Nicolas-François Gillet

sculpteur français

Nicolas-François Gillet né le à Metz et mort le à Poissy est un sculpteur et enseignant français.

Nicolas-François Gillet
Nicolas Benjamin Delapierre, Nicolas-François Gillet (1770), Saint-Pétersbourg, Musée russe.
Naissance
Décès
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PoissyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Lieux de travail

Il fut directeur de l’Académie impériale des Beaux-Arts à Saint-Pétersbourg.

Biographie

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Le Berger Pâris prêt à donner la pomme qui doit être le prix de la beauté (1757), Paris, musée du Louvre. Morceau de réception à l'Académie royale.

Fils du sculpteur François Gillet et de Catherine Michelet, Nicolas-François Gillet naît à Metz, dans le duché de Lorraine, le [1],[2]. Il est admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture dans l'atelier du nancéien Lambert Sigisbert Adam[2]. En 1743 et 1745, Gillet obtient deux seconds prix. Ayant obtenu une bourse d'études, il étudie la sculpture à Rome, de 1746 à 1752. Dans cette ville, il réalise un des quatre pendentifs en stuc de la coupole de l’église Saint-Louis-des-Français, celui de saint Augustin. Lors du carnaval de 1748, Gillet incarne un remarquable janissaire, qui sera immortalisé par le peintre Jean Barbault. Rentré à Paris, il épouse la fille de l'architecte Jean-Pierre Defrance (née à Rouen le ) le . Il est reçu à l’Académie royale un mois après. Son morceau de réception, conservé aujourd'hui à Paris au musée du Louvre, s’intitule Le Berger Pâris prêt à donner la pomme qui doit être le prix de la beauté. Il termina aussi l’œuvre de Jean-Joseph Vinache, L'Aurore et deux enfants se disputant un bouquet près d’un vase rompu.

Appelé par le comte Ivan Chouvalov, Nicolas-François Gillet part en 1758 pour Saint-Pétersbourg, en Russie, pour y enseigner la sculpture[2]. Il y reste vingt ans, d’abord sous le règne de l’impératrice Élisabeth Petrovna puis de Catherine II. Il participe à la création de l’Académie impériale des beaux-arts à Saint-Pétersbourg, dont il devient le directeur[3] avec Anton Lossenko. Ayant formé deux générations de sculpteurs en Russie, ses talents pédagogiques sont aujourd'hui unanimement reconnus[2]. Sa notoriété sera d’avoir formé de grands sculpteurs russes, parmi lesquels il convient de citer Chtedrine, Koslovski, Martos, Gordeïev, Prokoviev et Choubine. En 1778, Gillet retourne à Paris. Il meurt le à Poissy, chez l’une de ses filles, Élisabeth, épouse du peintre Étienne de La Vallée-Poussin. La deuxième fille Sophie (mari - Edouard-François Jubin, lieutenant-colonel des gardes d'honneur de l'impératrice) est devenue la grand-mère de l'écrivain Sophie Doin[4].

Nicolas-François Gillet a laissé de nombreuses œuvres à la postérité dont les bustes d’Ivan Chouvalov (Saint-Pétersbourg, musée Russe), du comte Pierre Chouvalov (Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage), des vases sculptées en marbre (Saint-Pétersbourg, , palais de Pavlovsk), un buste en bronze de Paul Ier (musée Russe).

Œuvres

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Hommages

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Une rue de Metz porte son nom.

Notes et références

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  1. Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au XVIIIe siècle, tome I, Paris, H. Champion, 1910-1911.
  2. a b c et d Poussou (JP), Mézin (A.), Perret-Gentil (Y.)L'influence française en Russie au XVIIIe siècle, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2004, pp. 140-148.
  3. Gérard Michaux, Metz, au siècle des Lumières, (dir. François-Yves Le Moigne), « Histoire de Metz », Toulouse, Privat, 1986, p. 299.
  4. « Simple mémoire : [sur ses démêlés avec son mari] », sur Gallica, (consulté le ).

Annexes

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Bibliographie

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  • Marie-Liesse Pierre-Dulau, « [titre ?] », in: L’influence française en Russie au XVIIIe siècle, Paris, Institut d’études slaves, Presses de l’université de Paris-Sorbonne, 2004, pp. 140-148.

Liens externes

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