Noterophila bivalvis

Noterophila bivalvis est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Melastomataceae. C'est une plante herbacée trouvée en Amérique.

Noterophila bivalvis
Description de cette image, également commentée ci-après
Noterophila bivalvis par Aublet (1775) fig. a Melastoma bivalvis - 1. Calice épanoui. - 2. Calice. - 3. Portion du calice ouvert. Ovaire, Style. Stigmate. - 4. Étamine. - 5. Capſule à deux valves. Placenta. - 6. Capſule. - fig. b Melastoma trivalvis - 1. Calice. - 2. Capſule à trois valves. Placenta. - 3. Capſule dépouillée du calice.[1]
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Malvidées
Ordre Myrtales
Famille Melastomataceae
Sous-famille Melastomatoideae
Tribu Marcetieae
Genre Noterophila

Espèce

Noterophila bivalvis
(Aubl.) Kriebel & M.J.Rocha, 2017[2]

Synonymes

Selon Tropicos (8 septembre 2024)[3]

  • Acisanthera bivalvis (Aubl.) Cogn.
  • Melastoma bivalve Aubl. - Basionyme
  • Microlicia bivalvis (Aubl.) DC.
  • Rhexia bivalvis (Aubl.) Vahl

Selon GBIF (8 septembre 2024)[4]

  • Acisanthera beccabunga (Mart. ex Naudin) Triana
  • Acisanthera bivalvis (Aubl.) Cogn.
  • Acisanthera brevifolia (DC.) Griseb.
  • Acisanthera brevifolia Triana
  • Acisanthera trivalvis (Aubl.) Cogn.
  • Exodiclis angustifolia Raf.
  • Exodiclis latifolia Raf.
  • Iaravaea bivalvis Scop.
  • Iaravaea trivalvis Scop.
  • Melastoma bivalve Aubl. - Basionyme
  • Melastoma bivalvis
  • Melastoma trivalve Aubl.
  • Melastoma trivalvis
  • Microlicia bivalvis (Aubl.) DC.
  • Microlicia brevifolia DC.
  • Noterophila beccabunga Mart.
  • Noterophila beccabunga Mart. ex Naudin
  • Noterophila brevifolia (DC.) Naudin
  • Notorophila beccabunga Mart.
  • Notorophila brevifolia (DC.) Naudin
  • Rhexia bivalvis Vahl
  • Rhexia brevifolia Rich.
  • Rhexia brevifolia Rich. ex DC.
  • Rhexia paludosa Salzm.
  • Rhexia paludosa Salzm. ex Griseb.
  • Rhexia trivalvis Vahl

Description

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Aciotis purpurascens est une herbacée glabre haute de 20-60 cm de haut, avec des tiges quadrangulaires ailées.

Les feuilles sont sessiles, charnues, oblongues-elliptiques à lancéolées, aiguës à obtuses à l'apex, arrondies à cordées à la base, et entières à obscurément serrulées, mesurant 0,5-2 cm × 0,2-0,5 cm, avec 3-5 veines.

Les fleurs sont terminales, principalement 5-mères. L'hypanthium est large de 3,3 mm, avec les lobes du calice lancéolés-subulés, longs de 4-5 mm. Les pétales sont roses, mesurant 6-12 mm × 4-9 mm. L'ovaire est 2- ou 3-loculaire[5].

En 1953, Lemée en propose la description suivante de Aciotis purpurascens :

« A. bivalvis Cogn. (A. trivalvis Cogn., Melastoma b. Aubl., Noterophila brevifolia Naud.). Herbe glabre partout, stolonifère à la base, à tige 4-gône en général simple ; feuilles de 4-8 mm., sessiles, les inférieures ovales obtuses, les supérieures oblongues-lancéolées, obscurément 3-nervées ; fleurs axillaires solitaires pédicellées; calice à segments acuminés, pétales de 0,01, mauves, 10 étamines dont 5 plus grandes ; capsule subglobuleuse à diamètre de 2-3 mm., striée, surmontée du calice. - Pariacabo, Gourdonville (R. Benoist). »

— Albert Lemée, 1953[6].

Répartition

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Aciotis purpurascens est présent du sud du Venezuela au Brésil, en passant par le Guyana, le Suriname, et la Guyane[5].

Écologie

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Aciotis purpurascens pousse au Venezuela dans les marais de palmiers-bâche, à environ 900 m d'altitude[5], et dans les savanes de Guyane.

Ses inflorescences ont été décrites[7].

Protologue

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En 1775, le botaniste Aublet a décrit Noterophila bivalvis sous les noms de Melastoma bivalvis et Melastoma trivalvis, et en a proposé les protologues suivants[1] :

« 2. MELASTOMA (bivalvis) caule alato, foliis brevibus ovatis, obtuſis, trinerviis, ſeſſilibus. (Tabula 155. Fig, a.)

Planta annua. Radix fibrofa. Caulis rectus, ſimplex, in ſummitate ramoſus, ſex aut decem-uncialis, tetragonus, angulis marginatis. Folia oppoſita, ſeſſilia, ovato-obtuſa, trinervia. Flores corymboſi terminales, corymbis trifloris. Calix: perianthium monophyllum, turbinatum, quinque-dentatum 5 denticulis longis, acutis. Bracteæ binæ, oppoſitæ ad baſim calicis. Corolla alba, pentapetala, petalis quatuor minoribus. Stamina decem, uno verſu declinata, & ipſius denticulis coronata. Tota planta eſt cinerei coloris.

Florebat Julio.

Habitat in pratis paludoſis in via quæ ducit è Caïenna ad Courou.

LE MELASTOME cendré. (PLANCHE 155. - fig. a)

Cette plante s'élève depuis ſix juſqu'à dix pouces. Sa racine eſt menue, fibreuſe. Sa tige eſt ſimple, ferme, droite, à quatre angles, bordée d’un petit feuillet membraneux, & jette a ſon extrémité pluſieurs rameaux courts, ſur leſquels naiſſent les fleurs. Cette tige dès le bas eſt garnie de feuilles oppoſées, & diſpoſées en croix ; elles ſont entières, ſeſſiles, ovales, obtuſes, longues d'un demi-pouce, larges de trois lignes, liſſes, molles, d'un vert cendre, & marquées en deſſous de trois nervures longitudinales peu ſaillantes.

Les fleurs naiſſent de l'aiſſelle des feuilles, & terminent quelquefois les rameaux.

Le calice eſt arrondi en forme de coupe à ſa baſe, & ſe partage par le haut en cinq parties longues, étroites & aiguës.

Les pétales ſont au nombre de cinq, dont un eſt plus grand que les quatre autres; ils ſont blancs, ovales, un peu concaves, & attaches par un onglet au bord du calice, entre ſes diviſions.

Les étamines ſont au nombre de dix, & naiſſent au deſſous des pétales, ſur un corps qui forme un disque rouſſâtre qui borde l'ouverture interne du calice. Leurs filets ſont grêles, rougeâtres, & portent chacun une anthère courbée en forme d'arc, dont la partie inférieure eſt fourchue, & eſt articulée ſur le filet un peu au deſſus de ſa bifurcation à la partie ſupérieure eſt renflée, allongée, aiguë & à deux loges qui, en s'ouvrant, répandent une pouſſière jaune.

Le piſtil eſt un ovaire arrondi, ſurmonté d'un style de la longueur des étamines ; il eſt terminé par un stigmate un peu renflé & concave.

L'ovaire devient une capsule ſèche, renfermée dans le calice ; elle s'ouvre en deux valves, elle eſt à deux loges ; le placenta, qui occupe le centre, eſt charge de graines très menues.

Cette plante croît dans les ſavanes marécageuſes de la terre ferme qu'on traverſe en allant de Caïenne à Courou.

3. MELASTOMA (trivalvis) foliis linearibus acutis, capſula trivalvi. (Tabula 155. Fig. b.)

Planta annua. Radix fibroſa. Caulis ſimplex, bipedalis, tetragonus, angulis acutis, in ſummitate ramoſus ; ramulis oppoſitis. Folia oppoſita, anguſta, ſeſſilia, trinervia. Flores corymboſi terminales, corymbis trifloris. Calix : perianthium monophyllum, turbinatum, quinquedentatum, denticulis longis, anguſtis, acutis. Bracteæ binæ, oppoſitæ, oblongæ, anguſtæ, ad baſim calicis. Corolla pentapetala, petalis albis, quatuor minoribus. Pericarpium : capſula triloculatis, trivalvis, calice obvoluta. Tota planta eſt cinerei coloris.

Florebat Julio.

Habitat in iiſdem locis ac præcedens.

LE MELASTOME à petite feuille. (PLANCHE 155. - fig. b)

Cette plante croît dans les mêmes lieux que la précédente, dont elle diffère par ſa tige qui s'élève quelquefois de deux pieds, & dont les feuillets qui bordent ſes angles ſont peu ſaillants, par ſes feuilles, qui ſont plus étroites & aiguës ; & enfin par ſon fruit plus gros, qui a trois loges & s'ouvre en trois valves.

Ces deux plantes étoient en fleur & en fruit dans le mois de Juillet.
 »

— Fusée-Aublet, 1775.

Notes et références

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  1. a et b Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 867 p. (lire en ligne), p. 404-406
  2. (en) Maria José Reis Da Rocha, Paulo J. F. Guimarães, Fabián A. Michelangeli et João A. Nogueira Batista, « TAXONOMY OF MARCETIEAE: A NEW NEOTROPICAL TRIBE OF MELASTOMATACEAE », Int. J. Plant Sci., vol. 179, no 1,‎ , p. 50–74 (DOI 10.1086/694932)
  3. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 8 septembre 2024
  4. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 8 septembre 2024
  5. a b et c (en) Rupert C. Barneby, Julian A. Steyermark (eds.), Paul E. Berry (eds.), Kay Yatskievych (eds.) et Bruce K. Holst (eds.), Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 6 - Liliaceae–Myrsinaceae, St. Louis, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 803 p. (ISBN 9780915279814), p. 277-278.
  6. Albert Lemée, Flore de la Guyane française : Tome III - Dilléniacées à Composées, Brest, LIBRAIRIE LECHEVALIER, , 655 p., p. 178
  7. YVES SELL et GEORGES CREMERS, « Les inflorescences des Melastomataceae guyanaises, leur filiation et leur valeur taxonomique », Canadian journal of botany, vol. 65, no 5,‎ , p. 999-1010 (lire en ligne)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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