Nikkō Tōshō-gū
Le Nikkō Tōshō-gū (日光東照宮, Nikkōtōshōgū ) est un sanctuaire shinto de type tōshōgū situé dans la préfecture de Tochigi au Japon. Il se situe près de la ville de Nikkō, dans le parc national de Nikkō. Il fait aussi partie des sanctuaires et temples de Nikkō. On y trouve les singes de la sagesse.
Nikkō Tōshō-gū | |||
Présentation | |||
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Nom local | 日光東照宮 | ||
Culte | Shintoïsme | ||
Type | Tōshōgū | ||
Début de la construction | 1617 | ||
Fin des travaux | 1617 | ||
Protection | Patrimoine mondial (1999, au titre des sanctuaires et temples de Nikkō) | ||
Site web | Nikkō Tōshō-gū | ||
Géographie | |||
Pays | Japon | ||
Région | Région de Kantō | ||
Préfecture | Préfecture de Tochigi | ||
Ville | Nikkō | ||
Coordonnées | 36° 45′ 33″ nord, 139° 35′ 55″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : préfecture de Tochigi
Géolocalisation sur la carte : Japon
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Histoire
modifierLe sanctuaire Tōshō a été construit en 1617 par Tokugawa Hidetada, alors shogun en titre, pour honorer l'un des derniers vœux de son père Tokugawa Ieyasu, premier shogun de l'époque d'Edo et fondateur du shogunat Tokugawa. En 1636, Tokugawa Iemitsu fait agrandir le lieu saint qui prend la forme qui en fait, depuis 1999, l'un des sites historiques inscrits au patrimoine mondial de l'humanité[1],[2].
Architecture
modifierLe sanctuaire est composé de nombreux bâtiments dont trente-neuf sont inscrits comme « biens culturels importants » par le gouvernement et d'autres comme « trésors nationaux[3] ».
L’ishidorī (石鳥居 ) est le premier torii marquant l'entrée du sanctuaire. Il fut construit en 1618. Le gojūnotō (五重塔 ) est une pagode se situant à gauche de l'entrée du parc, construite en 1648. Elle fut partiellement détruite par un incendie, puis complètement restaurée.
L’omotemon (表門 ) est une porte (門, mon ) marquant l'entrée plus profondément dans le sanctuaire. Le shinyosha (神厩舎 ) est une écurie (厩舎, kyūsha ) se situant à gauche de l’omotemon. Il abritait les chevaux destinés aux cérémonies. L’omizuya (御水舎 ) est un bassin couvert permettant de se laver les mains et la bouche pour se purifier avant de rentrer dans certaines parties du sanctuaire.
Le yomeimon (陽明門 ) est une porte gardée par une paire de zuijin et marquant l'entrée dans le cœur du sanctuaire. Elle est l'un des plus beaux exemples de ce type de porte dans tout le Japon datant de 1636 et classée trésor national depuis 1902[4]. Il a rouvert après quatre ans de travaux de restauration le [5].
Le karamon (唐門 ) est une porte marquant l'entrée dans la dernière partie du sanctuaire. Elle est parfois appelée « porte chinoise » à cause de son style particulier notamment dans les décorations et ornements[3].
Plus récemment, des bâtiments destinés à l'accueil des touristes ont été construits, comme le Nikko Toshogu Koyoen faisant hôtel, restaurant, mariages[6], ainsi qu'un musée et un musée d'art.
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Ishidorī.
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Gojūnotō.
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Omotemon.
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Shinyosha.
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Omizuya.
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Yomeimon.
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Les singes de la sagesse.
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Yomeimon.
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Lion.
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Niō.
Le maître zen Taisen Deshimaru évoque le sanctuaire de Tōshō-gū en ces termes, dans un chapitre intitulé « Beauté naturelle, vérité inconsciente » : « Bien souvent, au Japon, l'incomplet ou l'asymétrie dans l'art sont considérés comme la vraie beauté. Un des plus beaux palais, trésor national du sanctuaire Tōshō-gū, près de Nikko, a un portique d'entrée recouvert de feuilles d'or, le Yo Mei Mon. Le portique est composé de quatre colonnes, dont l'une est à l'envers, le haut et le bas étant inversés. Le portique est toujours regardé comme un modèle de véritable beauté[7]. »
Festivals
modifierLe principal matsuri (festival) a lieu le 17 et de chaque année, il s'agit du Reitaisai. D'autres festivals moins importants sont organisés tout au long de l'année[8].
Visite
modifierDu 1er avril au , le temple est ouvert à la visite de 8 h à 17 h, le reste de l'année les horaires sont de 8 h à 16 h. Le prix de l'entrée est de 1 300 yens pour une personne seule et de 1 170 yens par personne pour un groupe de plus de 35 personnes[9].
Accès
modifierLe site est accessible par divers moyens de transport depuis la ville de Nikkō, notamment par train et ligne de bus[10].
Notes et références
modifier- (en) Nikko Toshogu, « History », (consulté le ).
- UNESCO, « Sanctuaires et temples de Nikko » (consulté le ).
- (en) « Évaluation des “sanctuaires et temples de Nikko” », sur whc.unesco.org (consulté le ).
- (ja) Agence pour les Affaires culturelles, « 東照宮陽明門 » [« Le Yōmei-mon du sanctuaire Tōshō »], sur Cultural Heritage Online (consulté le ).
- « Classée patrimoine mondial, la porte yômeimon à Nikkô est à nouveau ouverte au public », sur www.nippon.com (consulté le ).
- (ja) « Site officiel du Nikko Toshogu Koyoen », sur www.toshogu-koyoen.com (consulté le ).
- Taisen Deshimaru, Le Bol et le Bâton. 120 contes zen, Paris, Éditions Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », 1986, no 59 (ISBN 9 782226 026842), p. 67.
- (ja) « Liste des festivals », sur www.toshogu.jp (consulté le ).
- (ja) « Tarifs et horaires sur le site officiel », sur www.toshogu.jp (consulté le ).
- (ja) « Accès au site », sur www.toshogu.jp (consulté le ).
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- (ja) « Site officiel du sanctuaire », sur www.toshogu.jp (consulté le ).
- (en) « Visite en ligne du sanctuaire », sur www.columbia.edu (consulté le ).