Nu Leporis

étoile de la constellation du Lièvre

Nu Leporis (ν Leporis / ν Lep), également désignée 7 Leporis, est une probable binaire astrométrique[1] de la constellation du Lièvre. Elle est visible à l'œil nu sous la forme d'une étoile faiblement lumineuse d'une magnitude apparente de 5,2[2]. Basée sur la mesure annuelle de sa parallaxe par le satellite Hipparcos, l'étoile se situerait à 420 années-lumière du Soleil[3].

Nu Leporis
Données d'observation
(époque J2000)
Ascension droite 05h 19m 59,0231920080s
Déclinaison −12° 18′ 56,110551876″
Constellation Lièvre
Magnitude apparente 5,29

Localisation dans la constellation : Lièvre

(Voir situation dans la constellation : Lièvre)
Caractéristiques
Type spectral B7/8 V ou B7 IVnn
Magnitude apparente (J) 5,495
Magnitude apparente (K) 5,547
Indice U-B −0,41
Indice B-V −0,12
Astrométrie
Vitesse radiale 16,00 ± 7,4 km/s
Mouvement propre μα = −12,675 mas/a
μδ = 7,536 mas/a
Parallaxe 9,222 6 ± 0,103 6 mas
Distance 330 ± 10 al
(102 ± 4 pc)
Magnitude absolue +0,25
Caractéristiques physiques
Masse 3,28 ± 0,05 M
Rayon R
Luminosité 138 L
Température 12 417 K

Désignations

HD 19557 SAO 23858 HIP 14827 TYC 3710-74-1 BD+57 702

Propriétés physiques modifier

L'étoile visible de la binaire est une étoile de type spectral B avec environ 3,3 fois la masse du Soleil[4]. Lesh (1968) a donné une classification stellaire de B7 IVnn[5], ce qui indiquerait qu'il s'agit d'une étoile sous-géante quelque peu évoluée. La notation « nn » indique des raies d'absorption particulièrement « nébuleuses » causées par une rotation rapide. Houk et Smith-Moore (1978) l'ont répertorié comme B7/8 V[6], suggérant qu'il s'agit plutôt d'une étoile de la séquence principale de type B qui n'a pas encore consommé tout l'hydrogène de son noyau. Nu Leporis tourne rapidement sur elle-même avec une vitesse de rotation projetée de 285 km/s[7]. L'étoile a un rayon d'environ trois fois celui du Soleil[8] et rayonne 138 fois plus fort que notre Soleil depuis sa photosphère à une température effective de 12 417 K[4].

Références modifier

  1. P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A Catalog of Multiplicity among Bright Stellar Systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, lire en ligne, consulté le )
  2. D. L. Crawford, J. V. Barnes et J. C. Golson, « Four-color, H-beta and UBV photometry for bright B-type stars in the northern hemisphere. », The Astronomical Journal, vol. 76,‎ , p. 1058–1071 (ISSN 0004-6256, DOI 10.1086/111220, lire en ligne, consulté le )
  3. F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361:20078357, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b J. Zorec et F. Royer, « Rotational velocities of A-type stars IV. Evolution of rotational velocities », Astronomy & Astrophysics, vol. 537,‎ , A120 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/201117691, lire en ligne, consulté le )
  5. Janet Rountree Lesh, « The Kinematics of the Gould Belt: an Expanding Group? », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 17,‎ , p. 371 (ISSN 0067-0049, DOI 10.1086/190179, lire en ligne, consulté le )
  6. N. Houk et M. Smith-Moore, Michigan Catalogue of Two-dimensional Spectral Types for the HD Stars. Volume 4, Declinations -26°.0 to -12°.0., vol. 4, (lire en ligne)
  7. Helmut A. Abt, Hugo Levato et Monica Grosso, « Rotational Velocities of B Stars », The Astrophysical Journal, vol. 573,‎ , p. 359–365 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1086/340590, lire en ligne, consulté le )
  8. L. E. Pasinetti Fracassini, L. Pastori, S. Covino et A. Pozzi, « Catalogue of Apparent Diameters and Absolute Radii of Stars (CADARS) - Third Edition - Comments and Statistics », Astronomy and Astrophysics, vol. 367, no 2,‎ , p. 521–524 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361:20000451, lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier