Le AQM-38 était un drone cible américain, développé dans les années 1950 par la division Radioplane de la Northrop Corporation, Newbury Park, Californie, et fabriqué par sa division Ventura à Van Nuys, Californie[1]. Largement utilisé pour l'entraînement au missile surface-air, plus de deux mille exemplaires furent construits au cours de sa production et il a été utilisé continuellement par l'United States Army et l'United States Navy pendant près de vingt ans.

AQM-38
Northrop AQM-38
Présentation
Type de missile Drone cible
Constructeur Drapeau des États-Unis Northrop Corporation
Déploiement 1959-1970s
Caractéristiques
Moteurs Aerojet 530NS35
Masse au lancement 136 kg
Longueur 2 946 mm
Diamètre 305 mm
Envergure 1 524 mm
Vitesse Mach 0.94
Altitude de croisière 18 288 m
Plateforme de lancement F-89 Scorpion

Conception et développement

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Exposition RP-76 au White Sands Missile Range Museum

À la suite des essais en vol du XKD4R drone cible, développé pour l'United States Navy, Radioplane a redessiné l'appareil en une version améliorée, désignée RP-76, qui a volé pour la première fois en 1959[2]. Comparé au XKD4R, le RP-76 avait des carénages d'aile redessinés, avec la dérive de contrôle verticale déplacée vers le dessous du missile, au lieu d'être sur le dessus[3].

Le RP-76 était conçu pour voler selon une trajectoire préprogrammée en pilotage automatique, avec une guidance par commande radio optionnelle[2]. Comme pour le XKD4R, le contrôle était assuré par trois ailerons situés à l'avant du corps de l'appareil. Une lentille de Lüneburg était incluse pour augmenter la signature radar du drone, et la récupération à la fin du vol se faisait par parachute[2].

Historique opérationnel

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Après son premier vol en 1959[3], le RP-76 a été le plus souvent lancé à partir d'un chasseur F-89 Scorpion de l'United States Air Force, et a été largement utilisé par l'armée américaine pour former les opérateurs de missiles surface-air;[2] il a également été utilisé pour former les pilotes de chasse de l'USAF au tir air-air[4].

Une version légèrement modifiée, désignée RP-78, a été fournie à la marine américaine ; elle utilisait une fusée plus puissante, produisant 440 kilonewtons de poussée[4], pour propulser le drone à une vitesse maximale de Mach 1,25[2].

En 1963, les RP-76 et RP-78 ont reçu les désignations AQM-38A et AQM-38, respectivement, dans le nouveau système de désignation des missiles "tri-service"[4]. Au total, plus de 2 000 exemplaires du drone ont été construits par Northrop, le missile restant en service au sein de l'armée américaine jusqu'à leur retrait au milieu des années 1970[2].

Références

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Citations
  1. Hearings on military posture and H.R. 13456, p. 7794.
  2. a b c d e et f Parsch 2003a
  3. a et b Parsch 2003b
  4. a b et c Jane's 1967, p.421.
Bibliographie
  • Andreas Parsch, « Northrop (Radioplane) AQM-38 », sur Directory of U.S. Military Rockets and Missiles, designation-systems.net, 2003a (consulté le )
  • Andreas Parsch, « Radioplane KD4R », sur Directory of U.S. Military Rockets and Missiles Appendix 1: Early Missiles and Drones, designation-systems.net, 2003b (consulté le )
  • Jane's All The World's Aircraft 1967-1968, London, Jane's Information Group,

Liens externes

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