Nicoletto Vernia
Nicoletto Vernia, né vers 1427 à Chieti et mort le , est un philosophe italien averroïste, à l'Université de Padoue.
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Paolo da Pergola (en), Gaëtan de Tiène |
Biographie
modifierNicoletto Vernia naît vers 1427 à Chieti d'Antonio Vernia; on ne sait rien de sa mère[1].
Il étudie à Pavie, il est élève de Paolo da Pergola à Venise, et est élève de Gaetano da Thiene à Padoue, obtenant un doctorat en 1458. Son premier travail porte sur l' unitas intellectus, la théorie d'Averroès sur l'unité de l' âme et de l' intellect[2].
En philosophie naturelle, il pose la question de l'étendue du sujet. À la suite d'Averroès, il prend pour sujet l' "être mobile", contre les vues scolastiques d'Antonius Andreas et de John Canonicus[3]. Pietro Barozzi, évêque de Padoue, en 1489 publie un décret limitant la discussion académique, et Nicoletto Vernia doit se retirer de son poste. Il écrit contre Averroès, dans Contra perversam Averrois opinionem, attaquant ses vues sur l' immortalité de l'âme et l'unité de l'intellect[4].
Parmi ses élèves figurent Agostino Nifo et Pietro Pomponazzi. Nicoletto Vernia et Nifo passent d'Averroès aux interprétations d' Aristote dans certains commentateurs grecs, dont l'un, Themistius, est traduit par Ermolao Barbaro, un collègue à Padoue. Au fil du temps, le commentaire Sur l'âme d' Alexandre d'Aphrodisias a été traduit en latin, par Girolamo Donato, et une traduction du commentaire attribué à Simplicius a également été diffusée. Les vues de Nicoletto Vernia sur l'interprétation correcte d'Aristote ont été modifiées à la lumière de l'accès à ces nouvelles opinions[5],[6],[7].
Nicoletto Vernia meurt le 5 octobre 1499, vraisemblablement à Vicence ou à Padoue[1].
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nicoletto Vernia » (voir la liste des auteurs).
- Forlivesi 2020.
- Schmitt et Skinner 1990, p. 839.
- Craig 1998, p. 407.
- Geanakoplos 1989, p. 119.
- Anthony Grafton and Nancy Siraisi (editors), Introduction p. 9, in Natural Particulars: Nature and the Disciplines in Renaissance Europe (1999).
- Craig 1998, p. 409.
- Pietro Pomponazzi
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (en) Charles B. Schmitt et Quentin Skinner, The Cambridge History of Renaissance Philosophy, Cambridge, Cambridge University Press, .
- (en) « Nicoletto Vernia », sur le site du Mathematics Genealogy Project
- Edward P. Mahoney, Giovanni Pico della Mirandola and Elia del Medigo, Nicoletto Vernia and Agostino Nifo, p. 132 in G.C. Garfagnini (editor), Giovanni Pico della Mirandola: Convegno internazionale di studi nel cinqueccentesimo anniversario della morte (1494-1994), Florence, Leo S. Olschki, 1997 (2 vols).
- Edward P. Mahoney, Two Aristotelians of the Italian Renaissance: Nicoletto Vernia and Agostino Nifo, Aldershot: Ashgate, 2000.
- D. N. Hasse, The attraction of Averroism in the Renaissance: Vernia, Achillini, Prassico, pp. 131–147 in P. Adamson, H. Balthussen, & M. Stone (editors), Philosophy, science, and exegesis in Greek, Arabic, and Latin commentaries, London: Institute of Classical Studies, 2004.
- (en) Edward Craig, Routledge Encyclopedia of Philosophy,
- (en) James Hankins, The Cambridge companion to Renaissance philosophy, Cambridge University Press, (présentation en ligne), p. 358.
- (it) Marco Forlivesi, « Vernia, Nicoletto », dans Dizionario Biografico degli Italiani, vol. 98, (lire en ligne)
- (en) Deno John Geanakoplos, Constantinople and the West : Essays on the Late Byzantine (Palaeologan) and Italian Renaissances and the Byzantine and Roman Churches, , p. 119.
Liens externes
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