Offensive d'al-Tanaf

L'offensive d'al-Tanaf a lieu lors de la guerre civile syrienne. Elle est lancée le par les forces du régime syrien contre des groupes de l'Armée syrienne libre positionnés à al-Tanaf (aussi orthographié al-Tanf), un poste situé à la frontière à l'Irak et près de la frontière avec la Jordanie. Malgré quelques gains initiaux, l'offensive est repoussée par l'intervention des forces aériennes américaines.

Offensive d'al-Tanaf
Description de cette image, également commentée ci-après
Des miliciens de la Brigade des Fatimides avec Qasem Soleimani, le commandant en chef de la Force Al-Qods, à la frontière syro-irakienne au nord d'al-Tanaf, le 12 juin 2017[1]
Informations générales
Date
(28 jours)
Lieu Région d'al-Tanaf
Issue Indécise
Belligérants
Commandants
Talas al-Salameh
Muhannad al-Talla
Forces en présence

Inconnues

Milices chiites :
3 000 hommes[2]

4 500 à 6 000 hommes[3],[4]

Drapeau des États-Unis
150 à 250 hommes[4],[5]
Pertes
40 morts au moins (par les frappes de la coalition)[6],[7] Inconnues

Guerre civile syrienne

Batailles

Coordonnées 33° 26′ 03″ nord, 38° 54′ 26″ est
Géolocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Offensive d'al-Tanaf

Prélude

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Offensive des rebelles dans le désert syrien en mars et .
  • Territoire contrôlé par le régime syrien et ses alliés
  • Territoire contrôlé par l'État islamique
  • Territoire contrôlé par le régime irakien et ses alliés
  • Territoire contrôlé par les rebelles
  • Territoire contrôlé par la Jordanie

Lors de la seconde partie du mois de , la Force du Martyr Ahmed al-Abdo, Jaych Ossoud al-Charkiya et quelques autres groupes de l'Armée syrienne libre lancent une campagne contre l'État islamique dans les régions désertiques du sud-est du gouvernorat de Rif Dimachq et du nord-est du gouvernorat de Soueïda, près de la frontière avec la Jordanie[8]. Les rebelles attaquent depuis la ville la région d'al-Tanaf et prennent aux djihadistes environ 250 kilomètres carrés de territoire en seize jours de combats[8],[9].

Le , les rebelles aidés par la coalition repoussent une attaque menée par l'EI sur al-Tanaf avec au moins 30 inghimasi[10],[11],[12].

Après leur victoire à Bir Kassab, les rebelles tentent de poursuivre leur progression contre l'État islamique dans le nord-est, vers Boukamal, dans le gouvernorat de Deir ez-Zor[13],[14]. Mais en mai, les troupes du régime et les milices chiites pro-iraniennes interviennent[15],[16],[3].

L'objectif des loyalistes est de chasser les Américains d'al-Tanaf, d'empêcher les rebelles d'atteindre la région de Deir ez-Zor et de reprendre le contrôle de l'autoroute afin de pouvoir ouvrir un « axe chiite », reliant l'Iran au Liban en passant par l'Irak et la Syrie, permettant de déployer plus facilement des milices chiites et des convois d'armes sur les différents théâtres d'opérations[14],[17],[4],[5],[3],[18]. Selon l'universitaire Fabrice Balanche, l'offensive a clairement été décidée par l'Iran[18].

Forces en présence

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L'offensive est lancée par l'armée syrienne et surtout par un grand nombre de milices islamistes chiites irakiennes, libanaises et afghanes[19] : le Hezbollah[20], les Brigades de l'imam Ali[21],[22],[2], les Kataeb Hezbollah[22],[2], la Brigade Abou al-Fadl al-Abbas[2], la Force Abou al-Fadl al-Abbas[23], les Brigades Sayyid al-Shuhada (en)[2], la Brigade des Fatimides[24], le Harakat Hezbollah al-Nujaba[23], le Harakat al-Abdal[2], Saraya al-Jihad[23] et Ansar Allah al-Awfiya[23]. Plusieurs milices du régime syrien sont également déployées, avec notamment les Forces de défense nationale[22], le Liwa al-Quds[23] et le PSNS[20]. L'agence de presse iranienne Fars News affirme alors que 12 régiments du Hezbollah avec un millier, puis 3 000 combattants ont été déployés dans le sud de la Syrie, aux abords de la zone d'al-Tanaf[25],[17],[3]. Mais ce nombre concerne plus probablement l'ensemble des milices chiites[2]. Ces forces sont appuyées par des conseillers iraniens et par l'aviation russe[18].

Du côté de l'Armée syrienne libre, les groupes présents dans la zone sont Jaych Ossoud al-Charkiya[25],[26],[4], la Force du Martyr Ahmed al-Abdo[27], l'Armée des tribus libres, Maghaweir Al-Thawrah[25] et la brigade des martyrs d'al-Qaryatayn[26]. Ces groupes sont approvisionnés par les États-Unis, la Jordanie et l'Arabie saoudite et sont notamment équipés de lance-missiles BGM-71 TOW[4]. Environ 4 000 rebelles sont présents à al-Tanaf et 2 000 autres sont actifs près de la frontière avec la Jordanie[4]. Des troupes de la Coalition sont également déployées en permanence à al-Tanaf avec 150 à 250 hommes des forces spéciales américaines, ainsi que des unités britanniques et norvégiennes[4],[5]. De son côté, la Jordanie déploie des chars à sa frontière[13].

Déroulement

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Avancées des armées syrienne et irakienne à leur frontière en mai et
  • Territoire contrôlé par le régime syrien et ses alliés
  • Territoire contrôlé par l'État islamique
  • Territoire contrôlé par le régime irakien et ses alliés
  • Territoire contrôlé par les rebelles
  • Territoire contrôlé par la Jordanie

Dans la nuit du , l'aviation syrienne bombarde les positions rebelles, mais sans faire de victimes[28]. Le , le régime annonce le début de son offensive[14]. Une course s'engage entre les loyalistes et l'Armée syrienne libre pour le contrôle de la frontière syro-irakienne[15],[16],[14]. Plusieurs centaines de soldats de l'armée syrienne et des miliciens chiites passent à l'offensive contre les rebelles avec des chars et des blindés sur l'autoroute reliant Damas à Bagdad[15],[29],[19]. Le , ils s'emparent de la localité de Sabaa Biyar[15],[19].

En mai, un nouveau camp est établi par les rebelles et les Américains à Zaza, à environ 70 kilomètres au nord-est d'al-Tanaf, vers Boukamal[18]. La zone devient alors le théâtre de combats avec les milices chiites[2]. Le poste est pris par les loyalistes, repris par les rebelles, puis à nouveau reconquis par les loyalistes[26],[30],[31]. Le , les rebelles sont visés par une frappe russe à Zaza[18],[2].

Le , les forces loyalistes s'élancent sur le poste d'al-Tanaf, tenu par l'Armée syrienne libre à la frontière avec l'Irak et non loin de la frontière avec la Jordanie[32]. Cependant al-Tanaf est aussi la base des forces spéciales américaines, britanniques et norvégiennes de la coalition et selon les États-Unis la localité est située dans une « zone de désescalade » prévue par l'accord d'Astana conclu le [28],[21],[32],[14],[2]. Les avions américains effectuent des tirs de sommation, mais les loyalistes continuent leur progression et des combats ont lieu à 27 kilomètres de la base[32]. Les États-Unis décident alors de frapper la colonne[32],[21],[6]. Plusieurs blindés et véhicules sont détruits par l'aviation américaine — un char, un bulldozer, un tracteur et un excavateur selon le Centcom — et au moins huit hommes sont tués selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH)[32],[6],[17]. La plupart des morts sont des miliciens chiites irakiens des Brigades de l'imam Ali[21],[6]. C'est alors la première fois depuis le début du conflit que les États-Unis effectuent des frappes aériennes en soutien à des rebelles contre des troupes pro-régime[25]. Ces bombardements sont aussitôt condamnés par le régime syrien et la Russie[33].

Le 1er juin, la coalition affirme avoir renforcé sa présence à al-Tanaf et menace de nouvelles ripostes en cas de nouvelles pénétrations dans la « zone de désescalade » instituée par la coalition, large de 55 kilomètres autour d'al-Tanaf[34].

Le , un avion du régime syrien est abattu par les rebelles de Jaych Ossoud al-Charkiya et s'écrase dans le secteur de Tel Dakoua, à une quinzaine de kilomètres à l'est de Bir Kassab[35].

Le , la coalition mène une nouvelle frappe contre un groupe de 60 soldats loyalistes avec un char et de l'artillerie qui se trouvaient « bien avancées » dans la « zone de déconfliction »[36]. Selon l'OSDH, 32 soldats sont tués entre al-Sabea Biyar et le poste de contrôle de Zaza[37],[7]. Le , les Américains ouvrent le feu sur deux pick-up armés, puis un drone iranien Shahed 129 est abattu après avoir tiré sans faire de dégât sur des forces de la coalition[38],[39].

Le , l'armée syrienne et les milices chiites atteignent la frontière irakienne, à 70 kilomètres au nord-est d'al-Tanaf[40]. Elles remontent par la suite la frontière vers le nord et pénètrent dans le gouvernorat de Deir ez-Zor le [41],[42],[43].

Le , la Russie accuse les États-Unis d'avoir déployé des lance-roquettes multiples M142 HIMARS à al-Tanaf[44].

Le , l'armée irakienne et ses alliés atteignent la frontière irako-syrienne[45].

Dans la nuit du 19 au , un deuxième drone est abattu par un F-15E Strike Eagle américain[46].

Le , la Russie annonce avoir conclu un accord avec les États-Unis et la Jordanie pour instaurer un cessez-le-feu dans l'ensemble du sud-ouest syrien à dater du [47],[48]. Le cessez-le-feu est respecté dans les gouvernorats de Deraa et Kuneitra, mais violé dès le dans le gouvernorat de Soueïda[49],[50]. Le régime syrien s'empare de huit villages et affirme avoir affronté l'État islamique, mais ces localités avaient en réalité été prises aux djihadistes fin mars par les groupes de l'Armée syrienne libre[49],[50]. Le , la Force du Martyr Ahmed al-Abdo et Jaych Ossoud al-Charkiya affirment dans un communiqué conjoint avoir abattu un avion du régime syrien dans un village situé près des limites des gouvernorats de Rif Dimachq et Soueïda[51],[52].

Le , les États-Unis annoncent qu'ils cessent de soutenir le groupe rebelle Liwa Shuhada al-Qaryatayn, qu'ils avaient entraîné et armé, pour avoir mené des patrouilles en dehors de la « zone de déconfliction » et pour avoir mené « de manière unilatérale, sans autorisation ou coordination de l'armée américaine ou de la coalition [...] des activités qui n'étaient pas dirigées contre l'EI », mais contre le régime[53].

Au début d'août, les combats se poursuivent ponctuellement : dans le gouvernorat de Soueïda, au sud-ouest d'al-Tanaf, l'armée syrienne et le Hezbollah avancent d'une trentaine de kilomètres le long de la frontière jordanienne[54].

Le , un avion MiG-21 du régime syrien s'écrase à Wadi Mahmoud, dans l'est du gouvernorat de Soueïda et son pilote est capturé par les rebelles de Jaych Ossoud al-Charkiya et de la Force du Martyr Ahmed al-Abdo, qui affirment avoir abattu l'appareil[55],[56],[57]. Le pilote et trente autres prisonniers loyalistes sont relâchés deux semaines plus tard par les deux groupes rebelles en échange de la libération de plusieurs dizaines de personnes détenues par le régime[58].

Constatant que la situation est bloquée, la coalition commence à abandonner la région d'al-Tanf[59]. Les Américains proposent alors aux rebelles d'intégrer les Forces démocratiques syriennes et d'être redéployés au nord de la Syrie, ce qu'ils refusent[59]. Fin août, les États-Unis et Jordanie engagent les rebelles de la Nouvelle Armée syrienne à abandonner la région et à se retirer en territoire jordanien, ce qu'ils refusent encore[59],[60]. De son côté, le Royaume-Uni retire d'al-Tanaf sa vingtaine de soldats au cours de l'été [61].

Le , les troupes du régime s'emparent sans combattre de plusieurs positions près d'al-Tanf[62],[63].

Liens externes

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Notes et références

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  1. Stéphane Mantoux, Bataille de Mossoul: l'armée irakienne piétine au nord de la vieille ville tenue par les djihadistes, France Soir, 16 juin 2017.
  2. a b c d e f g h i et j Amir Toumaj et Caleb Weiss, « Iran tests the US in southeastern Syria », The Long War Journal,
  3. a b c et d Paul Khalifeh, « Syrie: les enjeux cruciaux de la bataille du désert », RFI,
  4. a b c d e f et g Georges Malbrunot, « Syrie : des commandos américains face aux miliciens pro-iraniens », Le Figaro,
  5. a b et c Mohammad Ersan, « Syrian rebel commander: 150 US troops at al-Tanf base », Al-Monitor,
  6. a b c et d AFP, « Les Etats-Unis bombardent un convoi pro-régime en Syrie », Le Point,
  7. a et b (en) « After the regime forces began to shell their controlled areas…SDF and the International Coalition target positions of the regime forces by air and land and kill tens of their members and allies », The Syrian Observatory For Human Rights,
  8. a et b Reuters, « L'EI bat en retraite dans le sud de la Syrie », L’Orient-Le Jour,
  9. (en) Suleiman Al-Khalidi, « Syrian rebels seize swathes of south as Islamic State retreats »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Reuters,
  10. AFP, « Syrie: une base de la coalition attaquée par l'EI », La Presse,
  11. (en) Alexander McKeever, « Jaysh Usud al-Sharqiya: Exiles of the Euphrates », Bellingcat,
  12. Shelly Kittleson, « Syrian rebel group just trying to get home », Al-Monitor,
  13. a et b Angélique Ferat, « Mouvements de troupes à la frontière jordano-syrienne », RFI,
  14. a b c d et e Madjid Zerrouky,« En Syrie, course-poursuite dans l’Est contre l’EI », Le Monde,
  15. a b c et d Sammy Kentz« Après l'accord d'Astana, l'armée syrienne fait cap vers l'Est », L’Orient-Le Jour avec AFP,
  16. a et b Anthony Samrani, « Les USA « ouvrent le bal » dans le sud-est de la Syrie », L’Orient-Le Jour avec agences,
  17. a b et c Caroline Hayek, « Quand Washington et Téhéran règlent leurs comptes en Syrie », L’Orient-Le Jour,
  18. a b c d et e Hélène Sallon, « La discrète bataille pour la frontière irako-syrienne », Le Monde,
  19. a b et c « Syrie : l'armée se renforce à la frontière irakienne », Le Figaro avec Reuters,
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  22. a b et c Leith Fadel, « Syrian government, Iraqi reinforcements reach southeast Damascus for upcoming offensive », Al-Masdar News,
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  24. Amir Toumaj, « Afghan Fatemiyoun Division operative killed near US base in southeastern Syria », The Long War Journal,
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  27. Tom Perry, « L'armée syrienne progresse au sud-ouest de Palmyre », sur Challenges, Reuters,
  28. a et b Souleiman al Khalidi, « L'aviation syrienne bombarde des rebelles près de la Jordanie », Reuters,
  29. AFP, « Syrie: après l’accord d’Astana, l’armée fait cap vers l’est », Le Point,
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  45. Maher Chmaytelli et Jean-Stéphane Brosse, « L'armée irakienne chasse l'EI d'un poste-frontière dans l'Ouest », sur Challenges, Reuters,
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  47. Anthony Berthelier, « Syrie: les États-Unis et la Russie se mettent d'accord sur un cessez-le-feu dans le sud du pays », Le Huffington Post,
  48. Laure Stephan, « Terrain d’entente américano-russe dans le sud de la Syrie », Le Monde,
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  50. a et b « Syrie: violation du cessez-le-feu par le régime syrien », Le Figaro avec AFP,
  51. AFP, « Syrie: les rebelles disent avoir abattu un avion du régime », Le Point,
  52. « Des rebelles syriens revendiquent avoir abattu un avion militaire syrien, mais l'armée dément l'information », Xinhua,
  53. « Syrie: les USA coupent les liens avec des rebelles », Le Figaro avec AFP,
  54. « Syrie: les forces de Damas progressent le long de la frontière jordanienne », RFI,
  55. Suleiman al Khalidi, Danielle Rouquié et Gilles Trequesser, « Des rebelles disent avoir abattu un avion de l'armée syrienne », sur zonebourse, Reuters,
  56. « Syrie : des rebelles disent avoir abattu un avion de l'armée et capturé le pilote », Europe 1 avec AFP,
  57. « Syrie: un groupe rebelle annonce avoir abattu un avion de chasse du régime de Damas (photo) », France Soir,
  58. (en) « The Syrian dessert pilot and more than 30 captives released », The Syrian Observatory For Human Rights 1er septembre 2017.
  59. a b et c Benjamin Barthe, « En Syrie, l’armée d’Assad à la reconquête de Deir ez-Zor », Le Monde,
  60. (en) « Factions of the Syrian Desert refuse the request of Jordan to leave the Syrian territory and stop the fight », The Syrian Observatory For Human Rights,
  61. (en) Josie Ensor et Roland Oliphant, « Britain withdraws last of troops training Syrian rebels as world powers distance themselves from opposition », The Telegraph,
  62. « Qasioun Map: Syrian regime forces seizes new positions on the Jordanian borders 11-10-2017 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Qasioun news,
  63. Wassim Nasr, « #Syrie l'armée reprend sans combat une grande partie de la frontière avec la #Jordanie », twitter,