Ermitage de Longeborgne

édifice religieux suisse
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Notre-Dame de Longeborgne est un ermitage situé au-dessus du village de Bramois (commune de Sion), en Valais (Suisse). Ce haut lieu de pèlerinage valaisan, niché dans une falaise des gorges sauvages de la Borgne, eut très tôt un usage défensif pour les habitants de Bramois : ils venaient y placer en sûreté leurs biens, et peut-être s'y réfugier eux-mêmes, lors des périodes de danger.

Notre-Dame de Longeborgne
Image illustrative de l’article Ermitage de Longeborgne
L'ermitage de Longeborgne en .
Présentation
Culte Catholique romain
Rattachement franciscains (1522)
ville de Sion (1699)
bénédictins (1932)
fondation ad hoc (2006)
Début de la construction 1522
Site web www.longeborgne.ch
Géographie
Pays Suisse
Canton Valais
District Sion
Commune Sion
Localité Bramois
Coordonnées 46° 13′ 26,36″ nord, 7° 24′ 32,94″ est
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Notre-Dame de Longeborgne
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
(Voir situation sur carte : canton du Valais)
Notre-Dame de Longeborgne
Géolocalisation sur la carte : Sion
(Voir situation sur carte : Sion)
Notre-Dame de Longeborgne

Géographie modifier

Le sentier vers l'ermitage de Longeborgne comprend un chemin de croix.

L'ermitage de Longeborgne est situé sur le territoire de la commune de Sion, dans le canton du Valais, à 595 m d'altitude[1]. Il se trouve le long des gorges de la Borgne, à l'entrée du val d'Hérens[2]. L'ermitage est accessible depuis l'autoroute A9, à la sortie 27 Sion-est, puis à pieds depuis Bramois[3].

Histoire modifier

En 1522, le franciscain Jean Bossié et six de ses compagnons reçurent l'autorisation de construire une chapelle en l'honneur de Notre-Dame et de saint François d'Assise. Malheureusement, l'humidité des lieux eut raison de la santé des ermites : quelques années plus tard, l'ermitage était vide, et le resta pendant un siècle, avant que des ermites laïcs ne viennent occuper le lieu.

Longeborgne devint peu à peu un lieu de pèlerinage, marqué par la dévotion à Notre-Dame de Compassion, devenue patronne de l'ermitage. Les nombreux ex-voto peints qui ornent les murs des deux petites chapelles attestent la ferveur populaire attachée à ce lieu, et qui se prolonge encore aujourd'hui. L'affluence est particulièrement nombreuse lors des vendredis de Carême, la petite esplanade pouvant contenir jusqu’à 300 fidèles.

Dans l'acte du par lequel le nonce apostolique donne à la bourgeoisie de Sion le droit de patronat sur l'ermitage, il est fait état de miracles qui eurent lieu à Longeborgne.

En 1932, le patronat fut concédé par le Conseil bourgeoisial de Sion aux religieux bénédictins, venus de l'abbaye de Maredsous en Belgique, qui s'étaient installés quelques années auparavant à Longeborgne, afin de réimplanter la vie bénédictine en Suisse romande. Le site est toujours placé aujourd'hui sous la responsabilité de l'abbaye Saint-Benoît de Port-Valais.

Références modifier

  1. « Carte de la Suisse » Accès libre, sur geo.admin.ch (consulté le ).
  2. Syburra, Fauchère et Balet 2022, p. 3.
  3. Syburra, Fauchère et Balet 2022, p. 61.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Catherine Santschi, Gaëtan Cassina et Bernard Wyder (photogr. Jean-Marc Biner), L'ermitage de Longeborgne, Sion, Sedunum nostrum, coll. « Sedunum nostrum » (no 9), , 128 p. (présentation en ligne)
  • Romaine Syburra-Bertelletto et Catherine Santschi (photogr. J.-Marc Biner), L'ermitage de Longeborgne : ses ex-voto, ses chapelles et son mobilier, son histoire et ses ermites, Bramois, Comité d'action pour le sauvetage du patrimoine de Longeborgne, , 168 p. (présentation en ligne)
  • Romaine Syburra, Cyrille Fauchère et Jean-Claude Balet, L'Ermitage de Longeborgne, Sion, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Guides d'art et d'histoire de la Suisse » (no 111), , 60 p. (ISBN 978-3-03797-810-8, présentation en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Cyrille Fauchère, « L'ermitage de Longeborgne, cinq siècles de piété », Passé simple. Mensuel romand d'histoire et d'archéologie, no 90,‎ , p. 18-20.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier