Offensive des Asturies

Offensive des Asturies
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Carte du front du nord (mars-septembre 1937)
Informations générales
Date au
Lieu provinces des Asturies et nord de la province de León (Espagne)
Issue Victoire franquiste décisive
Belligérants
Républicains République espagnole
Asturies Conseil souverain des Asturies et de León
Nationalistes Camp nationaliste
Italie Italie
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Commandants
Adolfo Prada Vaquero
Francisco Ciutat de Miguel (en)
Francisco Galán
Belarmino Tomás
Fidel Dávila Arrondo
Antonio Aranda Mata
José Solchaga
Forces en présence
Armée du Nord
  • 45 000 hommes
  • 180 pièces d'artillerie

Aviation républicaine (F.A.R.E.)

  • quelques avions

Flotte républicaine

  • 1 destroyer
  • 1 sous-marin
Armée du Nord
  • 90 000 hommes
  • 250 pièces d'artillerie

Légion Cóndor

  • 70 avions

Aviation de la Légion

  • 80 avions

Flotte nationaliste

  • 2 croiseurs
  • 1 destroyer

Guerre d'Espagne

L'offensive des Asturies désigne la campagne de la guerre d'Espagne durant laquelle les forces nationalistes repoussèrent les troupes républicaines et finalisèrent la campagne du Nord, mettant fin à la résistance républicaine du nord de l'Espagne. Faisant suite à la campagne de Biscaye et à l'offensive de Cantabrie, elle s'étala entre le et le . Elle comprend plusieurs batailles majeures, à commencer par celle de El Mazuco, au mois de , qui accéléra la chute des Asturies.

Contexte modifier

Conditions stratégiques modifier

Après les défaites républicaines en Biscaye et en Cantabrie, le territoire loyal à la République se retrouvait réduit à une petite enclave, correspondant aux seules Asturies, excepté la ville d'Oviedo, tenue fermement par les nationalistes depuis . À partir de , les nationalistes avaient concentré leurs efforts sur le front du Nord, les républicains ne réussissant pas à mener des offensives victorieuses capables de détourner durablement les nationalistes du Nord — batailles de Brunete, près de Madrid, puis de Belchite en Aragon. La chute de Santander, le , amena les dernières forces républicaines à se concentrer dans les Asturies, région la plus éloignée du reste des forces républicaines espagnoles, ce qui gênait les communications avec elle, mais aussi la capacité des républicains à envoyer des renforts d'aviation ou d'artillerie.

Forces en présence modifier

Forces nationalistes modifier

Les troupes nationalistes ne s'arrêtent que quelques jours après la prise de Santander et reprirent leur marche vers l'ouest dès les derniers jours du mois d'août.

Forces républicaines modifier

À Gijón, les leaders républicains asturiens considèrent que le déroulement des opérations militaires ne leur permet plus d'attendre les ordres du gouvernement républicain de Juan Negrín. Ils décident de former un Conseil souverain des Asturies et de León (Consejo Soberano de Asturias y León), dirigé par Belarmino Tomás. Ce Conseil place sous sa seule autorité l'ensemble des moyens de la République en zone Nord, y compris les autorités des Conseils régionaux de défense de Santander (Consejo Interprovincial de Santander, Palencia y Burgos) et d'Euskadi (Consejo de Defensa de Euskadi), mais surtout l'ensemble des troupes républicaines. Ces hommes sont placés sous le commandement du colonel Adolfo Prada Vaquero, substitué au général Mariano Gamir Ulibarri depuis le .

Déroulement de la campagne modifier

Les opérations comprennent plusieurs opérations successives ou concomitantes :

  • les premières opérations ont lieu à partir du , et sont concentrées sur les villes à l'est des Asturies, comme Llanes, tombée le  ;
  • les troupes républicaines organisent la résistance lors de la bataille d'El Mazuco, près de Llanes, à partir du . Après 2 semaines de violents combats, marqués par un usage intensif des bombardements aériens, les républicains doivent reculer le , avant l'arrivée de l'hiver, qui aurait pu ralentir les nationalistes ;
  • profitant de l'échec républicain, les nationalistes avancent le long de la côte Cantabrique et prennent Ribadesella le , puis Covadonga le . La résistance républicaine, favorisée par le terrain montagneux, pâtit cependant du manque de munitions et de protection aérienne. Le , les nationalistes traversent le río Sella et s'emparent de Cangas de Onís. Le , les troupes du général Antonio Aranda, venues du sud, font leur jonction avec les forces du général José Solchaga arrivant par l'est à Infiesto (es), repoussant les républicains entre Pola de Laviana et Villaviciosa, à 25 km de Gijón ;
  • le , le Conseil des Asturies et de León convoque sa dernière assemblée à midi, en présence du colonel Prada, et ordonne l'évacuation immédiate par voie maritime des chefs militaires et des civils qui le souhaitent. Au soir du , les soldats nationalistes de la 4e brigade Navarra s'emparent des derniers bastions de résistance à Avilés et Gijón, où résistent les derniers soldats républicains : c'est la chute définitive des Asturies.

Notes et références modifier

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Ofensiva de Asturias » (voir la liste des auteurs).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier