Nicolo Rizzuto

criminel italien

Nicolo Rizzuto (Cattolica Eraclea, Sicile, Montréal, Québec, [3]), dit Nick Rizzuto, est un membre de la mafia italo-américaine et le patriarche de la famille Rizzuto. Il immigre au Canada en 1954 et s'installe avec sa famille dans la ville de Montréal. Il est le père de Vito Rizzuto, parrain allégué de la Cosa nostra au Canada et chef du clan Rizzuto.

Nicolo Rizzuto
Nom de naissance Nicolo Rizzuto
Alias
Nick Rizzuto
Naissance
Cattolica Eraclea, Sicile
Décès (à 86 ans)
Montréal, Québec, Canada
Pays de résidence Drapeau du Canada Canada
Activité principale
Patriarche de la mafia montréalaise
Ascendants
Vito Rizzuto (père)[1]
Nicolo Rizzuto (grand-père)[2]
Descendants

Jeunesse et début de carrière

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Il est né en 1924 dans la province d'Agrigente en Sicile. Son père Vito, part tenter sa chance en Amérique et meurt en 1933 dans des circonstances troubles, à l'allure d'assassinat, dans une carrière de l'État de New York[1]. Nicolo se marie en 1945 à Libertina Manno, fille d'un chef local de la mafia sicilienne[4].

Nicolo Rizzuto immigre au Canada en 1954 et s'installe avec sa famille dans la ville de Montréal. Il y commence sa carrière mafieuse, en tant qu'associé du clan Cotroni, qui contrôle alors le trafic de la drogue à Montréal dans les années 1970, pour le compte de la famille Bonanno de New York. Cependant, il reste plus étroitement lié avec la Mafia sicilienne, en particulier le clan Contrera-Caruana, qui vient de la même région que lui, dans la province d'Agrigente.

Guerre de pouvoir entre les clans Cotroni et Rizzuto

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Nick Rizzuto se taille des liens avec le crime organisé au Canada, aux États-Unis, au Venezuela et en Italie. Rizzuto aurait apparemment participé, en 1978, au meurtre de Paolo Violi, un bras droit des Bonanno, qui avait été nommé patron de la famille Cotroni par Vic Cotroni. Il remplace alors ce dernier dans l'association faisant entrer l'héroïne corse au Canada et aux États-Unis. Cet événement marque le début du changement de clan à la tête de la mafia montréalaise, passant d'une famille calabraise (clan Cotroni) à une famille sicilienne (clan Rizzuto).

Nick Rizzuto ne se soucie pas beaucoup des commandes formelles et cérémoniales de la famille Cotroni, qui était originaire de la Calabre. Violi s'est plaint du mode opératoire indépendant de ses subalternes siciliens, Nick Rizzuto en particulier. « Il va d'un côté à l'autre, ici et là et il ne dit rien à personne, il fait des affaires et personne ne sait rien[5] », a dit Violi de Rizzuto. Violi demande plus de soldats de ses patrons (les Bonanno), se préparant clairement pour la guerre et le patron de Violi à l'époque, Vic Cotroni, fait la remarque suivante : « après tout, je suis capo decina, j'ai le droit de l'expulser[5] ».

Avant les années 1980, une guerre de territoire entre les factions siciliennes et calabraises de la mafia de Montréal permet aux Rizzuto de prendre tout le contrôle des activités mafieuses de la ville.

Arrestation

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Nick Rizzuto est arrêté le . Avant son arrestation, Rizzuto semblait intouchable par la justice canadienne, même après avoir purgé une peine de cinq ans de prison au Venezuela entre 1988 et 1993, après une condamnation pour possession de cocaïne. Un agent double de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) fut plus tard informé que Rizzuto avait été remis en liberté conditionnelle lorsqu'un associé de la famille a livré un pot-de-vin de 800 000 $ CAN aux officiers vénézuéliens. Le , Rizzuto est remis en liberté après avoir purgé deux ans en détention préventive. Il devait être extradé vers l'Italie où il est soupçonné de corruption, de manipulation boursière et d'appropriation de contrats publics par des méthodes mafieuses.

Famille

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Rizzuto a deux petits-fils par son fils Vito et sa femme Giovanna Cammalleri : Leonardo Rizzuto et Nicolo « Nick » Rizzuto Jr. Ce dernier, l'aîné et préféré de Rizzuto pour la succession à titre de parrain de la Mafia montréalaise, est abattu le [6], à l'âge de 42 ans.

Décès

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Le , le patriarche Nick Rizzuto, à l'âge de 86 ans, est à son tour abattu par un tireur embusqué à l'extérieur[7], alors qu'il se trouve dans la cuisine de sa résidence avenue Antoine-Berthelet dans l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville à Montréal[8],[9],[1].

Influence sur les médias

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Les écrivains Antonio Nicaso et Peter Edwards ont publié Business or Blood: La dernière guerre de la mafia Boss Vito Rizzuto (2015). Le livre a été adapté à la série télévisée Bad Blood, qui a fait ses débuts dans la ville en 2017[10].

Notes et références

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  1. a b et c André Noël, « Nicolo Rizzuto: toute une vie dans le crime », La Presse, (consulté le ).
  2. (en) Ashley Terry, « The Rizzuto family », Global News,‎ (lire en ligne)
  3. Brian Myles, « Changement de garde dans la mafia : Le parrain «Nick» Rizzuto assassiné dans sa propre maison », Le Devoir (ledevoir.com), (consulté le ).
  4. Vincent Larouche, « Nick Rizzuto — Les grandes dates », Rue Frontenac, Montréal,‎ (lire en ligne)
  5. a et b (en) Mark Labossiere, « Montreal mob boss shot dead in his home », markosun.wordpress.com (Reached on November 13, 2010), .
  6. « Nick Rizzuto fils - Des funérailles sous haute surveillance », sur radio-canada.ca, Société Radio-Canada, (consulté le ).
  7. (en) Adrian Humphreys, « Rise of Rizzuto family may be echoed in their fall », nationalpost.com (Reached on November 13, 2010), .
  8. « Vaste enquête pour retrouver l'assassin de Nicolo Rizzuto », SRC, (consulté le ).
  9. Caroline Touzin et Gabriel Béland, « Le parrain Nicolo Rizzuto assassiné », La Presse (cyberpresse.ca), 10 et 11 novembre 2010 (consulté le ).
  10. T. Wong, The Star - City TV unveils a Canadian 'Sopranos' for the fall, 6 juin 2017

Lien externe

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Articles connexes

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