Nicolas Daveluy-Bellencourt
Comte Nicolas IV Daveluy-Bellencourt est un homme politique et industriel français né le à Amiens et mort le .
Député français |
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Il reçut l'Étoile d’Officier de l’Ordre royal de la Légion d'honneur et fut Chevalier dans l’Ordre du Lys.
Biographie
modifierFils de Nicolas III Daveluy et d’Élisabeth Delespaux, Nicolas Daveluy-Bellencourt naît à Amiens le , et est baptisé le jour même à Saint-Firmin-le-Confesseur[1]. Il se marie à Saint-Firmin-le-Confesseur d’Amiens le avec Marie Catherine Félicité Bellencourt, fille de Félix Éric Bellencourt et de Marie Dass, née le à Amiens, où elle meurt le . Elle fut inhumée au cimetière Saint-Roch de cette commune. Ils eurent ensemble quatre enfants : Félicité, Isidore, une petite fille morte en bas âge, et Céline.
Juge consulaire en 1787 et 1788, Nicolas Daveluy-Bellencourt conserva sa liberté sous la Révolution malgré ses opinions royalistes. Il fut juge au Tribunal de Commerce de 1802 à 1804. En 1815, il entra à la Chambre de Commerce, et présida plusieurs fois. Nicolas Daveluy-Bellencourt possédait les trois quarts du village de Bergicourt. En 1793, après la naissance de ses enfants, Nicolas y acheta sa maison de campagne.
Il fut conseiller municipal et adjoint au maire en 1808. Rallié au gouvernement de la Restauration, il fut élu par deux-cent-soixante-dix-sept voix contre deux cent cinquante-deux à Jean-Baptiste Caumartin. Il vota régulièrement à la Chambre, avec la majorité royaliste. Maire d’Amiens en 1823, il obtint sa réélection, comme député, le par trois-cents voix contre deux cent cinquante-deux au Baron Guillaume Louis Ternaux.
Charles X avait succédé à son frère, et dans un voyage que la famille royale fit à Amiens[Quand ?], il s’arrêta à l’arc de triomphe de la ville d’Amiens, où se trouvait, à la tête du corps municipal, Nicolas IV Daveluy, maire de la ville, qui harangua le roi et lui présenta les clefs. En souvenir de cette visite, Charles X lui donna une tabatière en or avec son chiffre en diamants, et la Duchesse de Berry laissa à Félicité, l’aînée des demoiselles Daveluy, leur mère étant décédée, un collier en perles fines[réf. nécessaire]. Nicolas IV soutint le ministère de ses votes jusqu’en 1827, et donna sa démission de maire d’Amiens, à la Révolution de juillet 1830.
Ce fut sous ses mandats qu’Amiens s’étendit et se modernisa[réf. nécessaire]. Les remparts furent déconstruits afin de laisser place à de larges boulevards qui ceinturaient le centre-ville, et l’ouverture de la navigation sur le Canal du Duc d’Angoulême, inauguré le par Charles X.
Le roi l’ayant fait comte, Nicolas IV, en refusant son anoblissement, fit la réflexion suivante : « Je préfère être le premier des bourgeois que le dernier des nobles »[réf. nécessaire]. Il n’en reste pas moins qu’ayant reçu la Légion d’honneur en 1827, il fut titré comte dans l’Almanach royal & National pour l’an 1838, soit onze ans plus tard.
Nicolas Daveluy-Bellencourt mourut le [2], et fut inhumé à Amiens.
Notes et références
modifier- Acte de baptême de Nicolas Daveluy, Registre des baptêmes et mariages de la paroisse de Saint-Firmin-le-Confesseur d'Amiens (1752-1756), cote 2E67, Archives de la ville d'Amiens et d'Amiens Métropole, 202 p. (lire en ligne), p. 189
- Acte de décès de Nicolas Daveluy, Registre d'état-civil de la ville d'Amiens (1840), cote 5 MI D180, Archives départementales de la Somme, 324 p. (lire en ligne), p. 98
Bibliographie
modifier- Pierre Gaston Fulgence Daveluy de Pierregot, Le Daveluyvien : Dictionnaire historique des membres de la Maison d'Aveluy depuis ses origines (1178-2008), Lannoy, AH2F Jerryngrid, , 305 p. (ISBN 978-2-9502975-5-6)
- Marthe de Valicourt De Séranvilliers, Nos Souvenirs de Famille, Toulon, Presses du Midi, , 213 p. (ISBN 978-2-8127-0602-8)