Nhất Chi Mai

nonne vietnamienne morte par immolation politique

Nhất Chi Mai de son vrai nom Phan Thị Mai et de son nom bouddhique Thích nữ Diệu Huỳnh, est née en 1934 dans la province de Tây Ninh et morte le à Saïgon, après s'être immolée par le feu pour protester contre la guerre du Viêt Nam.

Nhất Chi Mai
Nom de naissance Phan Thị Mai
Naissance
Tây Ninh, Viêt Nam
Décès (à 33 ans)
Saigon
Nationalité Vietnamienne
Profession
Activité principale
enseignante
Autres activités
bouddhiste engagée
Formation
bouddhiste

Compléments

Immolation par le feu à Saigon le 16 mai 1967
Nom bouddhique : Thích nữ Diệu Huỳnh

Biographie modifier

Nhất Chi Mai est née le dans la commune de Thái Hiệp Thành dans la province de Tây Ninh. Son père Phan Duy Mỹ et sa mère Nguyễn Thị Duyệt résidaient au 60/59 de la rue Yên Đổ à Saigon[1],[2].

Mai fut diplômée de l'Université nationale de pédagogie de Saigon en 1956, de la Faculté des Lettres de l'Université de Saigon (Đại học Văn khoa Sài Gòn) en 1964 et de l’École supérieure bouddhique Vạn Hạnh (Trường Cao đẳng Phật học Vạn Hạnh) en 1966. Elle enseigna à l'école élémentaire Tân Định à Saigon.

Elle participa activement à un groupe bouddhiste de « l’École de la Jeunesse pour le service social » (Thanh niên phụng sự xã hội), école créé en au sein de l'université Vạn Hạnh[3], en s'occupant de l'éducation d'orphelins de guerre.

Elle fut une disciple du vénérable Nhất Hạnh et fut très influencée par la pratique d'un bouddhisme socialement engagé. Avec la nonne Chân Không, elle figura parmi les six premiers bouddhistes laïcs à être ordonnés de l'ordre de l'interêtre par Thich Nhat Hanh en [4].

En 1967, an bouddhique 2511, l’Église bouddhique unifiée du Viêt Nam organisa une semaine de la paix à l'occasion de la fête anniversaire du Bouddha (Vesak). Nhất Chi Mai inaugura cette semaine de prière pour la paix par un geste spectaculaire visant à réveiller les consciences[1].

Le de l'année de la Chèvre (Đinh Mùi) du calendrier lunaire correspondant au , elle se rendit devant la pagode Tư Nghiêm à Saigon (située aujourd'hui dans le 10e arrondissement d'Hô Chi Minh-Ville). Devant cette pagode, elle s'immola par le feu à 7h20 du matin en signe de protestation contre la guerre du Viêt Nam. Elle mourut à l'âge de 33 ans laissant derrière elle dix lettres et poésies appelant à la fin de la guerre et au retour à la paix[1],[5].

Fait notable, avant de s'immoler, Mai avait placé deux statuettes devant elle : l'une de la Vierge Marie, la seconde étant la bodhisattva Avalokiteshvara. Par ce sacrifice, elle demandait aux catholiques et aux bouddhistes de s'unir pour défendre la paix[6].

En 1972, le célèbre musicien Phạm Duy composa la chanson Một Cành Mai (Đạo Ca 5) à la mémoire de Nhất Chi Mai[7].

Une rue d'Hô Chi Minh-Ville, située dans le 13e quartier de l'arrondissement de Tân Bình, porte son nom. Elle est considérée comme une héroïne anti-guerre[8]. Pour le cinquantième anniversaire de la crise bouddhiste de 1963, la Famille bouddhique (Gia đình Phật tử), organisation laïque du bouddhisme vietnamien, composa une chanson à son nom[9].

Notes et références modifier

(en)/(vi) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Nhat Chi Mai » (voir la liste des auteurs) et en vietnamien « Nhất Chi Mai » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c (vi) « Tiểu sử Phật tử Nhứt Chi Mai », sur Phat Viet (consulté le )
  2. (vi) « Phật Tử Diệu Huỳnh - Nhất Chi Mai », sur docs.google.com (consulté le )
  3. Sœur Chân Không (Cao Ngoc Phuong), La force de l'amour. Une bouddhiste dans le Viêt-Nam en guerre, Paris, La Table ronde, coll. Les chemins de la sagesse, , p. 106
  4. Sœur Chân Không (Cao Ngoc Phuong), La force de l'amour. Une bouddhiste dans le Viêt-Nam en guerre, Paris, La Table ronde, coll. Les chemins de la sagesse, , p. 116
  5. (en) Robert J. Topmiller, « Struggling for Peace: South Vietnamese Buddhist Women and Resistance to the Vietnam War », Journal of Women's History,‎
  6. Sœur Chân Không (Cao Ngoc Phuong), La force de l'amour. Une bouddhiste dans le Viêt-Nam en guerre, Paris, La Table ronde, coll. Les chemins de la sagesse, , p. 151
  7. (vi) « Một Cành Mai (Đạo Ca 5) », sur lyric.tkaraoke (consulté le )
  8. (vi) « Nhất Chi Mai Ngọn đuốc “sống” nguyện cầu hòa bình », sur CLB Su Hoc Tre, (consulté le )
  9. (vi) « Tưởng Niệm Thánh Tử Đạo Nhất Chi Mai » [archive du ], sur GĐPT Chánh Định, (consulté le )

Bibliographie modifier

Sœur Chân Không (Cao Ngoc Phuong), La force de l'amour. Une bouddhiste dans le Viêt-Nam en guerre, Paris : La Table ronde, coll. Les chemins de la sagesse, 1995.

Sa Môn Thích Thiện Hoa, 50 năm chấn hưng Phật Giáo Việt Nam (1920-1970), Sepulveda, CA. : Phật-Học-Viện Quốc-Tế, 1987.

Liens externes modifier

Kỷ niệm 45 năm ngọn lửa Nhất Chi Mai - Biển lửa cành Mai (16 mai 2012)

Thông điệp lửa - Tưởng niệm Nhất Chi Mai (sur le site Làng Mai)