvre littéraire en yiddish, en 1978[9]
  • Citoyenne honoraire de la ville de Tel Aviv-Jaffa, en 2004.

Bibliographie

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  • (en) Yaacov Ro'i, 'Nehama Lifshitz: Symbol of the Jewish National Awakening', in: Yaacov Ro'i and Avi Beker (Eds.), Jewish Culture and Identity in the Soviet Union, New York: New York University Press, 1991, p. 168-188.
  • Шуламит Шалит, 'Еврейская песня - еë судьба: o певице Нехаме Лифшиц', в: Юлия Систер, Михаил Пархомовский (Книга I. Ред. и сост.) * Идемте же отстроим стены Йерушалаима: евреи из Российской империи, СССР/СНГ в Эрец-Исраэль и государстве Израиль, I, Иерусалим: Научно-исследовательский центр Русское еврейство в зарубежье, 2005, p. 140-155. (en russe)

Notes et références

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  1. (he) Eric Binder, « la chanteuse Nechama Lipchitz, qui était un symbole des "Juifs du silence", est décédée », Maariv (journal),‎ (lire en ligne)
  2. (en) Zvi Golany, « La voix derrière le rideau de fer », Segula (Un magazine israélien d'histoire) 50,‎ (lire en ligne)
  3. (he) Yemima Avidar, « Discours sans paroles (Rencontres avec Nechama Lipchitz) », Devar Hapoelet 35,‎ 1969 (194)
  4. (he) Chaim Leikowitz, « Histoire du théâtre juif dans les États baltes », Bama Journal des arts de la scène,‎ 29-30, 108
  5. (he) Dov Levin, « Refuge temporaire à sécurité limitée (réfugiés juifs de Lituanie en Union soviétique) », Pages pour l'étude de la période de l'Holocauste,‎ 5 (5767), 106
  6. (en) Zvi Golany, « La voix derrière le rideau de fer », Segula Un magazine israélien d'histoire 50,‎ (lire en ligne)
  7. (he) Levi Yitzhak Hairushalmi, « La famille du « Rossignol du Pays du Silence »: Nechama Lipchitz, son père le Dr Yehuda Lipchitz et sa fille Roza répondent ensemble aux questions dans la série « Trois générations - trois réponses », Maariv,‎ (lire en ligne)
  8. (he) « Une nécrologie de Nechama Lipchitz », Avelim,‎ (lire en ligne)
  9. (he) « Le Prix Itsik Manguer a été décerné », Davar,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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