Nuits de Chine (film, 1940)

film japonais d'Osamu Fushimizu sorti en 1940
Nuits de Chine
Description de cette image, également commentée ci-après
Affiche du film.
Titre original 支那の夜
Shina no yoru
Réalisation Osamu Fushimizu
Scénario Hideo Oguni
Acteurs principaux
Sociétés de production Tōhō
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre Mélodrame, film de propagande
Durée 75 minutes + 53 minutes
Sortie 1935

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Nuits de Chine (支那の夜, Shina no yoru?) est un film japonais d'Osamu Fushimizu sorti en 1940. Le film est sorti en deux parties et trois fins différentes ont été tournées respectivement pour le Japon, la Chine et l'Asie du sud-ouest.

Synopsis modifier

À Shanghai, Tetsuo Hase, un officier de la marine marchande japonaise et son ami Senkichi Yamashita sont témoins d'une altercation entre une jeune femme chinoise et un Japonais qui l'accuse de lui avoir subtilisé de l'argent. Tetsuo Hase, prend la défense de la jeune femme et paie de sa poche la somme réclamée par l'homme. La jeune femme, qui se nome Kieran, refuse d'être redevable à un Japonais, elle propose à Tetsuo de travailler pour lui afin de payer sa dette. Kieran, bien qu'elle haïsse les Japonais, responsables de la mort de ses parents et de la destruction de sa maison, s'éprend peu à peu de son bienfaiteur.

Fiche technique modifier

Scène du film avec Yoshiko Ōtaka et Kazuo Hasegawa.

Distribution modifier

Autour du film modifier

Trois différentes fins ont été tournées pour ce film, dans la version japonaise, Tetsuo Hase est tué lors d'une attaque de son bateau par des chinois et Kieran, l'héroïne chinoise se suicide après avoir appris la mort de son mari. Dans la version chinoise, Tetsuo et Kieran s'installent simplement ensemble après leur mariage[5]. Enfin, pour l'Asie du sud-ouest, si le bateau de Tetsuo Hase est attaqué par des chinois, la nouvelle de sa mort s'avère fausse et Tetsuo réapparait bien vivant à temps pour empêcher Kieran de se suicider[5]. La signification de cette fin est évidente, elle montre le Japon qui sauve la Chine de divers périls parmi lesquels le communisme[5].

En effet, selon Peter High, Nuits de Chine exploite les riches possibilités métaphoriques offertes par l'image répandue d'une Chine assimilée à une « femme peu recommandable ayant besoin de rédemption ». Dès 1911, l'historien populaire Yamaji Aizan caractérise la Chine comme « non pas un pays impuissant comme une femme célibataire, mais un pays infortuné comme une prostituée ». Sans être explicite, la première scène du film présente le personnage interprété par Yoshiko Ōtaka comme étant très proche d'une « femme déchue »[6].

Notes et références modifier

  1. « Nuits de Chine », sur www.cinematheque.fr (consulté le )
  2. (en) Stuart Galbraith, IV, The Toho Studios Story: A History and Complete Filmography, Scarecrow Press, , 528 p. (ISBN 9781461673743), p. 40
  3. a et b (ja) Nuits de Chine (première partie) sur la Japanese Movie Database
  4. a et b (ja) Nuits de Chine (deuxième partie) sur la Japanese Movie Database
  5. a b et c (en) Joseph L. Anderson et Donald Richie, The Japanese Film - Art and Industry (expanded edition), Princeton University Press, , 272 p. (ISBN 0-691-05351-0), p. 154 et 155
  6. (en) Peter B. High, The Imperial Screen: Japanese Film Culture in the Fifteen Years' War, 1931-1945, University of Wisconsin Press, , 586 p. (ISBN 9780299181345), p. 278

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