Nils von Dardel

peintre suédois
Nils von Dardel
Nils Dardel à Tokyo en 1917.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 54 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Ekerö cemetery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Nils Elias Kristofer von DardelVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Fredrik von Dardel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Thora Dardel (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Ingrid von Dardel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Nils von Dardel, né le à Bettna en Suède et mort le à New York, est un peintre suédois. Il est le petit-fils du peintre Fritz von Dardel (1817-1901).

Dreams and Fantasies no.1 par Nils von Dardel en 1922.

Biographie modifier

John Blund (1927), exposé à la bibliothèque publique de Stockholm.

Dardel naît à Bettna (Södermanland) en 1888. Il étudie à l'académie royale des arts de Suède à Stockholm[1] entre 1908 et 1910. Ses toiles les plus connues sont Den döende dandyn, Crime Passionnel, Svarta Diana et John blund.

Famille modifier

Nils von Dardel est issu d'une famille de l'aristocratie suédoise ; il est le fils du propriétaire terrien Fritz August von Dardel et de son épouse, née Sofia Matilda Norlin. Son grand-père, Fritz von Dardel, était un peintre réputé, aide-de-camp du défunt roi Charles XV de Suède et membre de l'académie royale des arts de Suède, où Nils von Dardel étudiera, et dont il devient membre en 1934[2].

Il se fiance en 1919 à Nita Wallenberg, mais le père de celle-ci, haut diplomate, refuse et le mariage n'a pas lieu. Il épouse en 1921 Thora Dardel (1899–1995 – née Klinckowström), femme de lettres, dont il a une fille Ingrid von Dardel (1922–1962) qui devient peintre comme son père[3]. ils divorcent en 1932.

Dans les années 1930 Nils von Dardel rencontre Edita Toll (1902–1988), femme de lettres, dont il partage la vie jusqu'à la fin de ses jours[1].

Paris modifier

Begravning i Senlis (Enterrement à Senlis, 1913).

Après avoir étudié en Suède, il se rend à Paris, comme nombre de ses contemporains aisés ou d'artistes, vers 1910 (de même que Leander Engström, Isaac Grünewald, Einar Jolin, ou encore Sigrid Hjertén qui tous devinrent élèves de Matisse). Dardel s'inspire d'abord des Fauves avec leur palette pure, de certains post-impressionnistes, et aussi des estampes japonaises. Dardel fait aussi une brève incursion du côté du cubisme, peignant quelques gratte-ciels dans ce style[4].

Style modifier

Dardel explore le pointillisme, avec des couleurs fortes et des motifs clairs. Begravning i Senlis (L'Enterrement à Senlis) qui date de 1913 est typique de son style d'alors. Le portrait du galeriste allemand Alfred Flechtheim est également représentatif de cette époque.

Ballets Suédois modifier

Crime passionnel – Toile de l'époque des Ballets Suédois, qui s'inspire de la vie sentimentale compliquée de l'artiste[4].

Après avoir habité trois ans à Paris, Dardel et Rolf de Maré tissent des liens d'amitié. Maré fonde plus tard les Ballets Suédois qui rencontrent un grand succès à Paris entre 1920 et 1925. Maré devient une sorte de mécène pour Dardel et ce dernier lui donne de l'inspiration pour ses ballets[4]. Au début des années 1920, Dardel travaille beaucoup sur des compositions inspirés de drames ou de films et crée des décors de pièces de théâtre ou de films, comme Midsummer Wake (musique de Hugo Alfvén), et Maison de Fous (ballet avec des compositions de Viking Dahl). Crime passionnel de 1921 est un exemple typique des toiles de Dardel pendant cette période[4].

Voyages modifier

Japanska (med rygg mot betraktaren)Femme japonaise (dos tourné au spectateur), d'après le voyage qu'il fit en 1917.

Nils von Dardel a voyagé toute sa vie en s'inspirant des motifs locaux et de l'art des pays traversés.

Dernières années modifier

Dardel voyageait et vivait une vie nomade sans vraiment s'installer quelque part. Un grand nombre de ses portraits et de ses paysages reflètent ses déplacements. Il était aussi sujet à des crises d'autodépréciation[4].

Il n'était pas particulièrement apprécié dans son pays de son vivant. Il faut attendre les années 1950, après que le Liljevalchs konsthall organise une rétrospective, pour que le public s'intéresse à son œuvre et à sa vie[4].

Notes et références modifier

  1. a et b « Nils Dardel », sur dardel.info (consulté le ).
  2. (en) [katalogredaktion: Karolina Peterson ...], Nils Dardel : i skuggan av dandyn; [denna publikation åtföljs av en utställning på Mjellby Konstmuseum – Halmstadgruppens museum i Halmstad], Halmstad, Mjellby Konstmuseum, , 67 p. (ISBN 9789198035117)
  3. Ses deux fils Henry Unger (né en 1945 dont le père est Gustav Unger) et Nils Ekwall (né en 1954 dont le père est Lage Ekwall) sont également des artistes réputés en Suède. Cf Henry Ungers biografi Henry Unger webbplats. Åtkomst 6 januari 2013.
  4. a b c d e et f (en) [eds.: Cecilia Widenheim ...], Moderna Museet – The Book, Stockholm, Moderna Museet, , Nils von Dardel (ISBN 9789171006967)

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier